Soirée de réflexion sur “1984”

12.12 2010 /
A partir de 16h, Au Cinéma NOVA

DIMANCHE 12 décembre 2010

A par­tir de 16h

5 euros / 3,5 euros 

(réduc­tion étu­diants, deman­deurs d’emploi)

Au Ciné­ma NOVA, 3 rue d’Arenberg – 1000 Bxl

CTV Médias et le Nova vous invitent à une soi­rée de réflexion sur le thème de “1984”, célèbre roman d’anticipation de George Orwell qui traite de la perte des liber­tés indi­vi­duelles et du tota­li­ta­risme… Issus de ce livre, les termes “Big Bro­ther”, “nov­langue” et “orwel­lien” sont uti­li­sés pour dési­gner cer­taines dérives de la socié­té actuelle. Ce roman, écrit en 1948, fait écho à des para­doxes très actuels : le nov­langue ou le détour­ne­ment du lan­gage, le prin­cipe de vie pri­vée et la dés­in­for­ma­tion. Une “socié­té de l’information” qui
pra­tique la dés­in­for­ma­tion par l’instrumentalisation du lan­gage et la sur­in­for­ma­tion. Un espace public, où sont obser­vés et enre­gis­trés les dépla­ce­ments de cha­cun. Ces don­nées, pour­quoi sont-elles enre­gis­trées : des rai­sons sécu­ri­taires, sta­tis­tiques, de publi­ci­té ? Si beau­coup de per­sonnes estiment qu’elles n’ont “rien à cacher”, sont-elles pour autant prêtes à perdre tout droit de regard et tout contrôle sur les infor­ma­tions les concer­nant ? Enfin, par qui et pour­quoi ces don­nées sont-elles conser­vées ? Comme Orwell le démontre,
ce ne sont pas des nou­velles tech­no­lo­gies en elles-même que nous avons le plus à craindre. Les plus puis­sants ins­tru­ments de pou­voir sont et ont tou­jours été la pro­pa­gande, la sur­veillance de la popu­la­tion et le contrôle de l’information. C’est donc l’interaction entre ces ins­tru­ments de pou­voir et les nou­velles tech­no­lo­gies qu’il est impor­tant d’observer si on veut se faire une idée pré­cise de la situa­tion actuelle.

16:00 – PROJECTION

The World accor­ding to Google
IJs­brand van Vee­len, 2006, NL , vidEo, vo AN G st fr / EN G OV FR OND , 50’

On connaît Google, la firme créée en 1999 par deux jeunes étu­diants en infor­ma­tique, Lar­ry Page et Ser­gey Brin. Le célèbre moteur de recherche s’est rapi­de­ment impo­sé face à ses concur­rents, Yahoo ou Lycos, et a conquis la pla­nète… Ce docu­men­taire nous fait entrer au siège social de la com­pa­gnie, à Moun­tain View, en Cali­for­nie. On y ren­contre cer­tains de ses concep­teurs, y com­pris Vint Cert — sur­nom­mé le “père d’Internet”.
Ce der­nier nous donne sa vision du rôle qu’un tel outil de tra­vail peut jouer dans le monde d’aujourd’hui. Ces visées, aus­si louables puissent-elles paraître, ins­pirent néan­moins cer­taines craintes. Google n’est-il pas en train de deve­nir un mono­pole de type “Big Bro­ther” sus­cep­tible de mena­cer sérieu­se­ment la vie pri­vée et liber­té d’information ?

17:00 – CONFERENCE-DEBAT

Ces puces qui nous démangent
Gil­das Avoine est doc­teur en sciences spé­cia­li­sé en cryp­to­gra­phie, et pro­fes­seur de sécu­ri­té infor­ma­tique à
l’UCL. En 2008, il a créé le “Infor­ma­tion Secu­ri­ty Group”. Il vien­dra nous éclai­rer sur la nature et l’application des puces élec­tro­niques sans contact qui inves­tissent un peu plus chaque jour notre quo­ti­dien. Que ce soient les pas­se­ports bio­mé­triques, les cartes de contrôle d’accès, les abon­ne­ments aux transports
publics, ou les cartes de fidé­li­té, tous ces dis­po­si­tifs dits “d’identification par radio fré­quence” (RFID) nous faci­litent la vie, mais sou­lèvent aus­si de nom­breuses ques­tions de sécu­ri­té et de pro­tec­tion des don­nées personnelles.

La recons­truc­tion du lan­gage par le pou­voir ( 18:00 )
Jean Claude Paye est essayiste et socio­logue et auteur de “Glo­bal War on Liber­ty”, “La Fin de l’État de droit” et de “Vers un État poli­cier en Bel­gique ?”. Il abor­de­ra le phé­no­mène de recons­truc­tion du réel par le lan­gage que l’on peut obser­ver dans les sphères poli­tiques et média­tiques, en s’appuyant sur la “lutte anti ter­ro­riste”, para­digme de la post moder­ni­té. En tant qu’objet fétiche, le “ter­ro­risme” donne au pou­voir la possibilité
de créer un nou­veau réel qui se sub­sti­tue aux faits et nous enferme dans la psy­chose. Toute ten­ta­tive de réta­blir le lan­gage et de nom­mer le réel est alors stig­ma­ti­sée comme “théo­rie du grand complot”.

19:00 – PHASE III

Phase III est un pro­jet col­lec­tif et inter­dis­ci­pli­naire mêlant musique, pho­to­gra­phie, vidéo, poé­sie, écri­ture, et per­for­mance. Son maté­riau pre­mier est la ville, son temps, ses espaces – les flux qui l’animent, il naît de l’espace par­ta­gé de l’agir social, menant à une réflexion sur l’interconnexion des réseaux urbains et humains, hyper­textes de pen­sées, d’expressions et d’actions… Le groupe de tra­vail Phase III vien­dra pré­sen­ter une ins­tal­la­tion mul­ti­mé­dia sur le phé­no­mène de la sur-infor­ma­tion que nous subis­sons au quo­ti­dien. À vou­loir trop trans­mettre sans tenir compte de la capa­ci­té du récep­teur, on pro­voque une sur­charge, un gas­pillage qui sème erreur et confu­sion… http://projetphase3.com

orwell.bin