Rassemblement de solidarité avec le peuple Mapuche

29.09 2017 /
17h ambassade du Chili. Rue des Aduatiques 106, 1040 Bruxelles
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Rassemblement de solidarité avec le peuple Mapuche

17h ambassade du Chili.

Rue des Aduatiques 106, 1040 Bruxelles

Avec l’objectif d’arrêter 8 « comu­ne­ros” mapuche (peuple indi­gène au Chi­li), pré­ten­du­ment impli­qués dans l’incendie des camions à La Arau­canía, les forces de police a effec­tué des raids vio­lents sur les com­mu­nau­tés mapuche et les rési­dences pri­vées. A l’aube, ce same­di 23, à 109 jours du début de la grève de la faim, menée par le “ lon­ko » Alfre­do Tral­cal Coche et les frères Ariel, Rubén et Pablo Tran­gol Galin­do, tous mapuche, empri­son­nés dans la pri­son de Temu­co pour leur pré­ten­due res­pon­sa­bi­li­té des incen­dies des églises.

Le même jour, la Direc­tion du ren­sei­gne­ment de Cara­bi­niers a déve­lop­pé la dénom­mée “Ope­ra­tion Hura­can” dont l’objectif était d’ar­rê­ter 8 « comu­ne­ros » (membres d’une com­mu­nau­té) accu­sés d’être impli­qués dans deux incen­dies de camions : le pre­mier des 18 véhi­cules appar­te­nant à la socié­té de trans­port Calaf­quén, (19 août) et le deuxième, 29 camions cor­res­pon­dants de la socié­té Sotra­ser (Bethia group) four­nis­seur de socié­tés fores­tières, le 28 août. Selon les sources judi­ciaires, il y aurait deux autres ordres de déten­tion en cours.

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ACTION URGENTE AU CHILI

Nous récla­mons un PROCÈS JUSTE ET ÉQUITABLE pour la MACHI FRANCISCA LINCONAO HUIRCAPAN et pour les dix autres comu­ne­ros mapuche accu­sés dans l’affaire Luch­sin­ger Mac­Kay : AURELIO CATRILAF PARRA, ELISEO CATRILAF ROMERO, HERNÁN CATRILAF LLAUPE, SABINO CATRILAF QUIDEL, SERGIO CATRILAF MARILEF, JOSÉ ARTURO CÓRDOVA TRÁNSITO, JOSE MANUEL PERALINO HUINCA, JOSÉ TRALCAL COCHE, JUAN TRALCAL QUIDEL, LUIS SERGIO TRALCAL QUIDEL.

Nous récla­mons éga­le­ment un PROCÈS JUSTE ET ÉQUITABLE pour les quatre membres de com­mu­nau­tés mapuche – le lon­ko ALFREDO TRALCAL et les frères BENITO, PABLO et ARIEL TRANGOL – en déten­tion pré­ven­tive dans la
pri­son de Temu­co et qui mènent une grève de la faim depuis plus de cent sept jours et sont mena­cés de graves séquelles neu­ro­lo­giques et y com­pris d’un risque vital. Les quatre comu­ne­ros recourent à cette mesure extrême pour exhor­ter les auto­ri­tés de l’Etat chi­lien à garan­tir leurs droits, consi­dé­rant qu’ils ont déjà accom­pli un an et quatre mois de pri­son pré­ven­tive dans des condi­tions abso­lu­ment irré­gu­lières, abu­sives et dis­pro­por­tion­nées et que de plus on pré­tend leur appli­quer de façon aber­rante la Loi anti­ter­ro­riste, sans preuves, comme ils l’ont signa­lé à plu­sieurs reprises et qu’ils l’expriment dans le com­mu­ni­qué public suivant :

« Notre arres­ta­tion a eu lieu à plus de 10 km du lieu des faits incri­mi­nés, sous le pré­texte d’un contrôle d’identité, et les uniques élé­ments trou­vés à notre encontre sont des outils propres au tra­vail de la terre. Nous com­pre­nons que cet
achar­ne­ment est dû à notre sou­tien aux pro­ces­sus de reven­di­ca­tion dans les Lof Wen­teche du Gülu­ma­pu, rai­son pour laquelle on invoque contre nous la Loi Nº 18.314 (Loi Antiterroriste) ».

En consé­quence nous exi­geons pour eux :

• Un pro­cès juste res­pec­tant la pré­somp­tion d’innocence
_• La non-appli­ca­tion de la loi antiterroriste

• La non-uti­li­sa­tion de témoins anonymes

• La sup­pres­sion de la mesure de garan­tie que consti­tue la pri­son préventive.
En réfé­rence au cas Luch­sin­ger Mac­Kay, nous sommes très pré­oc­cu­pés par le dérou­le­ment du pro­cès inten­té à la Machi Fran­cis­ca Lin­co­nao Huir­ca­pan qui a déjà souf­fert d’une pri­son pré­ven­tive extrê­me­ment longue, et tous ont déjà
sup­por­té une déten­tion pré­ven­tive de plus d’un an et demi sans preuves valides. D’autre part, l’état phy­sique et moral dans lequel ils se trouvent est éga­le­ment très pré­oc­cu­pant. Sans par­ler de la guerre média­tique menée à leur encontre
et de leur condam­na­tion publique anticipée.

La pré­si­dente Michelle Bache­let a pro­mis en 2013 que la loi anti­ter­ro­riste ne serait plus appli­quée. Cepen­dant, nous consta­tons, qu’en 2017, cette loi est tou­jours appli­quée aux membres des com­mu­nau­tés mapuche, dans le cadre de
leurs reven­di­ca­tions ter­ri­to­riales et sociales. La Pré­si­dente a deman­dé Par­don récem­ment au Peuple Mapuche, mais nous croyons qu’il serait plus impor­tant qu’elle res­pecte sa parole.

L’application de la loi anti­ter­ro­riste inva­lide des pro­cès justes et équi­tables, ain­si que la Cour Inter­amé­ri­caine des Droits Humains l’a encore rap­pe­lé récem­ment à l’Etat chilien.

Nous insis­tons pour que ne soit plus appli­quée la Loi Anti­ter­ro­riste du dic­ta­teur Pino­chet et que soit res­pec­tée une fois pour toutes la Conven­tion 169 de l’OIT qui pro­tège les droits du peuple Mapuche, Conven­tion signée par l’Etat chilien
et qui n’est tou­jours pas mise en appli­ca­tion, mal­gré tous les rap­pels de la CIDH et du Conseil des droits humains des Nations Unies.

Fin de la répres­sion poli­cière et judi­ciaire sys­té­ma­tique du peuple mapuche qui défend sa terre !

20 sep­tembre 2017

Signent : Terre et Liber­té pour Wall­ma­pu (France), COMABE Bel­gique (Bruxelles), CECT (Com­mis­sion Ethique Contre la Tor­ture) Belgique,…