MAI 68, Explosion révolutionnaire dans “une France qui s’ennuie”
Mardi 10 avril à 19:30 — 22:00
Pianofabriek
35 Rue du Fort, 1060 Bruxelles
Conférence-débat avec Guy VAN SINOY
(Formation Léon Lesoil)
En mars 1968 le journal Le Monde publie un éditorial intitulé « Quand la France s’ennuie…». Peu de temps après, cette France qui s’ennuie va connaître la plus grande grève générale de son histoire. Pendant 8 semaines, toute la France sera ébranlée.
Cela commence en mai par la mobilisation de dizaines de milliers d’étudiants contre la répression policière (à Paris, Brest, Le Mans, Lyon, Marseille, Nantes, Rouen, Strasbourg et Toulouse) et qui parvient à faire reculer le gouvernement Pompidou.
La grève et les manifestations appelées le 13 mai par les directions syndicales (inquiètes du développement d’une colère sociale qu’elles tentent de canaliser) marquent le début d’un mouvement spontané de grève générale avec occupation d’usines qui va concerner 10 millions de salarié.es et des centaines d’entreprises et de services publics.
Pour arrêter ce mouvement social impétueux, il fallait présenter un accord social avec des acquis. Directions syndicales, patronat et gouvernement négocient donc un plan social (Accords de Grenelle), qui sera dans un premier temps rejeté le 27 mai par les travailleurs de Renault-Billancourt (50.000 salarié.es!).
La grève générale pose la question du pouvoir. Des chefs de l’opposition parlementaire proposent un gouvernement provisoire face au vide politique laissé par le président De Gaulle qui a disparu. Le 30 mai, revenu d’Allemagne où il est allé s’assurer du soutien de l’État-major de l’armée française casernée outre-Rhin, De Gaulle dissout l’Assemblée nationale et annonce des élections anticipées pour fin juin.
Mais les grèves se poursuivent. Le Parti communiste, hostile au renversement de De Gaulle, et la CGT organisent la reprise du travail par tous les moyens. Dans certaines usines (Renault-Flins, Lockeed-Beauvais, Peugeot-Sochaux) les CRS délogent les occupants et tuent plusieurs grévistes. Le 12 juin un décret dissout toutes les organisations révolutionnaires. Un autre amnistie les terroristes de l’OAS. Le 30 juin un raz-de-marée électoral propulse la droite à l’Assemblée nationale.
Ces 8 semaines de luttes intenses vont profondément marquer la France pour la décennie des années 70.
Le court métrage “La Reprise aux usines Wonder” sera projeté en fin de soirée.
Au Pianofabriek (Salle Cadzand) 35 rue du Fort à 1060 Bruxelles
(M° Parvis de St-Gilles, lignes 3, 4, 51, bus 48)
Entrée libre.
Org : Formation Léon Lesoil (en collaboration avec Gauche Anticapitaliste)
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Info : formationleonlesoil@gmail.com
0486 29 19 29
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