Grâce à sa détermination, sa liberté d’esprit et de ton, Semira est parvenue à faire connaître la réalité des centres fermés, les conditions de détention, la souffrance des détenu·e·s, les exactions des gardiens, des gendarmes et de la Sabena. Semira criait sa soif de liberté et d’indépendance face a un destin tracé par d’autres pour elle ; le mariage forcé, la détention criminelle, les mauvais traitements quotidiens aussi bien physiques que mentaux, la violence administrative et institutionnelle de l’État colonial belge.
Cette résistance, l’Office des Étrangers la lui a fait payer au quotidien : brimades, surveillance perpétuelle, écoutes téléphoniques, privations, isolement,… Les tentatives d’expulsion se sont succédées, chaque fois avec un degré de violence supplémentaire.
Semira était un symbole de résistance en 1998 et elle le reste encore en 2020.
Aujourd’hui, les Semira Adamu sont nombreuses. Les murs des centres fermés se sont multipliés. Des résistantes se battent au quotidien, fortes et dignes, contre un système patriarcal, colonial et raciste qui cherche à les broyer.
Le 22 septembre, honorons la mémoire de Semira, et de tou·te·s celles et ceux qui ont payé de leur vie le silence politique et médiatique. Celles et ceux aujourd’hui enfermé·e·s, demain peut-être expulsé·e·s.
Commémorons sa résistance et sa lutte, comme chacun·e le souhaite, à sa façon : par des discussions, en affichant son nom à sa fenêtre ou dans la rue, en marquant sa solidarité aux personnes enfermées…
Pour rendre ces atrocités visibles, afin que chacun·e se souvienne.
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