Séminaire sur le son au cinéma

26.11 2010 /
10h à 17h au Cinéma Arenberg

Séminaire professionnel

autour de la ques­tion du son dans le ciné­ma documentaire

Ate­lier – Jour­née pro­fes­sion­nelle autour de l’écriture du son dans le ciné­ma docu­men­taire, en com­pa­gnie de Daniel Deshays, ingé­nieur du son, res­pon­sable de l’enseignement du son à l’ENSATT – Lyon, et ani­ma­teur notam­ment du sémi­naire Ter­ri­toires Sonores à Lus­sas (FR) en 2006. 

Jour­née ini­tiée par Le P’tit Ciné et orga­ni­sée en par­te­na­riat avec la Scam et le Ciné­ma Aren­berg, dans le cadre du Mois du Film Docu­men­taire, avec le sou­tien de l’Ambassade de France en Belgique. 

INFORMATIONS PRATIQUES


Ven­dre­di 26 novembre de 10h00 (accueil dès 9h40) à 17h00 

au Ciné­ma Aren­berg, Gale­rie de la Reine, 1000, Bruxelles.

La journée sera clôturée par un drink!!!!

Ins­crip­tion par email dans la limite des places dis­po­nibles auprès de Pau­line David : contact@leptitcine.be

Mer­ci de four­nir les infor­ma­tions sui­vantes au moment de votre ins­crip­tion : nom et pré­nom / acti­vi­té prin­ci­pale (pro­fes­sion) / email / adresse

Plus d’informations sur le site : http://www.leptitcine.be

— -

PRESENTATION

Au ciné­ma, il est néces­saire de dési­gner la nature ambiante de l’espace social qui va être révé­lé par la prise de son. (…) 

Qu’est-ce que prendre le sonore d’un espace ? A chaque fois, se pose la ques­tion du point de vue. Que choi­sit-on de dési­gner, et où situer les points d’écoute liés à un dépla­ce­ment ? Ce choix ne s’établit pas dans l’absolu, nous sommes au ciné­ma, il est donc cor­ré­lé à une image et à des actions qui y ont lieu. Et c’est jus­te­ment dans cet espace, entre ce qui est vu et ce qui est enten­du —dans cet inter­valle— que toute la ques­tion sonore se joue. Que choi­sit-on de faire entendre dans cet espace mis sous la vue ? Ou plus pro­fon­dé­ment pour l’auditeur, quelle mémoire sonore va-t-on asso­cier à ces images, puisque tous les sons écou­tés ren­voient à la mémoire de cha­cun. Mémoire incer­taine, mais mémoire sen­sible tenue dans ce défi­cit de pré­sence, dans cette vir­tua­li­té qui s’oppose au tan­gible d’une image bien là, pro­je­tée devant nous (…) On doit apprendre à pen­ser le son dans son éphé­mère pas­sage, avec les variables que les pra­tiques nous sug­gèrent — et là, pra­tique ne signi­fie pas pra­tique tech­no­lo­gique, mais pra­tique d’écriture de la matière sonore (“Les ter­ri­toires du sonore”, Daniel Deshays / extrait — Actes du Sémi­naire de Lus­sas 2006, in La Revue Docu­men­taire N° 21 spé­cial sur le son “Le son documenté”).

A l’origine de notre pro­jet, l’envie de relayer un constat avan­cé par Daniel Deshays sur le dés­équi­libre entre la place accor­dée par les cinéastes au son et à l’image dans l’écriture de leur docu­men­taire. C’est comme, dit-il, si « il n’y avait à l’endroit du son aucun variant majeur, aucun levier agis­sant sur la forme glo­bale de l’œuvre ! On fait donc « le son » qui sied à l’effet de réel sup­po­sé devoir exis­ter au regard de l’image ».

Mais com­ment le réa­li­sa­teur peut-il se par­ta­ger entre ces mondes, deux ter­ri­toires, avec les­quels il doit construire, cha­cun impo­sant ses exi­gences, ses contraintes de pen­sée. Com­ment opé­rer alors pour éla­bo­rer un signi­fiant fil­mique qui intègre, si ce n’est à valeur égale, au moins à juste mesure, les ques­tions liées à l’écriture créa­tive de l’image et de son dans le cadre d’un pro­jet documentaire. 

Autant de ques­tions que cette jour­née n’abordera pas de façon théo­rique, mais bien en enga­geant les auteurs à s’arrêter ensemble sur leurs propres pra­tiques, et les dif­fé­rentes pra­tiques exis­tantes. Daniel Deshays, et c’est la rai­son pour laquelle nous l’avons invi­té, pro­pose dans ses sémi­naires des outils pour pen­ser le son et le tra­vailler, avec pour objec­tif de don­ner aux cinéastes les moyens d’acquérir plus de liber­té dans l’écriture sonore cinématographique.

Le sémi­naire « Mettre en scène le son dans le ciné­ma docu­men­taire » pro­pose aux auteurs docu­men­taires un espace et un temps de réflexion en com­mun, et en com­pa­gnie de leurs col­la­bo­ra­teurs au son, sur des ques­tions inhé­rentes à leurs pra­tiques pro­fes­sion­nelles et les dif­fé­rentes méthodes de tra­vail exis­tantes, et de se réap­pro­prier (en tout cas d’intégrer davan­tage) le tra­vail du son dans leur écri­ture cinématographique. 

oreja.bin