Lundi 30 mai 2016 à 19:30
Librairie Par Chemins.
rue Berthelot 116 — 1190 Bruxelles
Rencontre avec
Silvio Marra, ex-délégué syndical des Forges de Clabecq,
Myriam Djegham, de l’alliance contre le TTIP et le CETA, l’Alliance D19-20,
Valérie Demeulemeester, déléguée CGSP-fonction publique (AMIO) du SPF Finances,
qui nous entretiendront des actions à venir contre ce gouvernement, des luttes en cours, notamment celle des cheminots et celle contre le CETA et le TTIP, portée conjointement par les syndicats et les mouvements sociaux en général. Ce sera la veille d’une nouvelle manifestation des services publics en front commun, prévue pour le mardi 31 mai et soutenue par le secteur privé.
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Ce lundi 30 mai à 19h30
à la librairie Par Chemins ( rue Berthelot 116 — 1190 Forest)
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La désaffection des appareils de gestion d’un système qui décompose tout lien social dépourvu de domination, et qui entre lui-même en phase de grippage définitif, grandit de l’extérieur mais désormais aussi de l’intérieur de ces appareils. En Belgique, par exemple, JOC signifie Jeunes organisés et combatifs et non plus Jeunesses ouvrières chrétiennes ; la FGTB-jeunes Charleroi découvre la tradition révolutionnaire et renoue en particulier avec un marxisme enfin sorti de son marais parlementaire. Un peu partout, des délégués interpellent les permanences et les cimes des appareils syndicaux.
En Belgique s’annoncent un printemps et une rentrée chauds, qui démarraient ce 24 mai avec une manifestation nationale anti-Peeters et son projet de galère à 45 h. Un programme d’actions syndicales impressionnant jalonnera les mois qui viennent. Les courroies de transmission entre partis et cimes syndicales s’étiolent semble-t-il à vue d’œil. Celles-ci paraissent poussées dans le dos, par la base, à la lutte. Le défensif même prend des allures offensives. Nos voisins ne sont pas en reste. En France, les actions contre le projet El Khomri ne cessent pas avec son adoption au forceps. La liste pourrait s’allonger.
Jusqu’à peu, la fraction des mouvements sociaux la moins encline à quelque forme de pourparlers avec l’État que ce soit – le ZADisme pour faire court, de ZAD, zone à défendre : Haren, Notre-Dame des Landes, Sivens, No Tav, Marinaleda, Coopérative catalane intégrale etc. -, d’une part, et le mouvement ouvrier officiel, jusque dans ses composantes de base les plus combatives, d’autre part, se regardaient en chiens de faïence. Mais le soulèvement gronde à travers toute l’Europe et de tous côtés. Le temps est venu nous semble-t-il pour l’un et l’autre monde de risquer des rencontres, de chercher des points de contacts, bref, de tenter d’abattre une muraille de Chine qui, entre eux, s’écroule déjà tout doucement.
librairie.berthelot@gmail.com