Rencontre avec l’équipe de tournage ‘Les hommes d’Argile’ & Mourad Boucif

17.12 2015 /
19h Pianofabriek. Rue du Fort 35 - 1060 Bruxelles
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Ren­contre avec l’é­quipe de tour­nage ‘Les hommes d’Ar­gile’ & Mou­rad Boucif

19h Pia­no­fa­briek

Salle de projection

Rue du Fort 35

1060 Bruxelles

Nous avons le plai­sir de vous invi­ter à ren­con­trer une par­tie de l’é­quipe de tour­nage du film ‘Les hommes d’Ar­gile’ ain­si que son réa­li­sa­teur Mou­rad Bou­cif.

Avec ses films pré­cé­dents (Kamel, Au-delà de Gibral­tar, La cou­leur du sacri­fice), Mou­rad Bou­cif à su construire un uni­vers sen­sible, poé­tique et poli­ti­que­ment per­ti­nent. Loin des sirènes allé­chantes d’Hol­ly­wood, le réa­li­sa­teur pra­tique une dimen­sion volon­ta­riste et par­ti­ci­pa­tive dans ses films : “Quand vous avez une foi impor­tante que vous par­ta­gez avec un groupe, vous finis­sez tou­jours par y arri­ver, peut-être avec des mal­adresses tech­niques, ciné­ma­to­gra­phiques, etc. Chose, que je ne renie pas aujourd’­hui, mais pour moi ce n’est pas l’es­sen­tiel, l’im­por­tant c’est qu’il y ait un mes­sage fort et puis­sant qui touche les gens. Les “gros moyens” sont des élé­ments qui peuvent perdre un pro­jet, pas “la sueur” et “les tripes”. De plus avec le temps et l’ex­pé­rience, on finit par apprendre sur le ter­rain”.

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C’est dans son nou­veau film que Mou­rad Bou­cif affirme plus que jamais sa force poé­tique et son enga­ge­ment envers les oubliés de l’his­toire. Avec “Les hommes d’Ar­gile”, il nous per­met lit­té­ra­le­ment d’être trans­por­té durant un laps de temps avec ces jeunes kid­nap­pés par nos colo­nies, sacri­fiés au nom de la libé­ra­tion de l’Eu­rope. Le film est le manuel sco­laire dont nous avions besoin pour récu­pé­rer la mémoire his­to­rique de nos peuples et Mou­rad uti­lise le meilleur ins­tru­ment pour cela : la poésie.

Si loin des for­mats d’Hol­ly­wood et du par­cours flé­ché de l’in­dus­trie de l’au­teur en Bel­gique, Mou­rad affirme aus­si sa liber­té créa­tive en inven­tant des nou­velles condi­tions de pro­duc­tion. Tel Orson Welles avec son film Othel­lo (tour­né en Ita­lie et au Maroc de 1948 à 1951), il tient tête durant 10 ans, inter­rom­pant le tour­nage pour aller ras­sem­bler des fonds, puis tour­nant dans dif­fé­rents pays (Maroc, France et Bel­gique)… Avoir moins de moyens veut sans doute dire : plus de liberté

Le jeu­di 17 décembre à 19h, nous aurons éga­le­ment l’oc­ca­sion d’é­chan­ger avec Mou­rad mais éga­le­ment avec des membres de son équipe pour abor­der les ques­tions rela­tives à la dimen­sion docu­men­taire de cette fic­tion, de l’en­ga­ge­ment col­lec­tif autour d’une idée, de sa mise en forme, des choix artis­tiques, de la hié­rar­chie des moyens mis à disposition…

En espé­rant de vous y voir nombreux.

Ron­nie Ramirez

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Synop­sis du film

Le Jeune Sulay­man vit au Maroc dans « la roche d’argile », en par­faite har­mo­nie avec la faune, la flore. Orphe­lin, il a été élevé par un vieil ermite que l’on sur­nomme l’homme « aux veines tur­bu­lentes ». Sulay­man fait la ren­contre de Kadi­ja, la fille du Caid, le chef d’une immense région. Ce der­nier, assoiffé de pou­voir, accepte mal le mariage de sa fille avec un berger.

Au moment où éclate la Deuxième Guerre mon­diale, le jeune ber­ger est enrolé de force dans l’armée fran­çaise. Il se retrouve à sillon­ner ces terres incon­nues pour lui , aus­si intri­gantes que dan­ge­reuses. Plongé dans les atrocités de la guerre, il décide de cher­cher à tout prix une forme d’humanité dans la destinée de ce contin­gent de sol­dats maro­cains embarqués malgré eux dans un conflit qui, ne les concer­nait guère…