Depuis plusieurs années, un sous-financement provoque la dégradation de notre système de soin. Malgré la pandémie, les gouvernements successifs n’ont pas changé leur politique. Il y a eu, certes, au bout de mois de lutte et sous la pression de l’actualité, des avancées dans le secteur mais les changements sont minimes et sur le terrain nous ne voyons guère d’évolution ! Où sont les moyens supplémentaires après trois vagues de contaminations ?
De plus, pour faire face à la pandémie, l’État prête aux hôpitaux, ceux-ci vont donc devoir rembourser ! La santé de la population à crédit !? En réalité, la volonté de restreindre les budgets de la santé reste la même et la pression financière perdure. La rentabilité quoiqu’il en coûte humainement se maintient sur les institutions et sur le personnel. Avec, à la clé, burn-out, licenciements, management autoritaire. En résumé : pression sur les effectifs, pas de reconnaissance, cacahuètes pour les salaires et marchandisation toujours en cours… La santé vite applaudie, vite oubliée…
Pourtant, l’épidémie de Covid montre l’importance d’un service de santé fort où nous aurions tous droit à des soins de qualité. Pour cela, nous devons sortir le secteur de la logique marchande, renforcer les effectifs, revoir les normes d’encadrement, améliorer les conditions de travail et augmenter les bas salaires !
La santé, notre bien commun, est trop souvent ignorée au profit des intérêts privés et financiers. Ces derniers, à l’instar des profits des entreprises pharmaceutiques, semblent en effet être le moteur des décisions politiques. La pandémie, au lieu d’avoir été l’occasion d’une remise en question de cette logique, a renforcé les inégalités, permis des profits obscènes pour les grandes fortunes et plongé dans la précarité nombre de foyers.
Il faut développer une réelle politique de santé publique, qui englobe à la fois des changements concrets au sein du secteur mais aussi au delà : sur les déterminants de santé (logement, éducation, alimentation, environnement, culture, etc.) et sur les discriminations structurelles qui impactent l’accès universel à la santé.
Seule une mobilisation de l’ensemble du secteur et de la population pourra inverser cette tendance qui veut que l’argent passe avant la santé !
REVENDICATIONS :
REFINANCEMENT DES SOINS DE SANTÉ !
- Investissons dans nos institutions de soins. Du personnel médical au personnel d’accueil, logistique et hôtelier, nous devons être plus nombreux·ses et disposer des outils et moyens nécessaires !
- Il faut renforcer les normes d’encadrement pour plus de soignant·es au chevet des patient·es ! Les normes d’encadrement sont datées, dangereuses et ne correspondent plus à la réalité du terrain.
- Stop à la charge administrative et informatique qui nous éloigne de l’essentiel de nos métiers !
- Revalorisation salariale pour les bas salaires et la fin des contrats précaires.
- Pour un contrôle démocratique par les travailleur·euses et usagèr·es sur les budgets de santé. C’est à nous de décider !
- Pour des soins de qualité accessibles à toutes et tous : fin de la tarification à l’acte et de la médecine à plusieurs vitesses.
- Ouvrir les brevets, c’est bon pour la santé : levée des brevets sur les vaccins et sur la production pharmaceutique dans son ensemble ! Non aux profits sur notre santé !
La Grande Manif de la Santé Acte 2 s’inscrit dans un appel européen que nous avons lancé avec plusieurs collectifs pour une journée de mobilisation internationale le 29 mai ! Il y aura donc des mobilisations partout en Europe ce jour là. Lien vers l’appel international.
Face à la crise sociale et sanitaire, renforçons la solidarité et la démocratie, renforçons nos salaires, nos effectifs, nos budgets et l’accès pour tou·te·s à des soins de qualité. À Bruxelles, soyons encore plus nombreuses et nombreux que le 13 septembre dernier !
Rendez-vous à 15h le 29 mai à Bruxelles Central !
Venez avec vos plus belles pancartes, vos slogans, vos blouses (ou pas) et votre détermination !
Si vous voulez organiser un départ collectif d’une autre ville n’hésitez pas à nous contacter !