Par L’équipe de Fakir, 9/05/2012
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Pourquoi nous n’irons pas en AG du groupe Casino ce vendredi 11 mai
Le groupe Casino et son PDG Jean-Charles Naouri viennent d’abandonner leur procès en diffamation contre Fakir (et l’émission Là-bas si j’y suis).
Comme quoi, on peut parfois gagner contre les financiers… Le groupe Casino et son PDG Jean-Charles Naouri jettent l’éponge dans leur procès en diffamation contre Fakir (et l’émission Là-bas si j’y suis).
C’est une victoire pour nous : ce sont eux qui avaient lancé ces plaintes, ce sont eux qui y renoncent. Nous n’aurons pas à régler les 75 000 € qu’ils nous réclamaient — et à la place de se payer des huissiers, on pourra se baigner dans un jacuzzi à la rédac’ !
La fête aux financiers !
Fakir vous offre le pot de la victoire mercredi 6 juin, 19 h, à la Bourse du Travail (Paris). Avec de la musique, des artistes, des intellos (on ne sait pas trop qui encore, mais ce sera super).
Venez élire le « Ministre de l’anti-Finance ». François Hollande risque d’oublier ce poste dans son gouvernement. Alors, on va contacter ATTAC, Gérard Filoche, le Front de Gauche, les mêmes qui nous ont soutenus (voir ci-dessous) pour qu’ils postulent à ces hautes fonctions – et qu’ils nous livrent leur plan de bataille pour combattre les financiers.
C’est vous qui choisirez le meilleur, ou le pire, avant que nous n’allions remettre cette candidature à Matignon…
C’est la cinquième fois, en treize ans, que Fakir était poursuivi devant la justice — par le premier adjoint de la ville d’Amiens (deux fois), par le Courrier picard (deux fois), et le dernier, donc, par le PDG d’une multinationale (on monte en gamme !). Jusqu’ici, jamais nous n’avons été condamnés. Notre casier est toujours vierge. Pas mal, non, pour un canard de rigolos gauchistes ?
Mais cette victoire, comme les précédentes, ne doit rien à notre bon droit ni à leur bon cœur, ni au respect de la liberté d’expression et patati et patata. Elle est le fruit d’un rapport de force, le seul langage que de tout temps comprennent les puissants. Un rapport de force que nous avons construit ensemble, avec vous, grâce à vous, au long de ces deux années. Car si nous n’avons pas l’argent pour nous, nous avons le nombre, nous avons les hommes et les femmes de bonne volonté — qu’il suffit d’organiser un peu (bon, c’est du boulot quand même).
On va en citer plein, maintenant, sans qui on se serait découragés (y en a tellement, qu’on va en oublier, que peut-être Artura, la metteuse en page, va devoir mettre tout ça en caractère 7, et tout tassé, tout serré, réduire les interlignages pour que ça passe, parce que c’est plus long que le générique de fin d’un film) :
à notre avocat, maître Benjamin Sarfati, et à son collaborateur, Vincent Robert-Kerneis, qui se sont tapés des centaines d’articles sur Moulinex, sur Casino, ont épluché les témoignages, réécrit quinze fois les jeux de conclusions… Pour, à l’arrivée, quelle frustration, ne même pas avoir le plaisir de plaider !
à tous nos témoins.
Côté Moulinex, à Maguy Lalizel et Jean-Louis Jutan, de l’Apic-Mx, à leurs copains François, Michel, Nadine, etc.
Côté Petit Casino, à l’alsacienne Jacqueline Geissbühler, au nordiste Christophe Léger (qui vient de remporter sa procédure contre son employeur), au breton Sylvain Sannier (idem), au bourguignon Jean-Pierre Naert, au provençal Gérard Thomas (on en avait vraiment de partout !).
Merci, surtout, à leur avocate, maître Bouyer-Fromentin, qui au long des années n’a jamais lâché — ainsi qu’à ses confrères de Dijon, maître Bonfils et maître Jorquera de Grenoble.
Merci aussi à nos « xperts », les économistes Benoît Boussemard et Frédéric Lordon. Grâce à vous tous, on a bâti un dossier solide, épais, sérieux… Qui a surpris la partie adverse.
Aux actionnaires néophytes, Sylvie, Hélène, Pierrick, Bruno, et plein d’autres qui sont intervenus, à nos côtés, lors de la très agitée assemblée générale 2011 du groupe Casino.
à Grégoire, alors stagiaire à Fakir, et à Laurent, alors salarié, pour nous avoir organisé cette petite sortie — sérieusement encadrée par les vigiles, les huissiers, les RG.
Merci enfin aux copains journalistes d’Article 11, Bastamag, Reporterre, et aux Mutins de Pangée pour leurs papiers et leurs vidéos.
Pour la Nuit des rapaces
Merci à Leïla Chaibi (PG), Christine Poupin (NPA), Gérard Filoche (PS), Marie-Hélène Bourlard, Patrick Le Hyaric (PCF), Frédéric Lemaire (Attac), Gérard Mordillat, Jean-Pierre Garnier, Xavier Mathieu, Julien Salingue (Acrimed), Véronique Brocard (Siné Mensuel), aux dessinateurs Siné, Loïc Faujour et Thibaut Soulcié pour avoir répondu présents dès qu’on les a invités.
Merci aux artistes — Nicolas Lambert, la Compagnie Jolie Môme, Sylvie Gravagna, Ava Carrère, Ruben, Rafaële Arditti, la fanfare Marabout -, aux bénévoles parisiens — Véronique, Bruno, Raymond, Monique, Cyril et Clément — à Bertrand Rothé, aux Tabliers Volants, à la mairie du 11e arrondissement de Paris et ses techniciens, à Xavier et Jean pour avoir filmé ce moment historique, aux 1 200 hueurs qui sont venus élire leur pire vautour — et encore désolé pour les 200 qui n’ont pas pu rentrer.
Côté Là-bas si j’y suis
Merc i à Daniel Mermet, co-inculpé, pour son soutien constant, à Pascale Pascariello pour son témoignage, à Antoine Chao pour son élan, à Julien Brygo pour son reportage.
Merci, enfin, à la petite équipe de Fakir, à Eric, Magalie, Marie, Mathilde, Jérôme, Peggy, Stéphane, Anthony, Ludovic, Priscille, Danièle, Chef, Antoine, Aline, Emmanuelle, Ptitatou, Pierrot la Souche, Pierre, Adrien, Mathieu, Grégoire, Corinne, Elsa, Jules & Marius, Frédéric, Fabien, Philippe & Elise du Labyrinthe -
parce que, tout ça, c’est, comme on l’écrit sans cesse, mais plus vrai aujourd’hui que jamais :
Sans vous, on ne peut rien. Avec vous, on peut beaucoup.
Et c’est pour ça qu’à la fin, c’est nous qu’on a gagné !