performance & film : Irrintzi — Décolonie. Apostasie — Ouvrir la voix

01.02 2017 /
18h BOZAR. Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles
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Irrint­zi — Déco­lo­nie. Apos­ta­sie — Ouvrir la voix

Mer­cre­di 1 février à 18:00 — 23:00

BOZAR CINEMA

Rue Raven­stein 23, 1000 Bruxelles

erg sémi­naire :

after empire : melan­cho­lia or convi­vial culture ?

18h30 : Itziar Oka­riz, “Irrint­zi Repe­ti­tion Delay”, performance.

Sui­vi de Joëlle Sam­bi Nze­ba, “Déco­lo­nie. Apos­ta­sie”, performance

20h00 : pro­jec­tion de Ouvrir la voix — un film d’A­man­dine Gay (France, 2015, 120’, VO FR, ST EN) en pré­sence d’A­man­dine Gay

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Itziar Oka­riz per­forme sys­té­ma­ti­que­ment une série de « irrint­zis ». Un« irrint­zi » est un cri tra­di­tion­nel basque qui est lan­cé pour des occa­sions excep­tion­nelles pour expri­mer la joie ou même comme reven­di­ca­tion poli­tique lors de célé­bra­tions col­lec­tives. Son ori­gine se situe dans la néces­si­té de com­mu­ni­ca­tion entre les val­lées basques. Il devient une syn­taxe basique dans les limites du langage.

Les actions d’It­ziar Oka­riz ont réus­si à s’in­tro­duire dans le débat public en inter­ro­geant les règles du lan­gage et de la pro­duc­tion des signes qui nous défi­nissent comme sujets. Usant de pro­ces­sus tels que la décon­tex­tua­li­sa­tion des signi­fiants ou l’in­ver­sion des rôles entre celui qui observe et celui qui est obser­vé à par­tir d’une posi­tion ou d’une pers­pec­tive féministe.
Sa for­ma­tion com­mence à la Facul­té des Beaux-Arts de l’U­ni­ver­si­té du Pays Basque. Après avoir sui­vi dif­fé­rents ate­liers à Arte­le­ku, San Sebas­tian elle est par­tie New York en 1996 où elle a par­ti­ci­pé en 2000 – 2001 au Whit­ney Inde­pendent Stu­dio Program.

Ses oeuvres se retrouvent au Maga­sin, Gre­noble, Cen­tro 2 de Mayo, Madrid, Casa Galería, Méxi­co DF ; Lui­sa Stri­na Gal­le­ry, Bra­sil ; Caja Negra/Cubo Blan­co, Madrid.

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Née en Bel­gique, ayant gran­di en par­tie à Kin­sha­sa, Joëlle Sam­bi Mze­ba réside à Bruxelles et y exerce son acti­vi­té d’é­cri­vaine paral­lè­le­ment à une acti­vi­té pro­fes­sion­nelle menée dans le cadre d’un mou­ve­ment fémi­niste. Elle tente, à tra­vers son par­cours de mili­tante et son tra­vail d’é­cri­ture de ques­tion­ner les situa­tions d’im­puis­sance. Dans la peau d’une femme les­bienne, noire, fémi­niste et congo­laise, elle habite la fron­tière et dis­so­cie ses ori­gines de son tra­vail d’é­cri­ture. Le Congo et son his­toire, la Bel­gique contem­po­raine sont pré­sents en fili­grane dans ses écrits qui sou­lèvent des inter­ro­ga­tions sur l’i­den­ti­té, la norme, l’appartenance …

Ses écrits : http://www.joellesambi.tumblr.com/

Aman­dine Gay est une cinéaste, acti­viste et jour­na­liste fran­çaise afro-fémi­niste basée à Mont­réal. Le docu­men­taire Ouvrir La Voix est son pre­mier long métrage.

“Ouvrir La Voix est un film sur les femmes noires d’Europe fran­co­phone issues de la dia­spo­ra. En s’appuyant sur des témoi­gnages, des per­for­mances artis­tiques et des évé­ne­ments poli­tiques, ce film donne l’opportunité à celles qui sont habi­tuel­le­ment racon­tées ou silen­cées, de se racon­ter et d’être en charge de leur repré­sen­ta­tion à l’écran. Le film suit un double mou­ve­ment : mettre en lumière notre expé­rience com­mune du sta­tut mino­ri­taire au sein des anciennes puis­sances colo­niales dont nous sommes issues, tout en rap­pe­lant l’hétérogénéité et la grande diver­si­té des com­mu­nau­tés afro-des­cen­dantes. Ouvrir La Voix s’inscrit dans un mou­ve­ment glo­bal de réap­pro­pria­tion de la nar­ra­tion par les femmes noires qui offrent ici bien plus qu’une fenêtre ouverte sur l’expérience mino­ri­taire en France et en Bel­gique : elles pro­posent de pen­ser l’Afropéanité et les dia­spo­ras noires dans leur puis­sance et leur poten­tia­li­té créa­trice” (Aman­dine Gay).