This is not a coup — Aris Chatzistefanou — 2016 — 80′ — VO Sous titrée
Par le réalisateur de Catastroika, Debtocracy et Fascism Inc.
La projection sera suivie d’un débat avec comme intervenants :
PHILIPPE LAMBERTS
co-Président du groupe des Verts au Parlement européen
YIORGOS VASSALOS
militant de l’«Initiative de solidarité avec la Grèce qui résiste »
Cette soirée s’organise en partenariat avec Attac Bruxelles 1
On se souvient de la poussée virale du hashtag #ThisIsACoup l’été de 2015 sur twitter, au moment où Tsipras signait l’accord d’austérité à Bruxelles, alors que le pays était en pleine asphyxie bancaire en raison des mesures prises par la BCE. Le premier ministre grec aurait subi un coup d’Etat de la part de ses créanciers. Dans son nouveau projet documentaire, Aris Chatzistefanou propose une autre lecture de cette séquence : selon lui, ce n’était pas un coup d’Etat… C’est tout simplement ainsi que fonctionne l’Union européenne. « J’aurais pu appeler le film : this is not a coup, this is EU », nous explique-t-il depuis Athènes.
Le titre sera finalement un peu plus court. Véritable réquisitoire contre l’EU. Le réalisateur entend en effet raconter comment, dans différents pays membres de la zone euro, la pression des créanciers s’est imposée pour faire plier les gouvernements, voire les renverser. Avec quelques révélations au passage sur le revirement du gouvernement grec en juillet : le film doit mettre en scène le témoignage d’anciens ministres n’ayant encore jamais parlé à la presse de ces négociations. A travers différents interlocuteurs du continent — écomistes, politiques, anciens négociateurs -, Aris Chatzistefanou veut montrer comment, en Italie, en Irlande, à Chypre, au Portugal ou en Grèce, « ce sont les choix de la BCE qui s’imposent ». Le documentariste a rencontré par exemple Dimitris Christophias, l’ancien président chypriote en fonction au moment de la décote des dépôts bancaires à Chypre, au printemps 2013. Il a prévu également de remonter aux sources de l’euro, en interrogeant certains de ses fondateurs, comme le Belge Etienne Davignon. « Qui a construit l’eurozone ? Dans ce film, je montre que cet espace est le résultat du lobby des multinationales, que l’euro est un outil pour les banques et les entreprises, qu’il n’a pas du tout été créé pour le bien des individus », nous explique Aris.
(La bande annonce est en anglais, mais le film sera bien sous titré en Français)
source : facebook