Rencontre avec Matéo Alaluf : Le socialisme malade de la social-démocratie

16.04 2021 / 20h15 - 21h45
Évènement en ligne
L’UPJB et l’Ins­ti­tut Mar­cel Lieb­man s’as­so­cient pour accueillir Mateo Ala­luf. Son der­nier livre Le socia­lisme malade de la social-démo­cra­tie est paru au mois de mars aux édi­tions Syllepse. 
Au terme d’un siècle et demi d’exis­tence qui a façon­né l’Eu­rope et mar­qué le monde, la social-démo­cra­tie a‑t-elle encore un ave­nir ? Assis­tons-nous à la fin d’un cycle poli­tique et social, ou au contraire, les restes de la social-démo­cra­tie sont-ils moins inutiles qu’il n’y paraît de prime abord ?
Ce qui est mort dans le socia­lisme appa­raît clai­re­ment au terme d’un par­cours, basé prin­ci­pa­le­ment sur cinq pays à l’o­ri­gine de la social-démo­cra­tie, Alle­magne, Bel­gique, France, Grande-Bre­tagne et Suède.
Au moment où il som­brait en Europe, le socia­lisme semble avoir retrou­vé sa radi­ca­li­té outre-Atlan­tique avec Ber­nie San­ders et Alexan­dria Ocasio-Cortez.
Le legs du socia­lisme, pro­duit d’une his­toire sécu­laire, per­met-il de for­mu­ler à pré­sent l’hy­po­thèse d’une gauche de gauche ?
Rien n’est sûr pour l’a­ve­nir. Dans le monde d’a­près le coro­na­vi­rus, l’ex­trême droite natio­nal-popu­liste est prête à occu­per par­tout l’es­pace lais­sé vacant par la social-démo­cra­tie défaillante. L’hy­po­thèse socia­liste radi­cale pour­rait bri­ser cet élan des­truc­teur et por­ter l’es­poir d’une pers­pec­tive poli­tique émancipatrice.
Le legs sub­ver­sif du socia­lisme est mul­tiple, comme les classes popu­laires. Il doit pou­voir s’in­car­ner dans toutes les sen­si­bi­li­tés de la gauche, socia­liste réno­vée, gauche radi­cale et écologiste.
Matéo Ala­luf, doc­teur en sciences sociales, spé­cia­liste des ques­tions rela­tives à l’emploi, à la qua­li­fi­ca­tion du tra­vail et aux rap­ports entre for­ma­tion et emploi, répon­dra aux ques­tions de Fran­cine Bolle. 
Fran­cine Bolle est doc­teure en His­toire, maître de confé­rences à l’ULB, coor­di­na­trice de l’Ins­ti­tut Mar­cel Lieb­man, spé­cia­li­sée en his­toire du mou­ve­ment ouvrier et en his­toire syn­di­cale belge, elle a réa­li­sé sa thèse sur La mise en place du syn­di­ca­lisme contem­po­rain et des rela­tions sociales nou­velles en Bel­gique (1910 – 1937)