Canal Emploi était une chaîne de télévision régionale belge de la région de Liège. Créée en 1978 c’était une des premières chaînes francophones autorisées à rompre le monopole de la RTBF. C’était une chaîne éducative destinée à rendre compte des événements socio-économiques de la région liégeoise. L’auteur en retrace la genèse et en définit la nature au travers de la description de différentes émissions réalisées par la chaîne.
À travers une série d’extraits de vidéogrammes, il s’est agi de reconstituer l’évolution de l’écriture audio-visuelle de Canal Emploi ou du moins d’essayer d’en dégager les différentes tendances.
Source de l’article : études de communication
Lire aussi : Canal emploi (1977 – 1989), chaîne de télévision éducative belge
En images et en sons… Par Nicole Widart, Canal Emploi – Liège
L’origine, Un Magazine.
Canal Emploi, télévision communautaire (T.V.C.), fait partie des neuf expériences autorisées en 1978 à rompre officiellement le monopole de la télévision nationale (R.T.B.F.) dans la Communauté Française de Belgique. CANAL EMPLOI se situe sur la même aire de diffusion qu’un centre régional de la R.T.B.F. et qu’une autre T.V.C. née en même temps, R.T.C. ; mais les objectifs de C.E. sont très particuliers : sensibiliser les travailleurs de la région, privés d’emploi ou non, aux phénomènes socio-économiques qui les concernent au premier chef, étant donné l’évolution de la crise et du chômage. D’emblée, C.E. se situait sur un terrain plus éducatif qu’informatif.
Entreprise à la fois courageuse, pleine de bonne volonté et difficile que celle de mettre en images et en sons des notions aussi peu « médiatiques » par nature que la crise et le chômage…
À la fin des années 70, la situation était sensiblement différente d’aujourd’hui, les travailleurs réagissaient aux nombreuses fermetures et restructurations des usines du bassin liégeois par l’occupation, l’autogestion, dans un esprit à la fois revendicatif et créatif. Un des premiers rôles joués par C.E. a donc été de rendre compte des événements de cet ordre-là. On sent dans les premières émissions produites par C.E. le désir de montrer comment les choses se passent, d’expliquer la situation économique avant de faire « de la télévision ». La plupart des membres de l’équipe audiovisuelle n’ont pas de formation spécifique aux techniques télévisuelles ; ce sont des sociologues, des psychologues, des travailleurs licenciés, des photographes, des assistants sociaux, des historiens… qui unissent leurs forces pour tâcher de faire comprendre au public, dans l’urgence, ce qui se passe sur les terrains du travail et du chômage. Les tâches sont réparties alternativement entre tous les membres de l’équipe, il n’y a pas de « spécialiste » du cadrage, de la prise de son ou du journalisme. Le matériel est peu sophistiqué, les images sont en noir et blanc ; très vite, les travailleurs de C.E. cherchent à améliorer leurs productions tant sur le plan technique que médiatique et diverses tendances se dégagent : certains cherchent à se rapprocher des modèles de télévisions nationales ; d’autres désirent trouver des modes d’expression moins codés.
Vision n° 1 : Les mailles de la colère (Noir et Blanc, 1979).
Les mailles de la colère illustre bien cette période : un « collectif » de C.E. cherche à rendre compte de l’occupation d’une usine ; on se rapproche d’un certain classicisme du reportage mêlant interviews, commentaires, images de l’usine et de l’occupation ; mais on décèle aussi une certaine complicité entre les ouvrières et leurs interviewers, complicité révélatrice d’un travail d’approche nettement moins superficiel que celui qu’effectue ordinairement un journaliste. On remarque aussi des tentatives pour échapper au style pur et simple du reportage : usage de musiques, lecture d’anciens discours du patron…
Dans les années 80, la formation des travailleurs de C.E. s’est précisée au cours de stages et de séminaires ; des ateliers avec diverses personnalités se sont mis en place, dont un, par exemple, avec Jean-Louis Comolli qui a porté sur l’écriture de scénario. Des choix se dessinent, tant du point de vue technique — on passe à la couleur, il y a spécialisation des tâches — que du point de vue de la conception des émissions. On réfléchit beaucoup plus à la conception des émissions et, si on cherche à rejoindre les télés nationales sur le plan de la qualité technique, on veut aussi s’en différencier sur le plan de l’approche du réel et de l’écriture télévisuelle.
Vision n° 2 : Paysage Imaginaire (couleurs, 1982).
Paysage Imaginaire témoigne de cette évolution : le document, en couleurs, est de qualité technique tout à fait équivalente à celle de n’importe quelle émission de télévision, mais c’est dans l’approche de la réalité de la grève et dans la structuration des images et des sons que se perçoit la différence, une différence volontaire et assumée. Contrairement au reportage télévisuel qui gomme les traces du locuteur pour éviter toute marque de subjectivité, Paysage Imaginaire met en évidence les indices de cette présence : ce n’est pas la vérité, ni l’objectivité, mais le regard que quelqu’un porte sur les choses qui est donné à voir.
Plus que d’une évolution technique, il s’agit d’une évolution dans la conception des documents.
Vision n° 3 : 6 – 2, salle 10 (Noir et Blanc, 1983).
Dans 6 – 2, salle 10, on revient au noir et blanc, celui de la « paluche » qui permet de rester discret dans un lieu difficile (un hôpital gériatrique) étant donné le peu de lumière que nécessite cette caméra très sensible ; mais c’est un choix de réalisation qui est justifié par les circonstances et non une limite fixée par des impératifs techniques.
Dans 6 – 2, salle 10, on perçoit combien la description d’une salle de cet hôpital reflète la vision d’un auteur assumée tant dans le dispositif de tournage que dans la structure de montage. Et c’est vraisemblablement grâce à cette démarche que le vidéogramme provoque toujours autant d’émotion plusieurs années après sa confection et en dehors des personnes directement impliquées dans ce contexte.
Ce que l’on veut, c’est par les images et les sons, toucher le public, le sensibiliser, susciter chez lui le désir d’en savoir plus sur le sujet : la suite du dispositif du magazine est là pour combler l’attente d’informations.
En effet, dans le magazine, on associe à ces documents des débats, des appels téléphoniques, des émissions services, juridiques, culturelles, etc…
2. Magazine et Téléformation.
En 1982, on met en place à côté du magazine une approche plus directement formative : c’est la téléformation. Contrairement au magazine qui place surtout l’enjeu éducatif dans le fait de donner à voir des situations problématiques dans des documents et de les intégrer à des dispositifs de réflexion, la téléformation se base sur la volonté de transmettre un message, un savoir, à travers des formes télévisuelles plus ou moins attrayantes, à destination d’un public limité et très ciblé qui suit par ailleurs des cours à C.E.
Vision n° 4 : Le pouvoir d’achat des chômeurs (couleur, 1983).
L’émission la plus aboutie de cette série est sans nul doute Le pouvoir d’achat des chômeurs qui décrit la difficulté pour un chômeur de gérer un budget réduit à des allocations de chômage en se basant sur un dispositif fictionnel et humoristique.
En 1983 et 1984, des séminaires (dont un avec Geneviève Jacquinot) ont mis en évidence les limites de ce système de téléformation coûteux et réservé à un public restreint. Ces limites sont apparues alors que le magazine cherchait lui aussi les meilleures formules de médiation pour aborder des sujets rébarbatifs.
Vision n° 5 : Le Fonds Budgétaire Interdépartemental (couleur, 1982).
Dans le F.B.I., à propos de mesures gouvernementales pour la résorption du chômage, on a joint au reportage classique un « clip » reprenant le texte de la loi.
3. Une stratégie télévisuelle éducative.
Il est donc apparu qu’il était nécessaire de revoir globalement notre démarche et de faire une télévision éducative qui fonctionne non comme un système scolaire mais fondamentalement comme une télévision. Plusieurs personnes ont été associées pour réfléchir aux modalités d’une « stratégie télévisuelle éducative » ; voici comment quelques lignes de force qui en résultent se traduisent concrètement :
A. Faire de la télévision : adopter une stratégie « oblique » et présenter l’offre d’éducation en faisant appel aux règles de la télévision.
1. Un travail important a porté sur l’habillage d’antenne. On s’est attelé à la réalisation de génériques pour les différents thèmes abordés régulièrement (Santé, information sur les études et professions). On a conçu des formes plus attractives (jingles, « interludes », dessins animés, sommaires d’émissions en images, bandes-annonce), des décors plus spécifiques.
Vision n° 6 : exemples de génériques, interlude, dessins animés, sommaires…
2. Jouer le jeu du rendez-vous : à l’intérieur du magazine, on a choisi de présenter des thèmes récurrents. On a défini les modalités de collaboration avec d’autres organismes pour assurer une production régulière dans différents domaines éducatifs.
3. Favoriser le contact avec le public par le maintien des lignes directes de téléphone qui permettent de poser des questions aux spécialistes en studio, d’intervenir dans des débats, de participer à des concours, etc…
4. Réfléchir à des dispositifs spécifiquement télévisuels, notamment avec le concours de Jean Frappat qui a animé à C.E. un séminaire sur le sujet.
5. Trouver des formats d’émissions qui allient une démarche éducative fondamentale à une forme attrayante pour un spectateur pas spécialement attiré par le sujet au départ.
B. Avoir une démarche éducative au sens où G. Jacquinot par exemple la définit : ne pas faire du film une simple courroie de transmission de connaissances… Dans cette optique, il paraît utile de maintenir une écriture d’auteur en rupture certes avec le code télévisuel dans ce qu’il a de brillant, de clinquant, de rapide mais en accord profond avec ce- qu’on pourrait appeler une grammaire de l’image et du son et qui vise à communiquer « sensiblement » des éléments d’un regard sur la réalité.
Visions n° s 7,8,9,10.
Une démarche de ce type suppose une remise en cause constante et une recherche sur les formats télévisuels les plus utiles, sur les dispositifs les plus efficaces : les formats promotionnels, par exemple, peuvent-ils être adaptés à une démarche éducative ? Jusqu’où une démarche d’auteur peut-elle favoriser une stratégie éducative ? etc… Il s’agit donc d’évaluer nos hypothèses de travail en réalisant des prototypes et en les confrontant à des groupes témoins.
Étant donné la situation des T.V.C. à l’heure actuelle en Belgique, il a été assez ardu de maintenir le cap de cette stratégie télévisuelle éducative. Il faudra attendre que le paysage audiovisuel de la Communauté Française de Belgique se stabilise pour évaluer raisonnablement les chances de réussite d’un tel programme.
VISION N° 1 ENTREPRISES : LES MAILLES DE LA COLERE
R.C.A., multinationale implantée dans le parc industriel des Hauts-Sarts. Après de fréquentes réductions de personnel, l’usine ferme définitivement ses portes : direction Malaisie.
Un personnel principalement féminin et qui a peu d’expérience au niveau de l’action syndicale.
La réaction est cependant prompte, c’est l’occupation.
Une lutte maladroite contre un géant américain invisible. Un échec, les ouvrières accepteront les propositions patronales. Elles quittent l’usine avec une somme d’argent, une carte de pointage et un tricot de colère inachevé.
Une lutte ratée mais pas pour tout le monde ; certaines s’en vont avec la ferme intention de ne plus se « faire avoir »…
Mais au-delà de la chronique de cette lutte, ce sont les problèmes de la femme au travail et des luttes des femmes qu’abordent les ouvrières de R.C.A.
Réalisation : A. Leplat, C. Mean, F. Renard, M. Debrulle.
Durée : 25 minutes.
Date de réalisation : février 1979.
Noir et blanc.
VISION N° 2 ENTREPRISES : PAYSAGE IMAGINAIRE
1982 : six semaines de grève générale en sidérurgie à Liège, six semaines de mouvements en tous sens hors de l’usine tentaculaire. Six semaines de reportage au jour le jour. Une masse d’images et de sons, la nécessité de donner une version de cette histoire, enracinée dans les descriptions de la Stahlstadt de Jules Verne au fil des paysages de mon enfance.
Réalisation : N. Widart.
Durée : 30 minutes 20 secondes.
Image : J.-C. Riga, H. Servé, A. Leplat.
Son : M. Cornet, Th. De Halleux, J.-P. Depireux.
Date de réalisation : 1982.
Couleur.
Prix d’Aide à la création au festival de Montbéliard 1984.
VISION N° 3 : MEDECINE-SANTE
SIX-DEUX, SALLE DIX
L’espace d’une pause de travail, la caméra paluche s’est glissée dans une salle commune d’un hôpital gériatrique.
De 6 heures à 14 heures, la salle 10 bat comme un coeur, celui d’une pendule qui mesure le temps qui reste… à travailler pour les uns, à vivre pour les autres.
Ces deux espaces temps peuvent-ils communiquer ?
Celui du travail du personnel soignant, celui de la respiration des vieillards.
L’espace d’un tour de salle — celui des soignants, de l’infirmière, du médecin-chef — la caméra s’est glissée entre les uns et les autres, ou plutôt à côté des uns dans l’axe de leur regard sur leur propre mort. En toute (in)discrétion, elle ne livrera rien du désespoir des visages des vieillards.
Ce désespoir, celui de l’incommunication, se constaterait plutôt progressivement au fil des lits… des mouvements du personnel soignant… de leur va-et-vient… des regards qui se croisent mais ne se rencontrent pas, sinon sur le terrain du dérisoire, de la mort — de la vie — occultée, au fil du temps, l’espace d’une pause de travail.
Réalisation et cadrage : J.-C. Riga.
Son et mixage : J.-P. Depireux.
Assistants : S. Allegro et o. Hossay.
Durée : 18 minutes.
Date de réalisation : 1983.
Noir et blanc.
VISION N° 4 CHOMAGE : LE POUVOIR D’ACHAT DES CHOMEURS
Le pouvoir d’achat dépend du revenu que l’on touche. Si beaucoup de personnes ont un revenu du fait de participer à la production, beaucoup sont écartées de ce circuit économique. Ces personnes exclues n’ont comme unique ressource que des allocations de remplacement. Ainsi les chômeurs reçoivent-ils des allocations de chômage. Ces allocations sont fort réduites et diverses mesures gouvernementales les ont encore diminuées.
Le vidéogramme présente, sous forme d’un jeu de rôle, la gestion d’un budget « allocations de chômage » par les chômeurs eux-mêmes.
Réalisation : R. Rombout.
Durée : 21 minutes.
Date de réalisation : 1983.
Production : Canal Emploi/Téléformation.
Couleur.
VISION N° 5 EMPLOI : LE FONDS BUDGETAIRE INTERDEPARTEMENTAL POUR LA PROMOTION DE L’EMPLOI
Le F.B.I. est un des organismes créés dans le cadre du projet 82 de Michel Hansenne, Ministre de l’Emploi et du Travail, pour résorber le chômage.
Dans la première partie du vidéogramme (9 minutes), on trouve une interview de Monsieur Hansenne et une présentation globale du F.B.I.
Dans la seconde partie (3 minutes), « Frénésie » chante le texte du Moniteur définissant le F.B.I., ce texte passant en sous-titres.
Réalisation : N. Widart.
Durée : 12 minutes.
Date de réalisation : 1982.
Couleur.
VISION N° 6 MEDECINE SANTE
1. Dessins animés.
ATTENTION LES PETITS LAPINS.
Dessin animé sur les accidents qu’encourent les enfants à la maison.
Réalisation : Alex Carola, Bernadette Grignard, A. Ferneira, O. Vandersleyen.
Durée : 2 minutes 30 secondes.
Couleur.
2. Génériques.
- CANAL EMPLOI : Gryri Macsai. Hughes Servé.
- Service d’Information et d’Etude sur les Professions Rob Rombarts.
- LE SOLEIL DANS LA TETE (émission Santé) : Gryri Macsai, N. Widart.
3. Interludes.
N. Widart.
4. Sommaires.
N. Widart.
VISION N° 7 EXPRESSION : CLIPS. CLIPS. CLIPS. CLIPS. CLIPS. CLIPS. CLIPS. CLIPS.
TEA FOR TWO
Clip du groupe Frénésie, de Verviers.
Réalisation : Hughes Serve.
Date de réalisation : 1983.
VISION N° 8 ENTREPRISES
RONDE DE NUIT
Entre le coucher du soleil et le lever du jour, les hommes de la pause de nuit vivent au rythme lourd de la combustion du coke. Le four à coke, c’est un peu le ventre de l’usine sidérurgique. Autour de lui, les hommes travaillent, sommeillent… s’activent à nouveau.
Des images volées à l’oubli dans un lieu où le rapport archaïque entre l’homme et les éléments existait encore aujourd’hui.
Réalisation : J.-C. Riga.
Ass. réal. : M.-F. Collard.
Direction photo : A. Marcoen.
Assisté de : S. Allegro.
Son : D. Delmelle et Th. D’Haene.
Cadrage : J.-C. Riga.
Montage : M.-F. Collard et J.-C. Riga.
Musique originale : D. Pousseur.
Effets sonores et bruitage : P. Devreux.
Mixage : J.-P. Depireux.
Conformation : M. Remacle.
Production : CANAL EMPLOI.
Mediaform Production.
Wallonie Image Production.
Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française.
Durée : 53 minutes.
Date de réalisation : Décembre 1983.
1er Prix au Festival International du Film Social « Cinéma et Réalités », Bruxelles, avril 1985.
Prix de la Communauté Française, « Voir des Vidéos », Bruxelles, mai 1985.
1er Prix du Festival de Montbéliard 1986.
1er Prix FR3 Festival de Montbéliard 1986.
VISION N° 9 : PAS DE CADEAU POUR NOËL
« Entre ce que j’attendais de la vie et ce que je suis devenu, il y a un océan… ».
« Peut-on prendre la mesure de l’autre sans singer l’explorateur d’antan ? ».
(Extraits de Pas de cadeau pour Noé ?) .
Noël Ntunda a aujourd’hui 42 ans. D’origine rwandaise, il vit en Belgique depuis l’âge de 12 ans. Une indemnité du C.P.A.S. (Centre Public d’Aide Sociale) lui permet juste de survivre. Ses journées se ressemblent toutes, rythmées au hasard des rencontres de bistrot et de quelques entretiens ritualiques avec les personnes de l ‘Assistance.
Note de blues dans les rues de Liège…
Réalisation : R. Rombout.
Durée : 25 minutes.
Image : A. Leplat.
Son : J.-N. Ceuens.
Torche : A. Marcoen.
Montage : M.-F. Collard et R. Rombout.
Conformation : M.-F. Collard.
Mixage : J.-P. Depireux.
Assistant réalisation : D. Delmelle.
VISION N° 10 IMMIGRATION. 1946 – 1956 : LES ANNEES DE L’ESPOIR
Juin 1946… La Belgique et l’Italie se mettent d’accord pour que la Belgique envoie 5 000 kg de charbon par mineur italien qui arrive en Belgique. De juin 1946 à décembre 1949, plus de 77 000 italiens sont recrutés pour les charbonnages belges. Dix ans après, le 8 août 1956, la plus importante catastrophe minière belge fait 262 morts, 160 sont italiens. C’est la fin du recrutement italien pour les charbonnages.
À travers le témoignage de sept immigrés italiens, d’archives et de la musique populaire de ces années-là, ce vidéogramme tente de nous faire revivre ces années où le sentiment dominant, chez ces aventuriers malgré eux, était l’espoir, l’espoir d’une vie meilleure, pour eux-mêmes et leur famille.
Enquête et réalisation : Giovanni Lentini.
Durée : 40 minutes.
Ass. réal. : D. Delmelle.
Photo et cadrage : S. Allegro.
Son et mixage : J.-P. Depireux.
Électro : P. Oger.
Montage et conformation : M.-F. Collard.
Musique : Tony Di Napoli, Gaetano Ciambra.
Doc. : P. Vella, H. Ben Brahim.
Générique : E. Thonnart.
Production : CANAL EMPLOI 1986.
Avec l’aide de la Communauté Française.
Nicole Widart, Canal Emploi – Liège
Source de l’article : Nicole Widart, « En images et en sons… », Études de communication, 8 | 1987, 53 – 71. [En ligne], 8 | 1987, mis en ligne le 24 février 2012. URL : http://edc.revues.org/3007