À l’heure où nous écrivons ces lignes, la famine organisée par le régime israélien à l’encontre des Gazaoui.es touche l’ensemble de la population. Selon Médecins sans frontières, près de 80% des habitants de Gaza sont entrés dans le stade 5, celui de famine aggravée, avec des séquelles potentiellement irréversibles. Alex de Waal, de la World Peace Foundation, affirme il n’y a pas eu, depuis la Seconde Guerre mondiale, de famine organisée et planifiée de façon aussi méthodique. Il rappelle que cette famine pourrait être évitée, car elle est entièrement orchestrée par l’humain et non due à des conditions climatiques. En plus de cette famine délibérée, l’armée israélienne continue à bombarder massivement Gaza.
Ici, en Belgique, le mouvement dit pro-palestinien organise quotidiennement de nombreuses actions pour pousser notre État à agir et à se conformer, au minimum, au droit international. En vain. Au contraire, les manifestant·es sont régulièrement agressé·es par la police, et leur droit à manifester et à s’exprimer est fréquemment bafoué.
Face à tout cela, les mots nous manquent. Que peut faire un média d’action collective en temps de génocide ? La gravité de la situation peut donner l’impression que l’analyse des représentations collectives est dérisoire. Peut-être un peu. Mais il nous paraît essentiel de tenter d’offrir des clefs de lecture et de compréhension face à cette aberration. C’est ce que nous avons cherché à faire en rédigeant ce dossier pédagogique.