Le courrier de David, 40 ans, logisticien le jour, faiseur de ce qu’il peut le reste du temps :
J’ai la nausée en pensant à l’époque à laquelle on vit. Temps de maux qui nous divisent et qui font le bonheur de tous ces pourris-profiteur de leur système-en mal d’ego et de pouvoir.
Mais je vois tant de gens agir en indépendant, créer, rassembler, défendre de belles causes et lutter pour continuer à faire vivre des choses du passé qui ont et doivent garder leur place maintenant et demain, tout autant que toutes ces belles nouveautés que nous offrent le présent. Beaucoup de belles énergies qui affrontent les grandes machines de toutes sortes, qui veulent nous endormir, nous normaliser, nous anéantir.
L’Homme est faible car son ego est fort. Le plus difficile à notre époque où beaucoup se renferment sur eux, c’est de créer des dynamiques, des économies, des mouvements, ensemble. Favoriser les circuits courts, mais surtout qu’ils soient diversifiés et structurés.
Les réseaux sociaux sont devenus tellement vastes qu’on s’y perd tous, même s’ils sont aussi de bons outils d’information et de communication qui sont devenus incontournables. Le souci est là : ils ont réussi à faire que Google, Facebook et autres machineries virtuelles soient incontournables.
Retrouvons-nous et regroupons-nous autour de valeurs essentielles : le vivre ensemble, humblement et simplement. Détachons-nous des surplus : la surconsommation et autre abus, si ce n’est ceux des plaisirs simples de la vie qui se partagent, tel qu’un repas. L’utopie doit continuer à nous envahir l’esprit.
Comment trouver chacun sa place dans notre société sans empiéter sur l’autre ? Comment refavoriser la proximité et le contact humain, tout en gardant un œil et participer à ce qui se passe plus loin ? Comment converger pour peser sur les politiques ?
Des grands Hommes tel que Siné sont de véritables exemples et des sources d’inspirations : combattre la méchanceté et toutes formes de xénophobies, créer et embarquer des gens qui sont dans la même dynamique et qui apporteront la richesse de leurs expériences et de leurs vécus, trouver toutes formes de diffusions et partages, consommer sainement en sortant des circuits des grandes distributions, préserver les acquis du passé durement gagnés par des luttes.
Le monde de demain nous appartient si on y croit, et les nouvelles générations suivront si on veut bien préparer le terrain et les embarquer avec nous !
David,40 ans
Lu dans sinemensuel de mars 2017