Embarrassée, la chaîne TV NT1 déclarait : “Une collègue de N1TV s’est comportée aujourd’hui de manière inacceptable au point de rassemblement à Roszke”…
La vidéo d’une journaliste faisant trébucher et donnant des coups de pieds à des enfants réfugiés ayant réussi à rompre un cordon policier à Roszke (à la frontière avec la Serbie dans le sud de la Hongrie) circule viralement sur les réseaux sociaux. La journaliste a été identifiée comme Petra Laszlo travaillant à ce moment-là pour la chaîne TV NT1 Hongrie, mais suite au scandale provoqué par la publication de ces images elle a été licenciée le 8 septembre. Inconnue jusqu’ici, l’engagement de Petra auprès du parti ultra-nationaliste Jobbik — troisième force parlementaire en Hongrie de tendance néo-nazi, autrement connu par l’appellation « Mouvement pour une meilleure Hongrie » a été révélé au grand jour.
Comme quoi, cela ne suffit plus que des citoyens filment des interventions policières, désormais pour informer ou récolter des preuves du déroulement des événements (ce n’est pas une infraction), la brutalité des journalistes exercés hors-cadre, donc absentes de leurs informations récoltées sur le terrain, sont digne d’être tenu en compte par les citoyens soucieux du bon déroulement des faits sur place… Des journalistes filmés par des journalistes-citoyens ne peut constituer aucune gêne pour des journalistes soucieux du respect des règles déontologiques.
D’ailleurs, la vidéo originale a été téléchargé sur Twitter par le journaliste(-citoyen) Stephen Richter, témoin du mode d’action de Petra Laszlo sur place, créant une condamnation internationale contre la journaliste qui opérait masquée, qui, après quelques heures a été identifié.
Embarrassée, la chaîne TV NT1 déclarait : “Une collègue de N1TV s’est comportée aujourd’hui de manière inacceptable au point de rassemblement à Roszke”, indique le communiqué du rédacteur en chef de N1TV, Szabolcs Kisberk posté sur la page Facebook de la chaîne. Le contrat de travail de l’opératrice a été résilié avec effet immédiat aujourd’hui, nous considérons l’affaire comme close.”
Ainsi, au moins sur deux vidéos, on peut voir comment la journaliste lance un coup de pied contre un jeune et plus tard contre une fille alors qu’ils fuyaient en masse de la police. Dans une autre séquence, on peut voir la journaliste étirant la jambe et fait trébucher un homme portant un enfant dans ses bras qui fuit devant un officier de police tout en tombant abruptement sur l’enfant qu’il portait dans ses bras.
La crise des réfugiés médiatisé enfin au grand jour en Europe aujourd’hui fuient le conflit en Syrie suscitent un grand débat sur les politiques inhumaines et des traités européens concernant les réfugiés et l’immigration. Le demandeur d’asile n’est pas un étranger comme les autres : il n’est pas un migrant économique, il fuit des persécutions ou des craintes de persécutions dans son pays d’origine. Puisque son État ne peut pas assurer sa protection ou est parfois à l’origine des persécutions, la Belgique peut se substituer à cet État et reconnaître la qualité de réfugié à cette personne.
Cependant, des milliers de réfugiés qui après une longue odyssée arrivant en Europe évitent d’être enregistrés pour éviter d’être amené dans des “camps de réfugiés” où ils subissent des conditions précaires, surpeuplées et mauvais traitements en raison des politiques xénophobes en vigueur, comme dans le cas de la Hongrie. Par conséquent les réfugiés fuyant la police afin de continuer leur voyage vers l’Europe du Nord et trouver de meilleures conditions de survie pour leurs familles est considéré comme un droit humain.