Depuis des années, des révoltes, des mutineries, des évasions… viennent perturber la bonne marche des prisons belges. Pour mieux sécuriser les taules et casser cet esprit de révolte, le gouvernement a décidé de la construction de 13 nouvelles prisons en Belgique, dont une se trouvera à Haren, Bruxelles.
La prison sert de menace permanente, dans le but de rappeler aux gens qu’il faut bien marcher au pas, au risque de se retrouver à l’intérieur. C’est le moyen ultime pour faire peur aux gens : le summum de l’arsenal répressif et de contrôle qui nous touche tous les jours comme les caméras au coin de la rue, les portiques de la STIB, les uniformes de toutes les couleurs… Les excuses de l’État pour nous vendre la construction de ces nouvelles taules sont multiples : de la surpopulation jusqu’à la promesse de prisons plus humaines. Par contre, depuis toujours, s’ils construisent plus de prisons, c’est pour enfermer plus de personnes – et donc réprimer plus de gens par l’élargissement de l’exécution de peines, y compris les plus courtes.
Lors de cette soirée, nous voulons casser cette logique étatique d’enfermement, en faisant le lien avec le réaménagement de Bruxelles en ville-prison et discuter ensemble de comment lutter et empêcher la construction de cette prison gigantesque à Haren.