La projection de chacun des deux films sera introduite et suivie d’une discussion avec Alice Diop.
Vers la tendresse
De : Alice Diop
FR, 2016
38′
Comment parler de l’amour quand on est un garçon et qu’on habite dans une cité ? C’est la question à laquelle se cogne Alice Diop avec Vers la tendresse. Exploration intime du territoire masculin en banlieue, le film fait entendre quatre jeunes hommes avec lesquels la réalisatrice a échangé autour de leurs relations amoureuses.
“A Montreuil, des garçons traînent devant chez moi du matin jusqu’au soir. Je me suis dit qu’ils pourraient peut-être porter leur voix et je suis allée les voir. Je leur ai proposé de travailler avec moi et j’ai organisé un atelier avec quatre d’entre eux. En entendant ce que j’avais filmé, ils ont prétendu ne pas s’y reconnaître ; mais m’ont parlé différemment lorsqu’on s’est vus en tête-à-tête” (Alice Diop).
Festivals :
DOXA Documentary Film Festival 2017 (Vancouver)
Doc en courts 2017 (Lyon) — Prix du Public
Les César 2017 (Paris) — César du Meilleur court métrage
États généraux du film documentaire 2016 (Lussas)
Côté Court 2016 (Pantin)
Festival du Cinéma de Brive 2016 (Brive) — Grand Prix France
FIFF-Festival International de Films de Femmes 2016 (Créteil) — Prix du public — Meilleur court métrage français & Prix Ina réalisatrice créative
Plus d’info :
http://festivalenville.be/Vers-la-tendresse
La mort de Danton
De : Alice Diop
FR, 2010
64′
Steve vit en Seine-Saint-Denis dans un quartier populaire. Il est noir et il rêve de tenir le rôle de Danton au théâtre. Pendant trois ans, il a suivi l’enseignement délivré par le Cours Simon à Paris. Alice Diop, sa voisine de palier aux 3000, l’a accompagné dans un voyage social qu’il n’est lui-même pas très sûr d’avoir le droit de faire, coincé par la peur du jugement des autres, par son histoire de gamin des cités “où ton image on en a rien à foutre qu’elle soit propre ou sale. Mais quand tu arrives à Paris c’est pas comme ça”.
Derrière le portrait délicat et tendre d’un jeune homme de banlieue qui se donne les moyens de faire bouger les curseurs, la réalisatrice filme toute la violence qu’une telle démarche provoque dans une société française très figée. Clichés, stigmatisations, paroles confisquées : pourquoi y a‑t-il toujours un prix à payer pour dépasser les rôles très limités que nos lieux de naissance et de vie nous ont attribués ?
Festivals :
SCAM 2012 (Paris) — Étoile de la Scam
Cinéma du réel 2011 (Paris) — Prix des bibliothèques
Festival Cinéma et Droits Humains 2011 — (Paris)
Festival du film d’éducation 2011 (Évreux)
Plus d’info :