Femmage à Semira Adamu

22.09 2020 / toute la journée
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Grâce à sa déter­mi­na­tion, sa liber­té d’esprit et de ton, Semi­ra est par­ve­nue à faire connaître la réa­li­té des centres fer­més, les condi­tions de déten­tion, la souf­france des détenu·e·s, les exac­tions des gar­diens, des gen­darmes et de la Sabe­na. Semi­ra criait sa soif de liber­té et d’indépendance face a un des­tin tra­cé par d’autres pour elle ; le mariage for­cé, la déten­tion cri­mi­nelle, les mau­vais trai­te­ments quo­ti­diens aus­si bien phy­siques que men­taux, la vio­lence admi­nis­tra­tive et ins­ti­tu­tion­nelle de l’État colo­nial belge.

Cette résis­tance, l’Office des Étran­gers la lui a fait payer au quo­ti­dien : bri­mades, sur­veillance per­pé­tuelle, écoutes télé­pho­niques, pri­va­tions, iso­le­ment,… Les ten­ta­tives d’expulsion se sont suc­cé­dées, chaque fois avec un degré de vio­lence supplémentaire.

Semi­ra était un sym­bole de résis­tance en 1998 et elle le reste encore en 2020.
Aujourd’hui, les Semi­ra Ada­mu sont nom­breuses. Les murs des centres fer­més se sont mul­ti­pliés. Des résis­tantes se battent au quo­ti­dien, fortes et dignes, contre un sys­tème patriar­cal, colo­nial et raciste qui cherche à les broyer.

Le 22 sep­tembre, hono­rons la mémoire de Semi­ra, et de tou·te·s celles et ceux qui ont payé de leur vie le silence poli­tique et média­tique. Celles et ceux aujourd’hui enfermé·e·s, demain peut-être expulsé·e·s.
Com­mé­mo­rons sa résis­tance et sa lutte, comme chacun·e le sou­haite, à sa façon : par des dis­cus­sions, en affi­chant son nom à sa fenêtre ou dans la rue, en mar­quant sa soli­da­ri­té aux per­sonnes enfermées…
Pour rendre ces atro­ci­tés visibles, afin que chacun·e se souvienne.

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