Irrintzi — Décolonie. Apostasie — Ouvrir la voix
Mercredi 1 février à 18:00 — 23:00
BOZAR CINEMA
Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles
erg séminaire :
after empire : melancholia or convivial culture ?
18h30 : Itziar Okariz, “Irrintzi Repetition Delay”, performance.
Suivi de Joëlle Sambi Nzeba, “Décolonie. Apostasie”, performance
20h00 : projection de Ouvrir la voix — un film d’Amandine Gay (France, 2015, 120’, VO FR, ST EN) en présence d’Amandine Gay
Itziar Okariz performe systématiquement une série de « irrintzis ». Un« irrintzi » est un cri traditionnel basque qui est lancé pour des occasions exceptionnelles pour exprimer la joie ou même comme revendication politique lors de célébrations collectives. Son origine se situe dans la nécessité de communication entre les vallées basques. Il devient une syntaxe basique dans les limites du langage.
Les actions d’Itziar Okariz ont réussi à s’introduire dans le débat public en interrogeant les règles du langage et de la production des signes qui nous définissent comme sujets. Usant de processus tels que la décontextualisation des signifiants ou l’inversion des rôles entre celui qui observe et celui qui est observé à partir d’une position ou d’une perspective féministe.
Sa formation commence à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université du Pays Basque. Après avoir suivi différents ateliers à Arteleku, San Sebastian elle est partie New York en 1996 où elle a participé en 2000 – 2001 au Whitney Independent Studio Program.
Ses oeuvres se retrouvent au Magasin, Grenoble, Centro 2 de Mayo, Madrid, Casa Galería, México DF ; Luisa Strina Gallery, Brasil ; Caja Negra/Cubo Blanco, Madrid.
Joëlle Sambi Nzeba
Née en Belgique, ayant grandi en partie à Kinshasa, Joëlle Sambi Mzeba réside à Bruxelles et y exerce son activité d’écrivaine parallèlement à une activité professionnelle menée dans le cadre d’un mouvement féministe. Elle tente, à travers son parcours de militante et son travail d’écriture de questionner les situations d’impuissance. Dans la peau d’une femme lesbienne, noire, féministe et congolaise, elle habite la frontière et dissocie ses origines de son travail d’écriture. Le Congo et son histoire, la Belgique contemporaine sont présents en filigrane dans ses écrits qui soulèvent des interrogations sur l’identité, la norme, l’appartenance …
Ses écrits : http://www.joellesambi.tumblr.com/
Amandine Gay est une cinéaste, activiste et journaliste française afro-féministe basée à Montréal. Le documentaire Ouvrir La Voix est son premier long métrage.
“Ouvrir La Voix est un film sur les femmes noires d’Europe francophone issues de la diaspora. En s’appuyant sur des témoignages, des performances artistiques et des événements politiques, ce film donne l’opportunité à celles qui sont habituellement racontées ou silencées, de se raconter et d’être en charge de leur représentation à l’écran. Le film suit un double mouvement : mettre en lumière notre expérience commune du statut minoritaire au sein des anciennes puissances coloniales dont nous sommes issues, tout en rappelant l’hétérogénéité et la grande diversité des communautés afro-descendantes. Ouvrir La Voix s’inscrit dans un mouvement global de réappropriation de la narration par les femmes noires qui offrent ici bien plus qu’une fenêtre ouverte sur l’expérience minoritaire en France et en Belgique : elles proposent de penser l’Afropéanité et les diasporas noires dans leur puissance et leur potentialité créatrice” (Amandine Gay).