ATELIER // Cinéma d’urgence

cinemadurgence.jpg
Un atelier qui prend le temps de revisiter certaines références cinématographiques afin d'ouvrir le journalisme vers d’autres champs expressifs

ATELIER // Ciné­ma d’urgence

AGENDA :
1. Ini­tia­tion théo­rique et pratique :
jeu­di 13, ven­dre­di 14 septembre
lun­di 17, mar­di 18, mer­cre­di 19 septembre

10h>17h00 : Pia­no­fa­briek. Rue du Fort 35 ‑1060 Bruxelles, salle AREMBERG

2. Ces dates sont des ren­dez-vous col­lec­tifs, des moments de tour­nage seront pla­ni­fiés en dehors de ces dates par équipe selon les dis­po­ni­bi­li­tés des par­ti­ci­pants. La période de post-pro­duc­tion sui­vra dès le 20 septembre…

INSCRIPTION OBLIGATOIRE : (nom, pré­nom, GSM et e‑mail + CINEMA URGENCE): workshop@zintv.org

cinemadurgence.jpg

Si le ciné­ma d’urgence est un concept que nous pro­po­sons pour ce nou­vel ate­lier vidéo de ZIN TV, nous aime­rions d’abord en des­si­ner les contours géné­raux ici afin de l’enrichir et de le figno­ler plus tard sur la base des échanges avec les par­ti­ci­pants pen­dant l’atelier.

En effet, chez ZIN TV, nous ne nous conten­tons pas de l’unique défi­ni­tion du jour­na­lisme conven­tion­nel où l’actualité est un pro­duit essen­tiel­le­ment infor­ma­tif réa­li­sé à chaud, une lec­ture au pre­mier degré d’un fait, ran­gée ensuite par sec­tion, avec comme seul lien le jour­nal ou le jour­na­liste. Dans notre pra­tique infor­ma­tive, nous sen­tons le besoin d’ouvrir le jour­na­lisme vers d’autres champs expres­sifs afin d’y ajou­ter des couches de lec­ture sup­plé­men­taires et le libé­rer de son for­ma­tage télé­vi­suel auquel il semble condamné.

D’ailleurs, l’information jour­na­lis­tique est sou­vent le stade préa­lable à la créa­tion artis­tique. C’est une ques­tion de temps, de moyens et de temps de pro­duc­tion. Le cadre que nous pro­po­sons est celui de l’accompagnement péda­go­gique d’un pro­ces­sus de créa­tion à par­tir du tour­nage d’un évé­ne­ment. Mais sur­tout, celui d’une proxi­mi­té avec le réel, les mou­ve­ments sociaux et les luttes sociales. Ain­si, nous mélan­geons volon­tai­re­ment le jour­na­lisme et le ciné­ma, nous ten­tons d’en rendre les fron­tières poreuses…

Lors d’un entre­tien, le cinéaste cubain, San­tia­go Alva­rez ten­tait de défi­nir son approche au réel :
Chaque matin, lorsque je me lève, il s’est pas­sé dans le monde envi­ron vingt mil­lions de choses nou­velles. Pen­dant mes huit heures de som­meil des gens sont morts à cause de la famine ou du manque de soins médi­caux, il s’est pas­sé divers actes de vio­lence par­tout sur la pla­nète, des évé­ne­ments ter­ribles se sont dérou­lés. Alors, lorsque je me lève, mon pre­mier geste est d’allumer la radio et d’ouvrir le jour­nal pour savoir ce qui s’est pas­sé. C’est ain­si que chaque jour, je constate que je ne peux res­ter là, tran­quille, face à ce qui se passe. Je dois répondre à ces évé­ne­ments. C’est pour cela que je fais des films : pour enre­gis­trer, pour infor­mer, pour deve­nir une sorte de pro­cu­reur inter­ro­geant les évé­ne­ments qui se sont pro­duits au cours des der­nières heures.

Nous ne pou­vons pas res­ter neutre face à l’injustice puisque notre camp n’est pas celui de l’oppresseur. Face au contexte de déla­bre­ment des acquis sociaux, du ser­vice public et de l’atteinte à nos droits fon­da­men­taux… face aux pro­blé­ma­tiques qui concernent le monde citoyen, il nous faut une réac­tion citoyenne. La socié­té civile orga­ni­sée réagit par des luttes sociales. Or, avant d’être jour­na­liste ou cinéaste, nous sommes des citoyens qui vont répondre avec la palette d’outils du jour­na­liste ou celui du cinéaste. Nous devons donc mai­tri­ser les tech­niques d’expression.

La nature sociale du ciné­ma demande une res­pon­sa­bi­li­té majeure. L’adhésion de bon cœur à une cause ne dis­pense pas le com­mu­ni­ca­teur d’une morale et d’une éthique.Comment créer alors une réponse média­tique spon­ta­née et effi­cace face aux mesures anti­so­ciales du gou­ver­ne­ment ? Pen­ser qu’il n’y a rien à pla­ni­fier lors du tour­nage d’une action impro­vi­sée est un leurre. Si on ne com­prend pas la réa­li­té qu’on filme alors on se situe en dehors d’elle…

L’exercice que nous pro­po­sons au par­ti­ci­pant mêle théo­rie et pra­tique. Il est conçu comme un espace d’expérimentation col­lec­tive. L’enjeu sera d’aborder une thé­ma­tique com­mune mais fil­mée selon dif­fé­rents points de vues. Nous pro­fi­te­rons des évè­ne­ments autour de la com­mé­mo­ra­tion de la mort de Semi­ra Ada­mu comme sujet commun.

Nous vous invi­tons à vous joindre à ce pro­ces­sus d’apprentissage.

Pia­no­fa­briek
Rue du Fort 35
1060 Bruxelles

L’atelier aura lieu de 10h à 16h30, le jeu­di 13, ven­dre­di 14, lun­di 17, mar­di 18 ET mer­cre­di 19 sep­tembre dans la salle Arenberg.

INSCRIPTION OBLIGATOIRE : (nom, pré­nom, GSM et e‑mail+ CINEMA URGENCE): workshop@zintv.org

Une par­ti­ci­pa­tion aux frais est exi­gé sous la forme d’une dona­tion à ZIN TV à par­tir de 50€ sur le compte (IBAN) BE67 9794 3467 4987
Banque Argen­ta : BE67 9794 3467 4987
Code BIC ARSPBE 22