Le 28 novembre 2024, le collectif Artworkers for Palestine Belgium, un groupe de solidarité au peuple palestinien formé par des artistes basé.e.s en Belgique, avait invité Eyal Sivan pour une discussion autour du boycott culturel. Eyal Sivan est un cinéaste et essayiste israélien, il a notamment co-écrit avec Armelle Laborie le livre “Un boycott légitime ; pour un BDS universitaire et culturel d’Israël”.
Les universités israéliennes sont des actrices à part entière du génocide en cours contre le peuple palestinien. Ces institutions participent à la recherche militaire, y compris le développement d’armements et de technologies utilisées contre les Palestinien.nes.
Ces institutions jouent également un rôle central dans le développement et la diffusion de la Hasbara, une forme de propagande qui cherche à justifier et légitimer les actions et les politiques du régime israélien à travers le monde.
Par ailleurs, les étudiant.e.s palestinien.ne.s subissent de nombreuses discriminations au sein de ces institutions.
Les institutions culturelles israéliennes, jouent aussi un rôle central dans la légitimation, la diffusion et la normalisation des politiques coloniales israéliennes. Elles participent parfois activement à la construction et à la diffusion de récits qui minimisent ou justifient les violences infligées aux Palestinien.ne.s. Les artistes palestinien.ne.s, quant à elleux, font face à de multiples formes de censure et de marginalisation.
Ce sont pour ces raisons que le boycott académique, culturel et économique d’Israël gagne en force et en légitimité, il constitue une forme de résistance légitime qui appelle à notre responsabilité collective.
Cette conversation avec Eyal Sival revient sur ces enjeux.