COP 21 : Nous ne respecterons pas l’interdiction de manifester

Ce n’est pas en demandant la permission que l’on écrit l’histoire ! Ne pas déserter le terrain de la mobilisation citoyenne

-63.jpg

COP 21 : « Nous ne res­pec­te­rons pas l’interdiction de manifester »

Mal­gré l’interdiction de la marche mon­diale pour le cli­mat, cer­taines orga­ni­sa­tions main­tiennent leur appel à manifester.

Les appels à la résis­tance se mul­ti­plient depuis l’annonce, mer­cre­di soir par le ministre des Affaires étran­gères, Laurent Fabius, de l’interdiction des mani­fes­ta­tions en marge de la confé­rence de l’ONU pour le climat.
Lire > COP 21 : la marche mon­diale pour le cli­mat interdite

- 18 h 30 : Le site Avaaz lance un appel à « recou­vrir la place et les rues avoi­si­nantes de chaus­sures, qui sym­bo­li­se­ront cha­cun de nos pas », en guise d’alternative à la mani­fes­ta­tion phy­sique, inter­dite dans Paris.

Concrè­te­ment, l’organisation spé­cia­li­sée dans les cybe­rac­tions et les cam­pagnes de péti­tion invite tout un cha­cun à lui envoyer une paire de chaus­sures signée et déco­rée. Des volon­taires feront éga­le­ment la col­lecte sur la place de la Répu­blique jusqu’au 29 novembre, assure Avaaz.

« Ce n’est pas en deman­dant la per­mis­sion que l’on écrit l’histoire ! »

- 16 h 00 : Maxime Combes, éco­no­miste et membre d’Attac s’est expri­mé à titre per­son­nel sur son blog, for­mu­lant une série de pro­po­si­tions pour contour­ner l’interdiction de manifester :

Occu­per un même jour, aux quatre coins du pays une série de centres com­mer­ciaux. L’interdiction de mani­fes­ter concerne en effet la voie publique et non le domaine pri­vé, fait valoir l’économiste.

- Rendre les trans­ports gra­tuits en libé­rant leur accès.

- Occu­per l’Espace Géné­ra­tion cli­mat, au Bour­get, où des ani­ma­tions sont pré­vues avec des multinationales.

- Encou­ra­ger les ONG accré­di­tées à se faire entendre, « quitte à pro­vo­quer une crise, au sein même des négociations.

« Ce n’est pas en deman­dant la per­mis­sion que l’on écrit l’histoire ! », lance le mili­tant, qui pointe un « état de néces­si­té » face au dérè­gle­ment cli­ma­tique. « Déso­béir est deve­nu une néces­si­té. Pour pré­ser­ver la démo­cra­tie et la pla­nète », insiste-t-il.

Attac appelle de son côté à « ren­for­cer » toutes les ini­tia­tives pré­vues en région le week-end du 28 et 29 novembre, qui ne font pas l’objet d’une interdiction.
Mani­fes­ter dans le calme et sans haine

- 15 h 00 : Les déso­béis­sants, col­lec­tif d’activistes non-vio­lents, ont annon­cé dans un com­mu­ni­qué leur inten­tion de ne « pas res­pec­ter l’interdiction de mani­fes­ter le 29 novembre ». L’association dénonce une « stra­té­gie du choc » des­ti­née à « uti­li­ser les atten­tats tra­giques pour res­treindre les libertés ».

Refu­sant « la sus­pen­sion de l’état de droit que consti­tue l’état d’urgence » les déso­béis­sants appellent donc à mani­fes­ter à midi, place de la Répu­blique, « dans le calme, sans haine et sans violence. »
La marche de Notre-Dame-des-Landes sera maintenue

- 13 h 00 : Réunis mer­cre­di soir en assem­blée géné­rale, les orga­ni­sa­teurs de la marche pré­vue la semaine pro­chaine entre Notre-Dame-des-Landes et Paris ont déci­dé de main­te­nir en l’état leur mobi­li­sa­tion. « On conti­nue­ra à mani­fes­ter, à lut­ter dans ce monde, et à s’opposer à l’escalade sécu­ri­taire et aux lois liber­ti­cides », a décla­ré l’assemblée générale.

Le départ reste donc pré­vu same­di 21 novembre à 8 h 30 depuis la ZAD, « en vélo, trac­teurs et autres véhi­cules ». Le convoi devait ini­tia­le­ment rejoindre d’autres marches par­ties d’Agen et de For­cal­quier, sur le pla­teau de Saclay, à dix-neuf kilo­mètres au sud-ouest de Paris, ven­dre­di 27 novembre. Les détails de ce ras­sem­ble­ment sont encore en discussion.

Selon des par­ti­ci­pants joints par télé­phone, les mar­cheurs par­tis de For­cal­quier (Alpes-de-Haute-Pro­vence ) le 25 octobre main­tiennent eux aus­si leur programme.

Ne pas déser­ter le ter­rain de la mobi­li­sa­tion citoyenne

Dans un com­mu­ni­qué publié mer­cre­di soir, la coa­li­tion Cli­mat 21, qui regroupe 130 orga­ni­sa­tions, « regrette qu’aucune alter­na­tive n’ait été trou­vée ». Le week-end du 28 et 29 novembre, elle comp­ta­bi­lise 2173 évé­ne­ments et 57 marches dans 150 pays et assure qu’« une forme alter­na­tive de mobi­li­sa­tion citoyenne » est à l’étude concer­nant Paris.

Depuis same­di, ces orga­ni­sa­tions ont plu­sieurs fois réaf­fir­mé leur déter­mi­na­tion à ne pas déser­ter le ter­rain de la mobi­li­sa­tion citoyenne. « Nous ferons part de créa­ti­vi­té pour mobi­li­ser et ras­sem­bler. Pas de COP21 sans mobi­li­sa­tion de la socié­té civile », assu­rait mer­cre­di soir la porte-parole de la coa­li­tion, Juliette Rousseau.

Source de l’ar­ticle :poli­tis