Appel à respecter la souveraineté du peuple vénézuélien.
Le 20 mai dernier a eu lieu la 6° élection présidentielle de l’histoire contemporaine de la République bolivarienne du Venezuela. A cette occasion Nicolás Maduro Moros a été élu Président constitutionnel, conformément à la Constitution vénézuélienne. Il sera investi pour un nouveau mandat le 10 janvier prochain.
L’élection s’est déroulée dans un climat de paix et de tranquillité et 46,02% du corps électoral y a participé. Ce chiffre est semblable à celui qui est enregistré lors des élections étasuniennes.
A ces élections se sont présentés des candidats de différentes tendances politiques comme Henry Falcón, dirigeant du parti “Avancée Progressiste” et Javier Bertucci, dirigeant du parti “Le Changement”, deux opposants au gouvernement actuel. Il faut souligner que 67,84% des personnes votantes ont voté pour le candidat du Front Large de la Patrie, Nicolás Maduro. Cela représente 6 245 862 de votes valides. Le candidat d’opposition le mieux placé, Henry Falcón, a récolté 20,93%, ce qui représente 1 927 387 voix.
Le résultat des élections et la réponse démocratique du peuple vénézuélien mettent en évidence la détermination de celui-ci à continuer à construire son destin de façon indépendante et démocratique.
Pendant ces 5 dernières années, différents gouvernements étasuniens ont mis en place contre le Venezuela un plan de déstabilisation sophistiqué pour renverser le gouvernement élu démocratiquement grâce à un système électoral considéré comme l’un des meilleurs du monde, comme l’a dit l’ex-président étasunien Jimmy Carter en personne.
Les déclarations, du gouvernement étasunien demandant un changement de régime, violent systématiquement la souveraineté et l’autodétermination du peuple vénézuélien.
En mars 2015, dans un Décret Exécutif, le gouvernement des Etats-Unis a qualifié le Venezuela de « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et pour la politique étrangère des Etats-Unis » et déclaré une « urgence nationale pour faire face à cette menace. » Un autre Ordre Exécutif, en août 2017 exigeait que le Département du Trésor mette en place des sanctions « irréversibles » contre l’économie et le système financier vénézuélien, un ensemble de mesures coercitives unilatérales inacceptables pour le Droit International. Grâce à ces cadres légaux, ont été mis en place un blocus économique contre les plans de rétablissement de l’économie vénézuélienne affectée par la chute des prix du pétrole à partir de l’été production 2014.
Par le blocus économique de la compagnie pétrolière appartenant à l’État vénézuélien (PDVSA), la colonne vertébrale de l’économie vénézuélienne, et le blocus commercial et financier, on porte directement atteinte au commerce et à l’achat de produits de première nécessité et on porte un coup dur à la qualité de vie du peuple vénézuélien en aiguisant ainsi la crise économique. C’est pourquoi William Brownfield, ex-ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela a déclaré récemment : « En ce moment, la meilleure solution serait peut-être d’accélérer l’effondrement malgré la période de souffrance, peut-être des mois ou des années, qui en découlerait pour la population. »
Grâce à leur monopole du pouvoir médiatique, les Etats-Unis manipulent l’opinion publique mondiale en imposant le discours narratif d’une « crise humanitaire » au Venezuela destiné à justifier une intervention militaire déguisée en « aide humanitaire. » En septembre de cette année, Trump a déclaré aux médias, à l’Organisation des Nations Unies, que, concernant le Venezuela, « toutes les options sont sur la table…»
Les Etats-Unis et un groupe de gouvernements qui obéissent aux ordres de la Maison Blanche s’apprêtent à refuser de reconnaître la légitimité du mandat conféré au Président Nicolás Maduro Moros à partir du 10 janvier. Face à l’annonce de ces intentions, nous lançons un appel au peuple des Etats-Unis et à la communauté internationale à la non intervention, à reconnaître et à respecter la volonté souveraine du peuple vénézuélien qui continue à tracer sa propre voie de paix, guidé par son droit inaliénable à la libre détermination et à l’indépendance.
source : facebook