Ralfs Farben + Saute ma ville (Chantal Akerman)

17.10 2020 / 17h

Lukas Mar­xt, 2019, DE-AT-ES-FR, DCP, de st fr & ang, 74′

“Je ne suis jamais véri­ta­ble­ment adve­nu en ce monde.” Ralf s’est reti­ré depuis long­temps dans les terres déso­lées de Lan­za­rote. Il vit seul dans les ves­tiges d’une vil­la qui sur­plombe la mer, à deux pas d’un gigan­tesque bar­rage aban­don­né. Rien ne bouge dans ce ter­ri­toire miné­ral, si ce n’est la sil­houette de l’homme hir­sute ou celle d’un chien sans maître qui arpentent les lieux, cha­cun pour soi, hors du temps civi­li­sé. La voix de Ralf s’adresse à celui qui est venu l’écouter. Elle répond aux ques­tions lais­sées dans le silence et nous parle d’existence, de sur­vie, de cloi­son instable entre les vivants et les morts, de l’avenir de l’humanité dans un monde domi­né par l’argent et les “com­pé­ti­teurs”. Lukas Mar­xt suit les cercles hyp­no­tiques de la pen­sée de Ralf. Il en sai­sit les ful­gu­rances comme le miroir du fou capte les éclats de lumières dans la nuit. Une vision puis­sante, orga­nique, ancrée dans la matière phy­sique et men­tale d’un homme que l’on dit “schi­zo­phrène”.

+ Saute ma ville

Chan­tal Aker­man, 1968, BE, 16mm, sans dial, , 12′

Chan­tal Aker­man a 18 ans en 1968 lorsqu’elle réa­lise “Saute ma ville”, film dont elle est l’unique inter­prète. Elle y joue une jeune fille qui rentre chez elle et agit de façon de plus en plus inco­hé­rente. Enfer­mée dans sa cui­sine, elle vide les pla­cards, se cire les mol­lets et s’étale de la mayon­naise sur le visage tout en chan­ton­nant un air aux into­na­tions cris­pées et oppres­santes en pré­lude à un final détonant.

11.09 > 21:30 + 17.10 > 17:00

6€ / 4€