Ordre de quitter le gouvernement à Theo Francken pour non-respect de son mandat, non-respect des décisions de justice et de l’État de droit, violation de la constitution et des lois du peuple belge en renvoyant des migrants vers la torture et des traitements inhumains et dégradants, mensonges éhontés devant le Parlement et la société, propos racistes, accointance avec des anciens collaborateurs nazis et menace pour l’ordre public et la sécurité nationale.
Théo Francken et le gouvernement fédéral ont collaboré avec les autorités de Khartoum pour l’expulsion de ressortissants soudanais qui, selon divers témoignages recueillis par un think tank libéral au Moyen-Orient, ont fait l’objet de tortures après leur retour. Pour rappel, le Soudan est une dictature dirigée depuis 28 ans par Omar El Bechir, qui fait l’objet de 2 mandats d’arrêt international. Il est le chef d’Etat le plus recherché par la cour pénal internationale, poursuivi pour génocide, crime de guerre et crime contre l’humanité. Selon les chiffres de l’ONU, en 14 ans, le conflit au Darfour a fait plus de 300 000 morts et 2 millions et demi de déplacés.
Théo Francken a également plusieurs fois menti publiquement en affirmant qu’il n’était pas au courant de nouvelles expulsions d’ici janvier 2018 alors qu’il avait été informé d’une expulsion vers le Soudan prévue le 13 janvier. Il a également été accusé d’avoir menti en indiquant que les expulsions vers le Soudan s’exerçaient en collaboration avec l’ONU et l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), ce qu’ont démenti les deux institutions.
Les associations de défense des droits humains, de soutien aux réfugiés et les ONG actives dans la coopération au développement telles que le CNCD 11.11.11 ou Amnesty International, de même que les partis d’opposition ont invité le secrétaire d’Etat Francken à prendre ses responsabilités.
Malgré ces faits qui s’ajoutent aux rafles organisées depuis le mois d’août au parc Maximilien et à la gare du Nord de Bruxelles, le 1er Ministre Charles Michel continue de qualifier la politique migratoire de son gouvernement “d’humaine et ferme” et de couvrir son secrétaire d’Etat Théo Francken en appelant à “la nuance” dans ce dossier.
Voilà pourquoi près de 8000 personnes se sont rassemblées ce samedi pour dénoncer les responsabilités grave de Théo Francken et du gouvernement et réclamer sa démission.