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Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré tué à 24 ans par la gendarmerie française et initiatrice du collectif La vérité pour Adama.
Ayoub Bouda, frère de Mehdi Bouda tué à 17 ans par une voiture de police et initiateur du collectif Justice Pour Mehdi.
Joëlle Sambi, poétesse, slameuse, militante lesbienne, antiraciste et décoloniale et membre de Belgian Network For Black Lives.
Ina, victime avec Anna et Mandy de violences policières après s’être révoltées contre les agressions verbales sexistes d’un homme.
Aujourd’hui, le thème des violences policières fait régulièrement la une de l’actualité. Derrière ce traitement médiatique, souvent partiel et même partial, se trouve une réalité d’une violence inouïe, celle d’une exposition presque constante de certains corps à la brutalité d’Etat. Historiquement, les personnes racisées et les classes populaires en ont été les cibles privilégiées. Pour elles, la simple existence dans l’espace public a depuis longtemps été synonyme de danger par la menace qu’y ont toujours représentés la présence et le déploiement de la police.
Cette situation perdure encore à l’heure actuelle, voire s’exacerbe, évoluant le long des fractures sociales, ethno-raciales, et de genre. Ainsi, pour les jeunes femmes, faire appel à la police pour se protéger des violences sexistes peut se terminer au cachot et ensuite à l’hôpital. Pour les jeunes hommes noirs et arabes des quartiers populaires, une simple rencontre avec les représentants de cette même institution peut mener à la mort. Une mort policière encore, qui s’abat sur une enfant de deux ans, la jeune Mawda, accompagnée de ses parents à la recherche d’une vie meilleure. Humiliation, harcèlement, intimidation, menaces, agression, meurtres, mensonges et impunité, voilà certains des termes qui reviennent lorsqu’il est question de la police et de ses agissements.
Cette mise en lumière des violences d’Etat, jusqu’ici largement ignorées par les sphères politique, médiatique, et même par de larges pans du monde activiste, on la doit d’abord et avant tout à l’organisation et aux résistances de celles et ceux qui les subissent depuis trop longtemps. Leurs combats imposent son traitement politique et construisent un rapport de force dont les objectifs sont ceux d’obtenir Vérité et Justice et d’amorcer des changements radicaux dans la manière de concevoir la police, la justice et l’Etat.
De ces combats, on retient bien sûr les événements marquants de ces derniers mois, comme les rassemblements historiques de plusieurs dizaines de milliers de personnes en France, à l’appel du Comité Vérité pour Adama, ou ceux réalisés en Belgique, avec le rassemblement Black Lives Matter et contre les violences policières. Mais ce sont aussi les résistances quotidiennes, l’organisation dans les quartiers, les nombreux Comités Justice et Vérité, les ripostes féministes, ou encore les longues et épuisantes luttes juridiques. Sans oublier le travail de réflexion et d’analyse, réalisé sans relâche malgré les pressions insoutenables exercées par le pouvoir à l’encontre des personnes et des organisations qui inscrivent politiquement leurs luttes dans un cadre résolument décolonial et antiraciste.
Dans un tel contexte, la nécessité s’impose de penser les luttes et d’apporter des réponses décisives à la brutalité policière et étatique. Quelles stratégies et tactiques ont été adoptées par les acteurs/rices dans les luttes concrètes ? De quoi ces acteurs/rices ont-iels manqué le plus, à quoi ont-iels dû être confronté.e.s ? Comment peser face à un appareil policier, juridique et politique si puissant ? Quelles avancées et victoires ont-iels obtenues ?
Nous tenterons d’en discuter et de répondre à ces nombreuses questions ensemble ce 10 novembre à 20h en live sur la page de la Gauche anticapitaliste et de la Formation Léon Lesoil.
Ce live est organisé par la Formation Léon Lesoil en collaboration avec la Gauche anticapitaliste et avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles.
lien de l’évènement : https://www.facebook.com/events/847755329368725/