Les revenus issus de la reprographie sont en danger. De nombreux auteurs de bande dessinée se mobilisent. Ils adressent aux autorités politiques une lettre reproduite ci-dessous. Auteurs de l’écrit, de l’image, à vous de les appuyer dans cette mobilisation urgente !
Auteurs de l’écrit, de l’image, vous trouverez ci-dessous le texte envoyé par de nombreux auteurs de BD (Yves Sente, Philippe Geluck, François Schuiten…) aux hommes politiques qu’ils interpellent.
Si vous souhaitez participer à cette mobilisation, voici les adresses des hommes politiques concernés : kris.peeters@peeters.fed.be ; jan.jambon@ibz.fgov.be ; alexander.decroo@decroo.fed.be ; didier.reynders@reynders.fed.be ; charles.michel@premier.fed.be.
N’hésitez pas si vous l’estimez nécessaire à personnaliser ce texte en regard de votre propre situation et expérience. Vous avez des amis qui sont également concernés ? Merci de faire tourner cette information.
Texte de la lettre envoyé
” Monsieur le Premier Ministre
Mesdames et Messieurs les Ministres fédéraux
Concerne : législation sur la reprographie
La bande dessinée et le livre illustré font la notoriété mondiale de la Belgique.
Hergé, Franquin, Peyo, Jacobs… ont marqué des générations entières de lecteurs, et à présent de spectateurs de films, tant sur le grand que les petits écrans.
La renommée de TINTIN, SPIROU, des SCHTROUMPFS, de BLAKE et MORTIMER est née du travail de leurs auteurs, appuyés par leurs éditeurs.
Vous connaissez certainement nos créations plus actuelles.
Nous espérons que vous aimerez celles que nous inventons aujourd’hui et qui deviendront des livres, des films, des programmes de TV, des jeux, des figurines, des planches que l’on s’arrache à présent chez Sotheby’s…
Pour les créer, les dessiner, en écrire les scénarios originaux, nous avons besoin de temps, et donc de revenus entre deux productions.
Depuis 1997, ces revenus qui nous permettent d’investir l’avenir (et désormais le numérique) nous viennent pour une part importante, voire essentielle pour certains, du système belge de la reprographie, via Reprobel puis notre société d’auteurs. Il peut s’agir de plusieurs milliers d’euros par an.
Nous savons que le Gouvernement travaille à une révision de ce système, suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne.
Notre demande est simple : Reprobel perçoit actuellement 23 millions grâce à un système efficace de perception (sur les appareils de copie complété auprès de certains utilisateurs).
Nous souhaitons qu’il soit maintenu dans son efficacité économique (autour de 20 à 25 millions) et sa simplicité administrative de façon à ne pas soulever d’objections des utilisateurs.
Ce système n’a pas été récusé par la CJUE, ni par les auteurs et éditeurs, ni par les entreprises ou administrations. Ni par les écoles qui bénéficient d’un tarif préférentiel.
Il est mis en cause par des multinationales qui veulent imposer leur vision en Europe, une vision qui ne garantit pas la liberté de la création, ni ne prend en considération les conditions nécessaires à son existence.
Allez-vous céder à leurs pressions à notre détriment ?
Nous ne pourrions que nous y opposer publiquement.
Et vigoureusement.
Comptant sur votre soutien personnel, recevez notre haute considération,
Signature.”
Premiers signataires
Philippe Geluck, Yves Sente (Blake et Mortimer XIII), Frédéric Jannin, François Schuiten et Benoît Peeters, Xavier Löwenthal (Cinquième couche), Jean-Yves Delitte, Marc Hardy, Bernard Yslaire (Sambre), Pierre Dubois, Benoît Feroumont, Jean-Claude Servais…
Source de l’article : SCAM