MAI 68, Explosion révolutionnaire dans “une France qui s’ennuie”

17.05 2018 /
19h30 Pianofabriek. 35 Rue du Fort, 1060 Bruxelles

MAI 68, Explo­sion révo­lu­tion­naire dans “une France qui s’ennuie”
Mar­di 10 avril à 19:30 — 22:00
Pianofabriek
35 Rue du Fort, 1060 Bruxelles

Confé­rence-débat avec Guy VAN SINOY
(For­ma­tion Léon Lesoil)

En mars 1968 le jour­nal Le Monde publie un édi­to­rial inti­tu­lé « Quand la France s’ennuie…». Peu de temps après, cette France qui s’ennuie va connaître la plus grande grève géné­rale de son his­toire. Pen­dant 8 semaines, toute la France sera ébranlée.

Cela com­mence en mai par la mobi­li­sa­tion de dizaines de mil­liers d’étudiants contre la répres­sion poli­cière (à Paris, Brest, Le Mans, Lyon, Mar­seille, Nantes, Rouen, Stras­bourg et Tou­louse) et qui par­vient à faire recu­ler le gou­ver­ne­ment Pompidou.
La grève et les mani­fes­ta­tions appe­lées le 13 mai par les direc­tions syn­di­cales (inquiètes du déve­lop­pe­ment d’une colère sociale qu’elles tentent de cana­li­ser) marquent le début d’un mou­ve­ment spon­ta­né de grève géné­rale avec occu­pa­tion d’usines qui va concer­ner 10 mil­lions de salarié.es et des cen­taines d’entreprises et de ser­vices publics.

Pour arrê­ter ce mou­ve­ment social impé­tueux, il fal­lait pré­sen­ter un accord social avec des acquis. Direc­tions syn­di­cales, patro­nat et gou­ver­ne­ment négo­cient donc un plan social (Accords de Gre­nelle), qui sera dans un pre­mier temps reje­té le 27 mai par les tra­vailleurs de Renault-Billan­court (50.000 salarié.es!).
La grève géné­rale pose la ques­tion du pou­voir. Des chefs de l’opposition par­le­men­taire pro­posent un gou­ver­ne­ment pro­vi­soire face au vide poli­tique lais­sé par le pré­sident De Gaulle qui a dis­pa­ru. Le 30 mai, reve­nu d’Allemagne où il est allé s’assurer du sou­tien de l’État-major de l’armée fran­çaise caser­née outre-Rhin, De Gaulle dis­sout l’Assemblée natio­nale et annonce des élec­tions anti­ci­pées pour fin juin.

Mais les grèves se pour­suivent. Le Par­ti com­mu­niste, hos­tile au ren­ver­se­ment de De Gaulle, et la CGT orga­nisent la reprise du tra­vail par tous les moyens. Dans cer­taines usines (Renault-Flins, Lockeed-Beau­vais, Peu­geot-Sochaux) les CRS délogent les occu­pants et tuent plu­sieurs gré­vistes. Le 12 juin un décret dis­sout toutes les orga­ni­sa­tions révo­lu­tion­naires. Un autre amnis­tie les ter­ro­ristes de l’OAS. Le 30 juin un raz-de-marée élec­to­ral pro­pulse la droite à l’Assemblée nationale.
Ces 8 semaines de luttes intenses vont pro­fon­dé­ment mar­quer la France pour la décen­nie des années 70.

Le court métrage “La Reprise aux usines Won­der” sera pro­je­té en fin de soirée.

Au Pia­no­fa­briek (Salle Cad­zand) 35 rue du Fort à 1060 Bruxelles
(M° Par­vis de St-Gilles, lignes 3, 4, 51, bus 48)

Entrée libre.

Org : For­ma­tion Léon Lesoil (en col­la­bo­ra­tion avec Gauche Anticapitaliste)
Avec le sou­tien de la Fédé­ra­tion Wallonie-Bruxelles
Info : formationleonlesoil@gmail.com
0486 29 19 29

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