Comme chaque année, au salon des vacances de Bruxelles, Israël tente de passer inaperçu parmi les autres stands. Chaque fois, une action de conscientisation du public est organisée par la campagne internationale BDS : Boycott, Désinvestissement et Sanctions.
Comme chaque année, au salon des vacances de Bruxelles, Israël tente de passer inaperçu parmi les autres stands. Chaque fois, une action de conscientisation du public est organisée par la campagne internationale BDS : Boycott, Désinvestissement et Sanctions.
Au salon des vacances, Israël se présente comme une destination touristique paradisiaque et dans cette opération de propagande elle nous vend une carte postale qui nie l’existence de la Palestine, remplacée par les noms bibliques (Judée, Samarie, …). Ainsi, par le tourisme, ils tentent de normaliser la colonisation où quotidiennement se pratique l’apartheid depuis 1948, un décor où 50 % des Palestiniens sont absents car ils ont été chassés de chez eux… Au stand d’Israël on ne vous dira pas que les vacanciers qui souhaitent se rendre en Palestine occupée sont fréquemment refoulés ou arrêtés par le Tsahal qui en contrôle tous les accès.
Des entreprises de tourisme, comme TripAdvisor, AirBnb ou Booking proposent à ses clients de visiter les colonies de Kfar Adumim et Susya, sous contrôle israélien et en total mépris des droits humains et du droit international… des colonies en totale illégalité selon les Nations Unies.
Le boycott
le 9 juillet 2005, la déception générée par l’échec des négociations, le renforcement de l’impunité d’Israël et l’impuissance des États à convaincre ou forcer Israël de se conformer au droit international et à mettre fin à l’occupation… ont amené la société civile palestinienne a lancer un appel au boycott, et ce, un an après l’avis de la cour internationale de justice déclarant illégale la construction du mur. Une coalition de 171 associations palestiniennes – des syndicats, partis politiques, organisations de femmes, réseaux de réfugiés, associations professionnelles, des comités de résistance populaire… – élabora ainsi une déclaration commune autour du comité national BDS.
Le boycott comme un mode de protestation citoyen et non-violent est directement inspiré des campagnes de boycott des années 80 contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud. En Belgique ce mouvement se développe depuis 2005. La plateforme “BDS Belgium” regroupe plusieurs associations issues de la société civile, dont des associations militantes, partis politiques, syndicats, associations d’étudiants, et artistes (pour la liste d’adhérents, voir : http://bds-campaign.be/fr/lidorganisaties)
Si toutefois, vous persistez à y aller…
Les quelques touristes qui réussiront à se faufiler en territoire occupé se confronteront au quotidien des Palestiniens : check-point, raid de l’armée durant la nuit, destruction et occupation des lieux culturels et touristiques, etc. Vous risquez de croiser des Palestiniens victimes de l’oppression accablante d’Israël, ceux qui vivent dans les camps de réfugiés se tourneront vers vous en quête de compréhension, de compassion et… de solidarité.
Cependant, il y a des alternatives ! Il est possible de participer à une mission d’observation en territoires occupés ! Partir à la rencontre des acteurs de terrains et confronter votre perception du conflit à la réalité ! Rencontrer des militants de la paix israéliens ! Mais aussi découvrir la culture palestinienne trop souvent ignorée…!
L’Association belgo-palestinienne organise régulièrement des missions d’observations qui vous permettent un cadre pour une meilleure compréhension des enjeux autour de l’occupation israélienne en Palestine. Plus d’infos sur les missions civiles ici.