STOP AUX VIOLENCES POLICIÈRES DE LA BRIGADE UNEUS
Ce 8 octobre a lieu une interpellation communale pour dénoncer les abus de la police à Saint-Gilles. Rassemblons-nous pour exiger la fin des violences policières ! Les crises sanitaire et sociale de cette année s’accompagnent d’une crise démocratique tout aussi alarmante. En Belgique, les cafouillages se multiplient à tous les niveaux de pouvoir, faisant régner l’arbitraire sur le terrain répressif.
Partout les abus policiers se sont multipliés depuis mars, et Saint-Gilles n’est pas épargnée par le phénomène. Sa brigade de police (Uneus) se sent trop souvent au-dessus des lois. Deux récents événements parvenus à notre connaissance sont venus confirmer la gravité de la situation et l’urgence d’y répondre.
Le lundi 3 août d’abord, place Morichar, où la police de Saint-Gilles (brigade Uneus) contrôle quelques jeunes bruyants. Pendant le contrôle des cartes d’identité un jeune est jeté à terre, embarqué, amené au commissariat et enfermé durant une heure. Délit : il ne portait pas sa carte d’identité sur lui.
Le samedi 15 août, trois femmes ont été harcelées par un homme sur le Parvis. Le bilan de l’intervention d’Uneus est lourd : lésions au cou, contusion à l’épaule et poignet cassé du côté des jeunes filles. Deux témoins tentant de filmer la scène ont également été inquiétés : le premier s’est vu saisir et jeter son téléphone au sol, le second a été poursuivi jusque chez lui puis ramené au commissariat où un policier lui a écrasé les parties génitales pour le forcer à supprimer la vidéo. Il n’a été libéré qu’au matin. Des propos sexistes ont également été tenus par les agents présents.
Les violences physiques et verbales perpétrées par les agents impliqués ce soir-là sont injustifiables. Le droit de filmer la police, réaffirmé par la motion de la commune de Saint-Gilles en juin, a été totalement bafoué. L’impunité dont bénéficient les policiers laisse la porte grande ouverte aux abus.
Uneus et sa brigade ont le statut de projet pilote, voué à être étendu dans un second temps à l’ensemble de la région bruxelloise. Il est crucial de régler ses dysfonctionnements avant d’espérer l’imposer à d’autres populations. Nous lutterons en ce sens, tant qu’il le faudra.
Venez nombreux-ses et masqué-e‑s. Nous avons réagi le 25 juin, nous avons réagi le 22 août, nous serons là ce 8 octobre.
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