Festival des révolutions en marche

20.01 > 23.01 2022 / 18:00 - 23:00
Espace Magh - Rue du Poinçon 17, 1000 Bruxelles
C’est au tra­vers de la jeu­nesse que se déploie ce fes­ti­val pour par­ler des cir­cons­tances qui ont bou­le­ver­sé, entre autres, les pays du Magh­reb, en 2011. Les révo­lu­tions arabes, qu’elles aient ren­ver­sé ou non le pou­voir en place (en Tuni­sie, en Égypte) ou qu’elles soient tou­jours en crise (au Yémen, en Libye, en Syrie), ont été des reven­di­ca­tions démo­cra­tiques fortes et en même temps une demande de jus­tice sociale. C’est en par­tant de ce constat que l’Espace Magh a éla­bo­ré un fes­ti­val diver­si­fié avec de la musique, de la danse, des ren­contres, des pro­jec­tions ciné­ma­to­gra­phiques, etc. dans une étroite col­la­bo­ra­tion avec deux expertes : Chia­ra Dia­na (cher­cheuse et char­gée d’enseignement à l’ULB) et Nabi­la Bel­ka­cem (direc­trice artistique).

Au programme du festival :

Jeu­di 20/1
Lors de la pre­mière soi­rée du Fes­ti­val des révo­lu­tions en marche, le film Res­ter Vivants de Pau­line Beu­gnies sera présenté.

Ce docu­men­taire raconte l’histoire de quatre jeunes Égyp­tiens, depuis la révo­lu­tion de 2011 jusqu’au cin­quième anni­ver­saire du sou­lè­ve­ment, en jan­vier 2016, dans l’Égypte du Maré­chal Sis­si. Ils se penchent sur leur propre his­toire, leur propre image, et par­tagent leurs sen­ti­ments sur cette situa­tion. Quelle vie peuvent-ils mener dans ce contexte de répres­sion vio­lente et de pro­pa­gande natio­na­liste, après un élan de liber­té sans pré­cé­dent ? Quel héri­tage – ou quel poids à por­ter – pour cette jeu­nesse qui fut à l’avant-garde de la révolte ?

Suite à la pro­jec­tion, une ren­contre, modé­rée par Chia­ra Dia­na, cher­cheuse et col­la­bo­ra­trice scien­ti­fique à l’ULB, aura lieu avec Pau­line Beu­gnies, jour­na­liste, pho­to­graphe et réa­li­sa­trice, et Sana Yaza­ji, gra­phiste syrienne et fon­da­trice du site inter­net Crea­tive Memo­ry qui donne à entendre la voix du peuple syrien.
L’entretien por­te­ra sur les révo­lu­tions que le monde arabe a connues. Quel constat peut-on faire aujourd’hui ? Que reste-t-il des révo­lu­tions, de leurs idéaux, de leurs acquis et quel regard pou­vons-nous por­ter après une décen­nie de combats ?

 

Ven­dre­di 21/1

Cette deuxième soi­rée du fes­ti­val vous invite à décou­vrir la per­for­mance dan­sée La rue du Caire de Mariem Guellouz.

Cette repré­sen­ta­tion pro­pose une réécri­ture fémi­niste et post­co­lo­niale de l’histoire de la danse du ventre. Dans cette per­for­mance, les voix de ceux qui, en 1889, ont construit la rue du Caire, à Paris, voix des spo­liés, des indi­gènes, des colo­ni­sés, se mêlent aux voix des dan­seuses et à l’histoire de soi. La danse n’y est pas un objet de curio­si­té mais une tra­jec­toire de soi déter­mi­née par une his­toire globale.

La per­for­mance sera sui­vie d’une ren­contre modé­rée par Nabi­la Bel­ka­cem autour de la thé­ma­tique “Les nou­veaux fémi­nismes” en pré­sence de Sara Bor­rillo, cher­cheuse post-doc­to­rante en His­toire des pays musul­mans et Mariem Guellouz.

Same­di 22/1

La troi­sième soi­rée du fes­ti­val met à l’honneur la lit­té­ra­ture et la musique et vous pro­pose, en pre­mière par­tie de soi­rée, une ren­contre lit­té­raire avec l’écrivain Omar Yous­sef Sou­lei­mane sui­vie d’une lec­ture du texte Sur les pas de Kateb Yacine de Moha­med Kaci­mi accom­pa­gnée au chant par l’icône chaâ­bi-folk algé­roise Souad Massi.

Plus d’in­for­ma­tions via www.espacemagh.be