Le 30 décembre nous étions bien plus que 10 à nous rassembler pour annoncer à Theo Francken que les citoyen.ne.s avec ou sans papiers lui ordonnent de quitter le gouvernement. Nous lui avons donné un délai de 15 jours. C’est pourquoi nous appelons à manifester massivement ce samedi 13 janvier.
Nous serons nombreu.x.ses pour vérifier si l’ordre a été exécuté et démontrer notre détermination à refuser qu’un ministre puisse avoir des propos et une politique raciste, meurtrière et tortionnaire impunément.
On ne compte plus les recadrages de Francken par le premier ministre Charles Michel. Ces recadrages ne sont rien d’autre que de la communication car le gouvernement fédéral est bien derrière son secrétaire d’État à l’Asile et à la migration. Ce 2 janvier 2018, Charles Michel a encore soutenu publiquement Theo Francken et le 7 janvier Bart De Wever déclarait que la N‑VA quitterait le gouvernement si Francken devait démissionner. Au-delà du “cas Francken”, c’est donc la politique anti-migratoire et raciste du gouvernement fédéral qu’il convient de critiquer.
Ces dernières années la situation des personnes migrantes et des sans-papiers en Belgique n’a cessé d’empirer. Une politique d’asile toujours plus restrictive et une gestion migratoire toujours plus sécuritaire s’accompagnent d’une rhétorique raciste de plus en plus décomplexée et de l’augmentation des violences d’État envers les personnes migrantes : rafles, passages à tabac, enfermement, déportations… Il s’agit d’ailleurs d’une tendance générale observable partout en Europe, de la Hongrie à l’Italie en passant par la France, concertée au sein de l’UE et transcrite dans ses directives.
Le succès de notre mobilisation le 30 décembre dernier et l’exemple de ces centaines bénévoles qui chaque jour hébergent et viennent en aide aux personnes migrantes depuis plusieurs mois prouvent que nous sommes nombreu.x.ses à nous opposer à la vision du monde que défendent Francken et le gouvernement fédéral. Nous l’affirmons haut et fort, nous ne nous reconnaissons pas dans la politique de ce gouvernement. Nous nous opposons au renforcement du racisme d’État, à la criminalisation des personnes migrantes, à la surexploitation des travailleu.r.se.s sans-papiers. Nous portons au contraire un autre projet de société, solidaire et égalitaire.
C’est pourquoi nous pensons qu’il est temps que la population vivant en Belgique (qu’elle ait des papiers ou non) s’exprime. La démocratie c’est aussi le fait de pouvoir choisir qui sont nos dirigeant.e.s et Francken, nous n’en voulons plus !
Le 30 décembre n’était qu’un échauffement ! Soyons encore plus nombreu.x.ses ce samedi ! Invitez du monde et parlez-en autour de vous !
source : facebook