Meeting des étudiants du secondaire

23.02 2013 /
14h ULB, au bâtiment A, porte W, 1er étage, local 124 - 1050 Bruxelles

14h à l’ULB, au bâti­ment A, porte W, 1er étage, local 124

L’ACJ, L’As­somp­tion, Ma Cam­pagne, La Brise, Jean-Absil, Saint-Luc, L’Inraci…

Appel lan­cé à tous les étu­diants du secon­daires de Bruxelles.

À l’i­ni­tia­tive des Étu­diants de Gauche Actifs du Secon­daire de Bruxelles.

L’aus­té­ri­té, c’est quoi ?

L’aus­té­ri­té ou la rigueur, voi­là deux mots sou­vent dans la bouche des poli­ti­ciens. Mais c’est quoi ? Et bien ce sont deux mots pour dire “sacri­fices”. On veut en effet nous impo­ser des sacri­fices pour résoudre la crise éco­no­mique dans laquelle les très riches et leurs banques nous ont plon­gés. C’est, pour ces riches, une occa­sion en or de faire tout ce qu’ils ont tou­jours vou­lu faire : cou­per dans les bud­gets de l’en­sei­gne­ment, la san­té, des aides sociales, des trans­ports, de la culture,… Pour ensuite pri­va­ti­ser (=vendre à bas prix, la san­té par exemple, à une grande entre­prise pri­vée qui va s’oc­cu­per d’en faire un busi­ness) ces mêmes sec­teurs d’ac­ti­vi­tés. Mais aus­si pour licen­cier en masse (Arcel­lor-Mit­tal, Ford Genk,…).

Pour­quoi lut­ter contre cela ? Car c’est injuste et inef­fi­cace (autant la répres­sion que l’aus­té­ri­té), et que les res­pon­sables de la crise (les spé­cu­la­teurs, les ban­quiers,…) ne sont pas punis, mais en liber­té. Car ce n’est pas ça la démo­cra­tie. Car on veut défendre la liber­té et la jus­tice ! Com­ment gagner ? En créant un rap­port de forces, en s’or­ga­ni­sant, en étant tou­jours plus nom­breux, en dif­fu­sant ce mes­sage, en sou­te­nant les grèves, en occu­pant avec nos profs nos écoles, et en allant (tous ensemble!) en manif ! C’est un com­bat qui va être long et dur mais il est légi­time, juste et néces­saire ! Ce com­bat est celui des tra­vailleurs ! Mais il est aus­si le com­bat de tous les étu­diants du secon­daire de Bruxelles, c’est la rai­son de cet appel !

Bataille de boules de neige, mettre les pieds sur un banc, man­ger un sand­wich sur des esca­liers, lan­cer des confet­tis ramas­sés par terre,… tous ces actes sont depuis peu punis­sables d’une lourde amende pou­vant mon­ter jus­qu’à 350 €, et attri­buables à des jeunes âgés de 14 ans. En effet, les S.A.C., Sanc­tions Admi­nis­tra­tives Com­mu­nales, ont été revues début octobre 2012 pour sanc­tion­ner les nui­sances. En d’autres termes, c’est une attaque directe sur la jeu­nesse en lutte contre la poli­tique néolibérale.

L’ex­cuse des auto­ri­tés pour jus­ti­fier ces sanc­tions est que c’est le meilleur moyen pour lut­ter contre les inci­vi­li­tés. Bien enten­du, ils ne pré­cisent pus qu’ils ont choi­si d’ap­pli­quer ces amendes car cela coû­taient moins cher que d’in­ves­tir dans la pré­ven­tion contre ces inci­vi­li­tés alors que les 1% conti­nuent à s’en mettre plein les poches.

Au mois de sep­tembre der­nier, j’ai reçu une S.A.C. pour une mani­fes­ta­tion contre le ban­quet des riches (=réunion des plus riches euro­péens qui imposent aux peuples des sacri­fices, la fameuse aus­té­ri­té). Mais où va-t-on, sérieu­se­ment ? Une S.A.C. est une sanc­tion prise par les com­munes contre les inci­vi­li­tés. Mais est-ce une inci­vi­li­té que d’ex­pri­mer ses idées et de mani­fes­ter ? Per­son­nel­le­ment, j’ap­pel­le­rai plu­tôt cela la liber­té d’ex­pres­sion et de mani­fes­ta­tion. Mais alors, est ce que ces S.A.C. ont une réelle uti­li­té, ou est-ce (encore) une nou­velle poli­tique de répres­sion qui vise la popu­la­tion, pen­dant que les riches fraudent en ne payant que peu ou pas d’im­pôts ? Car évi­dem­ment, qui traine dans les rues, y met de la musique, joue avec la neige ou encore mani­feste contre la haute et luxueuse poli­tique des grands patrons et de leurs hommes de main ? Je ne pense pas que ce soit les 1% les plus riches qui gou­vernent actuel­le­ment notre Etat, mais bien les tra­vailleurs, les jeunes et la popu­la­tion « moyenne ». Alors que nous sommes en pleine crise et que le monde poli­tique va mal, notre gou­ver­ne­ment prend le temps d’aug­men­ter la répres­sion via les S.A.C.