Le 5 octobre, élevons nos voix pour les 5 Cubains !

05.10 2011 /
écrivons à Obama!

Liber­té pour les 5 Cubains !

Le 5 octobre, éle­vons nos voix pour eux 

Ce 5 octobre, envoyons un cour­rier élec­tro­nique deman­dant au pré­sident Oba­ma de libé­rer les 5 patriotes cubains incar­cé­rés aux États-Unis pour avoir défen­du la vie. Deman­dons à nos amis et à nos rela­tions de faire de même.

Le 7 octobre, René Gon­za­lez sera libé­ré, et il a l’o­bli­ga­tion de res­ter trois ans aux Etats-Unis, alors qu’il devrait retrou­ver sa famille à Cuba ! 

Deman­dons au pré­sident Oba­ma, comme Pré­sident des Etats-Unis, comme prix Nobel de la Paix, comme avocat,comme père, comme fils, comme citoyen épris de jus­tice, de mettre FIN À CETTE COLOSSALE INJUSTICE EN LIBÉRANT LES 5 IMMÉDIATEMENT !

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exemple de lettre :

Mon­sieur le Pré­sident Obama .

The White House

1600 Penn­syl­va­nia Ave­nue N.W.

Washing­ton DC 20500

Mon­sieur le Président,

A l’occasion du dixième anni­ver­saire de l’odieux atten­tat du 11 sep­tembre 2001, votre pays vient de rendre un émou­vant hom­mage aux vic­times. Au nombre des 3034 per­sonnes mortes ce jour là, s’est ajou­té celui de nom­breux sau­ve­teurs intoxi­qués au cours des opé­ra­tions de secours.

Presque simul­ta­né­ment, pour le trei­zième anni­ver­saire de l’arrestation des cinq cubains Gerar­do Hernán­dez, Anto­nio Guer­re­ro, Fer­nan­do Gonzá­lez, Ramón Labañi­no et René Gonzá­lez, Cuba ren­dait un hom­mage aux vic­times des atten­tats orga­ni­sés par votre pays contre cette petite île.

Si le monde entier connaît et déplore la mons­truo­si­té des atten­tats du 11septembre 2001, com­bien de vos conci­toyens, Mon­sieur le Pré­sident, savent que les atten­tats ter­ro­ristes contre Cuba ont coû­té la vie à 3478 Cubains et en ont para­ly­sé à vie 2099 autres ? La plu­part de ces agres­sions ont été pré­pa­rées en Flo­ride par l’extrême droite d’origine cubaine, et finan­cées par la CIA.

Les cinq Cubains arrê­tés en sep­tembre 1998, soit trois ans presque jour pour jour avant la tra­gé­die de New York, fai­saient par­tie du réseau « Avis­pa » dont le but était jus­te­ment de pré­ve­nir de tels atten­tats contre leur pays.

Plus les années passent et plus nous nous inter­ro­geons sur le sens de l’arrestation des membres de ce réseau. Quelques mois aupa­ra­vant, ils avaient appris que des atten­tats à la bombe se pré­pa­raient contre des avions de ligne cubains ou des­ser­vant Cuba à par­tir de pays d’Amérique Latine. Ces avions explo­se­raient à terre ou en plein vol. Un plan dia­bo­lique que Fidel Cas­tro avait fait connaître au pré­sident Bill Clin­ton, par l’intermédiaire de l’écrivain Gar­cia Mar­quez. Le 6 mai 1998 Gabriel Gar­cia Mar­quez était en effet reçu à la Mai­son Blanche.

Le FBI de Sud Flo­ride a dû bien jouer son rôle puisqu’aucun avion n’a explo­sé à cette époque… trop bien peut-être puisqu’en sep­tembre de la même année son chef a été rem­pla­cé par Hec­tor Pes­que­ra. Cet homme fera arrê­ter les membres du réseau « Avis­pa » quelques jours à peine après sa nomi­na­tion. C’est son fils qui a don­né l’ordre, en août 2003, de pas­ser à la broyeuse le dos­sier du ter­ro­riste Luis Posa­da Car­riles, comme l’a révé­lé en 2006 la jour­na­liste Ann Louise Bar­dach dans le Washing­ton Post.

Quelles sont les véri­tables rai­sons de l’arrestation des Cubains ?
Ils n’étaient pas espions. D’importantes per­son­na­li­tés de dif­fé­rents domaines de l’intelligence U.S. comme le colo­nel George Bucker, l’amiral Eugène Car­roll, les géné­raux Edward Atke­son ou encore Charles Wil­helm ont décla­ré qu’ils n’avaient eu accès, ni de près, ni de loin à une quel­conque infor­ma­tion à carac­tère stratégique.
Les espions véri­tables, eux, n’étaient d’ailleurs pas trop gênants, puisque cer­tains, pris avec des docu­ments consi­dé­rables n’ont été condam­nés qu’à des peines légères quand ils n’ont pas été car­ré­ment libé­rés sous caution.

C’est, par exemple, le cas de Lean­dro ARAGONCILLO, ancien Marine de l’armée U.S., qui espion­nait tout en tra­vaillant suc­ces­si­ve­ment pour Al Gore et Dick Che­ney. 733 docu­ments secrets en pro­ve­nance de la Mai­son Blanche, du Penta­gone, du Dépar­te­ment de la Défense étaient en sa pos­ses­sion. Il a été condam­né à dix ans de pri­son. Autre cas, celui de Kha­led Abdel-Latif Dumei­si des ser­vices secrets de Sad­dam Hus­sein. Il infil­trait les exi­lés Ira­kiens aux Etats-Unis et a été condam­né à 10 ans et dix mois de pri­son. Il y a aus­si le cas de l’agent Law­rence A. Frank­lin, qui espion­nait pour le compte d’Israël et qui a remis une quan­ti­té impres­sion­nante de ren­sei­gne­ments aux agents d’Israël Steve Rosen , Keith Weiss­man et Naor Gilon. Les deux pre­miers avaient pour cou­ver­ture un tra­vail à « l’American Israel Poli­ti­cal Comit­tee », le plus grand groupe de lob­by israé­lien à Washing­ton. Law­rence A. Frank­lin a été condam­né à un an de pri­son en 2006 avant d’être libé­ré sous cau­tion. Il en a été de même pour les agents Steve Rosen et Keith Weiss­man. Nous pour­rions conti­nuer l’énumération !

Alors pour­quoi l’arrestation d’un tel réseau anti­ter­ro­riste, et des peines aus­si lourdes ?

Ces hommes gênaient-ils ? Ont-ils été mis à l’écart car ils mon­traient du doigt les milieux de l’aviation au moment où les membres d’Al Qai­da comme Zaca­rias Mous­saoui, Moha­med Atta, Kha­lid Sheikh Moham­med, Nawaf Al-Haz­mi, Kha­lid al-Mid­har, Hani Han­jour, Ziad Samir Jar­rah et une dou­zaine d’autres se pré­pa­raient pour leurs atten­tats du 11 sep­tembre ? Ces ter­ro­ristes se dépla­çaient sans pro­blème de visas, cer­tains s’inscrivaient pour des cours de pilo­tage sans être inquié­tés le moins du monde.

Le gou­ver­ne­ment des Etats-Unis serait-il com­plice de ces atten­tats de New York ? Ce serait mons­trueux, mais on ne peut s’empêcher d’y pen­ser, et l’histoire nous a appris à être prudents.
Dans la machia­vé­lique « Opé­ra­tion Nor­th­woods » mon­tée par le Penta­gone contre Cuba, on pou­vait lire : « La réa­li­sa­tion de ces opé­ra­tions implique néces­sai­re­ment la mort de nom­breux citoyens amé­ri­cains, civils et mili­taires. Mais c’est pré­ci­sé­ment leur coût humain qui en fait d’efficaces actions de manipulation. »

Heu­reu­se­ment le tout jeune Pré­sident J.F. Ken­ne­dy, et le Secré­taire de la défense Mac­Na­ma­ra se sont oppo­sés in extre­mis à ce plan.

Un jour, c’est sûr, la véri­té écla­te­ra au sujet de l’arrestation des membres du réseau « Avis­pa », comme nous sau­rons aus­si ce qui s ‘est pas­sé exac­te­ment le 11 sep­tembre 2001.

En atten­dant, L’acharnement contre les cinq Cubains conti­nue. Der­nier exemple en date : le 16 sep­tembre, la juge Joan Lenard s’est confor­mée à la demande du pro­cu­reur Caro­line Heck Mil­ler en reje­tant la demande de la défense de voir René Gon­za­lez rega­gner Cuba après sa libé­ra­tion du 7 octobre 2011. Caro­line Heck Mil­ler s’est déjà illus­trée pour avoir refu­sé que Luis Posa­da Car­riles soit jugé comme cri­mi­nel. C’est elle aus­si qui avait fait ajou­ter dans l’acte de sen­tence de René Gon­za­lez une clause selon laquelle une fois libé­ré, « il sera inter­dit à l’accusé de s’associer avec des indi­vi­dus ou des groupes ter­ro­ristes, ou avec des membres d’organisations qui prônent la violence »

La rai­son de cette obli­ga­tion pour René Gon­za­lez de res­ter trois ans aux Etats-Unis avant de pou­voir rejoindre Cuba prê­te­rait à sou­rire si les consé­quences n’étaient pas aus­si dra­ma­tiques pour lui et pour sa famille : « la cour a besoin de temps pour voir, une fois libé­ré la conduite du condam­né, et s’assurer qu’elle ne met pas en péril les Etats-Unis » !!!

Mon­sieur le Pré­sident Oba­ma, une fois de plus nous vous deman­dons de faire preuve de jus­tice, de rendre enfin aux cinq cubains Gerar­do Hernán­dez, Anto­nio Guer­re­ro, Fer­nan­do Gonzá­lez, Ramón Labañi­no, et René Gonzá­lez la liber­té dont ils n’auraient jamais dû être privée.

Rece­vez, Mon­sieur le Pré­sident, l’expression de mes sen­ti­ments huma­nistes les plus sincères.
XXX
Copies à : Mes­dames Michelle Oba­ma, Nan­cy Pelo­si, Hil­la­ry Clin­ton, Janet Napo­li­ta­no Mes­sieurs Har­ry Reid, Eric Hol­der, Pete Rouse, Donald Wer­rilli, John F. Ker­ry et M. l’Ambassadeur des USA en France.