Rencontre avec l’autrice Djamila Ribeiro [féminisme noir et pensée décoloniale]

22.05 2019 /
19h-22h CC Kali, rue Saint-Thomas 32, 4000 Liège, Belgique
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jamela.jpg Bien­ve­nue à Dja­mi­la Ribei­ro, phi­lo­sophe bré­si­lienne et acti­viste, grande théo­ri­cienne du fémi­nisme noir et de la pen­sée déco­lo­niale. Elle a pré­fa­cé Ange­la Davis par exemple dans son édi­tion bré­si­lienne, a éga­le­ment été Secré­taire char­gée des droits humains à la mai­rie de São Pau­lo, a été invi­tée à l’u­ni­ver­si­té d’Ox­ford, de Colum­bia, et elle a des cen­taines de mil­liers de sui­veurs sur les réseaux sociaux.

Elle asso­cie très intel­li­gem­ment acti­visme poli­tique, lutte anti-racisme, anti-sexiste, avec aus­si une approche de classe. Elle est deve­nue une figure essen­tielle du débat public sur le sujet de la norme hétérosexuelle/masculine et blanche, sur les mou­ve­ments iden­ti­taires et aus­si l’ac­ti­visme sur les réseaux sociaux.

La ren­contre sera ani­mée par Caro­line Godart.

Ce prin­temps, Ana­cao­na Edi­tions publie deux essais de Dja­mi­la Ribeiro :

“Le fémi­nisme noir — Chro­niques du Bré­sil” réunit des articles où Dja­mi­la Ribei­ro pro­pose des dis­cus­sions sur les ori­gines du fémi­nisme noir, le racisme et la mobi­li­sa­tion sur les réseaux sociaux, par exemple. Elle évoque éga­le­ment des situa­tions du quo­ti­dien — into­lé­rance, mythe du métis­sage, place de la femme dans les médias, attaques envers des célé­bri­tés comme Sere­na Williams, pour abor­der des concepts comme l’au­to­no­mi­sa­tion des femmes et l’intersectionnalité.

En plus de ces articles, le livre com­porte éga­le­ment un court essai auto­bio­gra­phique où l’au­teure, à tra­vers son enfance, pose la ques­tion de la mise sous silence de la culture noire.

C’est un livre d’ac­cès facile, acces­sible à tous les non-initiés.

“La place de la parole noire” est un essai phi­lo­so­phique, qui ques­tionne qui a droit à la parole dans une socié­té où la mas­cu­li­ni­té, la blan­chi­té et l’hé­té­ro­sexua­li­té sont la norme.

Le concept mis en avant par Dja­mi­la, “la place de la parole”, désta­bi­lise les normes en vigueur et sou­ligne l’im­por­tance de rompre cette voix unique, dans l’ob­jec­tif de favo­ri­ser une mul­ti­pli­ci­té de voix.

Cet essai affirme l’ur­gence de bri­ser les silences ins­ti­tués en expli­quant sim­ple­ment ce concept, tout en vul­ga­ri­sant la pro­duc­tion intel­lec­tuelle d’autres femmes noires (elle évoque Judith But­ler, Simone de Beau­voir, Gaya­tri Spi­vak, etc.). Pen­ser à d’autres “places de la parole” impose de pen­ser à d’autres pers­pec­tives qui rompent avec l’his­toire unique.

Réser­va­tion sou­hai­tée à l’a­dresse cour­riel librairie@tulitu.eu

En par­te­na­riat avec La Bellone

Avec le sou­tien de la fédé­ra­tion Wallonie-Bruxelles 

source Bruxelles démo­sphère