vendredi 20 mai 2011
Défaite pour les grands médias qui font campagne depuis douze ans contre la révolution bolivarienne. La Salle Pénale de la Cour Suprême de Justice (CSJ) de Colombie a déclaré ce mercredi que “tout le matériel récupéré lors de la mort du numéro deux des FARC, Raul Reyes, a été obtenu de manière illicite et n’a pas bénéficié de la chaîne normale de sauvegarde de données”. Les mails soi-disant extraits des disques durs d’un ordinateur attribué à un dirigeant des FARC, ne peuvent être considérés comme preuves. Les magistrats de la Cour Suprême ont rejeté les actions légales en cours pour accuser l’ex-représentant à la Chambre du Congrès pour le Pôle Démocratique Alternatif, Wilson Borja, de supposés liens avec cette guérilla.
Rappelons que le leader de la guérilla Raul Reyes fut assassiné en mars 2008 lors d’une attaque de l’armée colombienne en territoire équatorien contre un campement provisoire de la guérilla (province de Sucumbíos (nord-est du pays). L’armée aux ordres d’Alvaro Uribe déclara avoir « trouvé sur les lieux » de l’assassinat, l’ordinateur personnel de Reyes. Ce fut sur cette base que le président Uribe et les grands médias accusèrent les présidents du Venezuela Hugo Chavez de « financer les FARC » et le président de l’Equateur Rafael Correa, de recevoir un financement de cette organisation pour la campagne de 2006.
Gageons que ce démenti de la Cour Suprême de Colombie sera immédiatement communiqué au public par ces médias.
A la suite de cette décision de la plus haute instance de la justice colombienne, le chancelier du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré ce mercredi que la « fable touche à son terme » et que « la décision de la Cour Suprême donne raison au Venezuela qui a toujours rejeté ces mensonges ». Le chancelier vénézuélien a fait ces déclarations depuis Managua, au terme de sa participation à la XVIIème rencontre des partis de gauche latino-américains du Forum de Sao Paulo.
Il a rappelé par ailleurs que dans son pays “on ne monte pas une base de missiles, autre mensonge extravagant que nous rejetons”. Les mêmes médias qui avaient déclarés “preuves valides” les ordinateurs magiques de Reyes, viennent en effet de lancer une nouvelle campagne selon laquelle… l’Iran monterait une base de missiles au Venezuela.
Dans le magazine belge « Express.be (information that works) » une certaine Audrey Duperron annonce ainsi que le Venezuela a décidé de dresser vers le ciel (de Manhattan sans doute) de redoutables ogives, information qu’elle dit tenir de Die Welt, qui « la tiendrait » de « sources américaines » (sic)… (http://www.express.be/joker/fr/world/liran-construit-une-base-de-missiles-au-venezuela/146004.htm)
Il y a quelques années on avait pu lire, grâce à d’autres confidences du Département d’Etat, que sous une usine de fabrication de bicyclettes, le Venezuela cachait une fabrique d’armes de destruction massive. Information que le président Chavez avait d’ailleurs confirmée : « c’est exact, nous sommes en train de produire les premières bicyclettes atomiques ».
Photo prise par l’Express.BE au Vénézuéla :