Le 6 novembre, plus de 100.000 personnes manifestaient leur désaccord avec le nouveau gouvernement. Aujourd’hui, la Justice cherche des coupables, et la police intimide, soumet, emprisonne celles et ceux qui crient plus fort que les autres.
Les médias, tribunes de pouvoir, inventent une rivalité entre les gentils manifestants et une minorité de “casseurs” ou de radicaux, et présentent la police comme victime. Nous ne sommes pas dupes ! Une manifestation abrite de nombreux moyens d’actions, mais n’a de sens que si elle crée un rapport de force. Avec nos slogans et nos pavés, nos pancartes et nos piquets de grève, nous sommes tous tournés vers le même ennemi. Face à la violence de pouvoir, les instants de révolte sont des coups rendus. Dans chaque pavé lancé contre l’autérité, nous voyons un désir de liberté, et nous en sommes solidaires !
La police ne défend personne d’autre que l’état, les patrons, les riches, les politiciens, qui dictent tous ensemble la marche du monde. C’est parce que les contestations du 6 menacent leur ordre qu’ils les répriment : personne ne doit interrompre la bonne marche du système qui nous opprime chaque jour un peu plus. Le monde capitaliste nous condamne au travail salarié et à toujours plus de sacrifices. Quelle que soit la couleur du gouvernement, il reproduit ce système dans lequel le contrôle de nos vies revient à d’autres.
Nous crachons sur les politiciens, charmés par le pouvoir et la richesse. Nous ne sommes pas de ceux qui négocient la longueur de leurs chaînes. Nous nous reconnaissons dans le luttes pour un monde sans autorité ni exploitation. Nous vuolons une solidarité active et permanente pour les révoltés de toutes sortes. Tous ceux qui subissent la répression ont notre soutien, car quelles que soient leur méthodes, les brèches qu’ils ouvrent nourrissent notre espoir d’être libres demain.
Texte reçu pendant la grève nationale le 15 décembre 2014.