La Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de la banalisation de la criminalisation des migrant.e.s dans notre pays.
Chaque jour, des personnes migrantes sont privées de liberté pour la seule raison qu’elles n’ont pas les documents recquis soit pour rentrer sur notre territoire soit pour y séjourner.
Chaque jour, des personnes sont renvoyées, parfois de manière forcée, toujours de manière imposée vers leur pays d’origine ou de transit.
Ce faisant, nous criminalisons les migrant.e.s. On ne répètera jamais assez que les personnes détenues au sein des centres fermés n’ont pas été préalablement jugées coupables de quoi que soit. Il ne s’agit donc pas de délinquants tels qu’on les conçoit habituellement.
Ce faisant, nous bafouons leurs droits les plus fondamentaux : il n’existe effectivement aucune politique qui enferme et expulse qui puisse être respecteuse des droits humains. Le droit à la vie privée, le droit à la vie de famille, le respect de la liberté, l’interdiction de traitement inhumain et dégradant…le risque est évident que ces droits et libertés soient mis à mal par la privation de liberté, par les conditions de détention et par les pratiques d’expulsion..
Pourtant, le gouvernement, loin de remettre en cause ces choix politiques, prend la décision de rajouter aux quatre centres fermés déjà existants, un cinquième à proximité de l’aéroport de Bruxelles.
Surnommé la “caricole” en raison de sa forme circulaire, il sera relié à l’actuel “127bis” et pourra maintenir près de 160 personnes.
Ce projet, datant de 2001, a nécessité un investissement de pas loin de 10 millions €, pour sa construction, un financement important alors qu’ailleurs, l’argent manque cruellement.
Venez exprimer votre opposition à l’inauguration imminente de ce centre. Il se définit comme plus humain que les autres centres. Peut-être. Sans doute. Y‑a-t il une quelconque humanité envisageable dès lors que l’on est emprisonné sans être coupable de quoi que ce soit, sauf à tenter de trouver une vie meilleure ? Exprimez votre indignation face à une politique d’enfermement et de renvoi fondamentalement déshumanisante, quelles que soient les conditions de détention..
Rassemblons-nous devant ce centre pour exprimer notre solidarité avec les personnes détenues et rappelons, encore et toujours, la nécessité de supprimer les centres fermés.
Rendez-vous dimanche 11 mars 2012 à 14 heures à la gare de Nossegem pour nous rendre ensemble devant « la caricole ».
Contact : Ligue des droits de l’Homme asbl
Tel : 02/209.62.80 – email : ldh@liguedh.be