Comme beaucoup d’entre vous, les comités action Europe ont été estomaqués du discours anti-gréviste de notre presse nationale. Toute la presse a repris à l’unissons le sondage rappelant qu’un belge sur deux est contre la grève du 30 janvier dernier. Bien évidemment, ils n’ont pas trouvé utile de faire un sondage pour savoir si les belges soutenaient ou non l’austérité, s’ ils étaient d’accord de travailler plus longtemps, de payer pour les banquier et spéculateurs etc.…
Le lendemain de la grève les éditos de nombreux journaux ont repris les arguments que l’ont connait trop bien qui disent que de toute façon, on est obligé de subir l’austérité et que le syndicat en s’en opposant est ringard et archaïque. Si l’austérité est un passage obligé, si on doit accepter la loi des marchés, si on est obligé d’accepter de perdre nos acquis sociaux, pourquoi ne pas directement interdire le syndicat ? Comme le rappelle François de Brigode, présentateur vedette du JT de la RTBF, dans une interview donnée quelques jours avant la gréve générale : Oui, le droit de grève doit être sauvegardé, mais il est mal utilisé et de toute façon on ne peut rien faire contre l’austérité.
C’est pour cela que nous avons décidé de mener notre action devant la RTBF, parce qu’il faut se mobiliser lorsqu’un présentateur de JT devient le porte-parole du gouvernement. La RTBF est un service public payé par la communauté. Nous faisons partie de ces “un belge sur deux” qui ont soutenu la grève et nous ne voulons pas être insultés par une chaine que nous finançons collectivement.
Nous soutenons les journalistes et les travailleurs de la presse qui veulent faire leur travail avec indépendance et courage malgré leur hiérarchie qui a décidé d’être la courroie de transmission du gouvernement et des marchés financiers.
Tous ensemble dimanche 12 févier 10h30 devant la RTBF pour montrer notre mécontentement.
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