Victoire populaire historique en Colombie

Par Sebas­tian Franco

La mobi­li­sa­tion popu­laire est une des clés de la vic­toire du can­di­dat de gauche aux élec­tions pré­si­den­tielles colom­biennes. Mais les alliances élec­to­rales, éga­le­ment néces­saires à ce suc­cès, pèse­ront sur le début de man­dat ; les énormes attentes de la popu­la­tion ain­si que les prio­ri­tés ambi­tieuses du nou­veau gou­ver­ne­ment ne pour­ront être satis­faites et réa­li­sées que par l’organisation poli­tique d’un mou­ve­ment social popu­laire encore très fragmenté.

Le 19 juin der­nier, la Colom­bie a élu un nou­veau pré­sident, l’ex-guérillero et oppo­sant Gus­ta­vo Petro, et une nou­velle vice-pré­si­dente, la mili­tante éco­fé­mi­niste Fran­cia Már­quez. Celles et ceux qui suivent de près l’actualité de ce pays d’Amérique du Sud savent qu’il s’agit là d’un trem­ble­ment de terre poli­tique. Jamais dans l’Histoire du pays un can­di­dat se reven­di­quant de la gauche et du pro­gres­sisme popu­laire n’était arri­vé à la fonc­tion pré­si­den­tielle. Cer­tains l’avaient pour­tant ten­té, les plus illustres furent assas­si­nés, comme Jorge Elié­cer Gaitán en 1948 – ce qui condui­ra à une guerre civile d’une vio­lence inouïe – ou encore Jaime Par­do Leal en 1987, Luis Car­los Galán en 1989 et Car­los Pizar­ro en 1990. Cette vic­toire his­to­rique vient en outre bri­ser l’hégémonie poli­tique de la classe diri­geante – et en par­ti­cu­lier de son aile la plus réac­tion­naire – et met un terme à la mono­po­li­sa­tion du pou­voir par les libé­raux et conser­va­teurs depuis l’Indépendance en 1819.

Cette vic­toire du pro­gres­sisme peut être vue comme le point culmi­nant d’une séquence poli­tique qui s’est ouverte à la signa­ture des Accords de Paix en 2016 entre l’État et la gué­rilla des FARC-EP 1 ; ces accords ayant sou­le­vé l’espoir d’un pays paci­fié et socia­le­ment plus juste, en par­ti­cu­lier au sein de la jeu­nesse. Le retour de la droite extrême au pou­voir en 2018 – qui a gou­ver­né de 2002 à 2010 avec Alva­ro Uribe à sa tête – a bri­sé cet élan, le gou­ver­ne­ment s’évertuant à vider de son conte­nu les accords conclus en 2016 et à renou­ve­ler l’agenda néo­li­bé­ral et auto­ri­taire. Mal­gré ce contexte, la résis­tance popu­laire n’a ces­sé de gran­dir : en 2018 avec la grève étu­diante pour le finan­ce­ment de l’éducation, en 2019 avec la grève natio­nale inter­rom­pue par la crise sani­taire, en 2020 avec les émeutes en réac­tion à l’assassinat par la police de Javier Ordoñez – un jeune avo­cat tué à la manière de Georges Floyd aux États-Unis – et fina­le­ment en 2021 avec le grand Paro Nacio­nal (grève natio­nale) qui a repré­sen­té une mobi­li­sa­tion inédite de la socié­té colom­bienne 2 .

La vic­toire de Gus­ta­vo Petro et de Fran­cia Már­quez est donc avant tout popu­laire, car elle a béné­fi­cié de la mobi­li­sa­tion, pré­sente et pas­sée, des couches les plus mar­gi­na­li­sées de la socié­té colombienne

La vic­toire de Gus­ta­vo Petro et de Fran­cia Már­quez est donc avant tout popu­laire, car elle a béné­fi­cié de la mobi­li­sa­tion, pré­sente et pas­sée, des couches les plus mar­gi­na­li­sées de la socié­té colom­bienne : tra­vailleurs et tra­vailleuses pauvres, com­mu­nau­tés indi­gènes et afro­des­cen­dantes, jeu­nesse pré­ca­ri­sée. Les images de files inter­mi­nables dans des bureaux de vote en pleine jungle, des bateaux rem­plis de per­sonnes allant voter dans les coins les plus recu­lés du pays – cer­taines per­sonnes ont voya­gé deux jours pour pou­voir exer­cer leur droit de vote – en témoignent. Ce vote mas­sif a per­mis de désa­mor­cer la stra­té­gie de la classe domi­nante pour main­te­nir son pou­voir : la fraude élec­to­rale et l’achat de votes, la vio­lence poli­tique, le par­ti pris média­tique ou encore le clien­té­lisme poli­tique. À l’annonce des résul­tats, des explo­sions de joie et des fêtes popu­laires ont eu lieu par­tout dans le pays, en par­ti­cu­lier dans les régions les plus tou­chées his­to­ri­que­ment par la vio­lence et la pau­vre­té, où Gus­ta­vo Petro et Fran­cia Már­quez ont obte­nu jusqu’à 80% des suf­frages, comme dans les régions paci­fiques du Cho­co et du Nariño.

Lors de son dis­cours de vic­toire, le nou­veau Pré­sident a résu­mé les prio­ri­tés de son gou­ver­ne­ment : la paix, la jus­tice sociale et la jus­tice cli­ma­tique. Un pro­gramme plus qu’ambitieux dans un des pays les plus vio­lents et inéga­li­taires de la planète.

Première priorité, la paix en Colombie

Dans un pays rava­gé par la guerre depuis plus de 70 ans, la paix reste la pre­mière prio­ri­té. Car mal­gré la signa­ture des Accords de Paix de 2016, la vio­lence conti­nue de faire rage. Pas un jour ne passe sans l’assassinat d’un ou d’une mili­tante poli­tique, envi­ron­ne­men­ta­liste, syn­di­ca­liste ou gué­rille­ro démo­bi­li­sé. Les régions aban­don­nées par les FARC-EP sont en proie à de vio­lents com­bats entre groupes para­mi­li­taires, milices mafieuses, l’ELN et les autres gué­rillas dis­si­dentes. Les dépla­ce­ments for­cés de popu­la­tions conti­nuent et les menaces aux défen­seurs des droits humains sont permanentes.

Une poli­tique gou­ver­ne­men­tale de paix devra désa­mor­cer cette situa­tion. Elle pour­ra s’appuyer sur les Accords de Paix signés à La Havane ou sur la loi de res­ti­tu­tion des terres adop­tée par le gou­ver­ne­ment San­tos en 2011, qui pré­voit de res­ti­tuer près de 6 mil­lions d’hectares aux pay­sans dépla­cés. Elle devra en outre éta­blir un dia­logue avec les groupes armés pour leur démo­bi­li­sa­tion (l’ELN a déjà mar­qué son inté­rêt pour dis­cu­ter d’un accord), mais aus­si mettre en place une poli­tique d’affaiblissement des groupes para­mi­li­taires et mafieux, par exemple en sou­te­nant plus for­te­ment la recon­ver­sion des pay­sans pour qu’ils cessent les cultures de coca. La reprise en main des sec­teurs mili­taires et poli­ciers liée au para­mi­li­ta­risme reste une tache néces­saire et prio­ri­taire ; en effet, la cor­rup­tion et l’implication au plus haut niveau des cadres mili­taires dans la vio­lence poli­tique et le nar­co­tra­fic sont des faits tris­te­ment connus 3.

La paix passe éga­le­ment par la paci­fi­ca­tion des rap­ports poli­tiques, d’où les appels du nou­veau man­da­taire au dia­logue avec l’opposition et à la mise en place d’un grand accord natio­nal. Reste à voir la réac­tion des sec­teurs les plus viru­lents à cette pro­po­si­tion de dialogue…

Deuxième priorité : la justice sociale

Lors de son dis­cours, Gus­ta­vo Petro a dit : « Nous allons déve­lop­per le capi­ta­lisme en Colom­bie. Pas parce que nous l’adorons, mais parce que nous devons d’abord dépas­ser la pré­mo­der­ni­té, le féo­da­lisme et les nou­veaux escla­va­gismes. » Cette pos­ture, qui irri­te­ra sans doute à gauche, est sur­tout un mes­sage adres­sé aux sec­teurs éco­no­miques qui, selon Petro, doivent contri­buer aux chan­ge­ments éco­no­miques et sociaux du pays.

La poli­tique gou­ver­ne­men­tale entend ain­si déve­lop­per les forces pro­duc­tives dans l’agriculture, l’industrie et le tou­risme afin de créer de l’emploi et de meilleurs reve­nus, com­pen­sant le déclin, vou­lu, des sec­teurs dépen­dants des expor­ta­tions miné­raux-éner­gé­tiques ; il ten­te­ra de rené­go­cier les accords de libre-échange qui ont eu un effet contraire, à savoir favo­ri­ser les impor­ta­tions et fra­gi­li­ser l’industrie natio­nale 4 . Une prio­ri­té sera don­née à l’accès à l’enseignement, tant pri­maire, secon­daire que supé­rieur afin de faire de la Colom­bie une « socié­té de la connaissance ».

À côté de cette matrice pro­duc­tive et édu­ca­tive, le nou­veau gou­ver­ne­ment entend éga­le­ment sou­te­nir les mères de famille au foyer avec une allo­ca­tion ou encore les pen­sion­nés, en trans­fé­rant une par­tie des res­sources qui aujourd’hui ali­mentent les fonds de pen­sion pri­vés vers le sys­tème public des pensions.

Pour dis­po­ser des moyens néces­saires à sa poli­tique, le nou­veau gou­ver­ne­ment devra faire accep­ter une réforme fis­cale qui entend faire payer les sec­teurs les mieux lotis de la socié­té. La Colom­bie étant un des pays du conti­nent avec les plus faibles taux d’imposition des plus riches 5, il existe une marge de manœuvre. Mais les alliances néces­saires avec cer­tains sec­teurs de la classe diri­geante tra­di­tion­nelle pour gou­ver­ner le pays pro­mettent des débats compliqués.

Troisième priorité : la justice climatique

La der­nière prio­ri­té du gou­ver­ne­ment, la jus­tice cli­ma­tique, est sûre­ment celle qui a le plus de per­ti­nence pour la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale. Sin­cè­re­ment et intel­li­gem­ment, Gus­ta­vo Petro a com­pris l’importance de la ques­tion envi­ron­ne­men­tale pour la poli­tique du XXIe siècle. C’est pour­quoi le nou­veau pré­sident veut faire du cli­mat le cœur de la poli­tique diplo­ma­tique du pays. La bio­di­ver­si­té et les abon­dantes res­sources végé­tales et hydriques du pays, en par­ti­cu­lier dans l’Amazonie et l’Orinoquie, sont des biens com­muns des Colom­biens, mais aus­si de l’humanité tout entière.

Plus concrè­te­ment, la pro­po­si­tion de stop­per l’exploration pétro­lière en Colom­bie 6 a fait cou­ler beau­coup d’encre et a reçu le sou­tien de cen­taines d’intellectuels et acti­vistes à tra­vers le monde. Si la Colom­bie n’est pas un grand émet­teur de gaz à effet de serre, son éco­no­mie dépend encore for­te­ment de l’exportation de pétrole et de char­bon 7. Ain­si, Gus­ta­vo Petro se donne 12 ans pour arrê­ter l’exploitation de char­bon et de pétrole. Il entend construire éga­le­ment une poli­tique beau­coup plus ambi­tieuse de pré­ser­va­tion de l’Amazonie en lien avec les pays qui par­tagent cet écosystème.

Mais com­ment modi­fier le rap­port de forces avec des pays, au Nord glo­bal en par­ti­cu­lier, qui voient dans la Colom­bie un lieu idéal pour com­pen­ser leurs émis­sions ? Ou, avec les entre­prises mul­ti­na­tio­nales qui ont inves­ti lar­ge­ment dans le sec­teur fos­sile en Colombie ?

En pre­mier lieu, en ren­for­çant les rela­tions avec les pays de la région qui par­tagent une même posi­tion dans la divi­sion inter­na­tio­nale du tra­vail − des éco­no­mies dépen­dantes de l’exportation de matières pre­mières, qu’elles soient minières, pétro­lières ou agri­coles – et qui dis­posent d’une impor­tante richesse éco­lo­gique. À ce titre, le sous-conti­nent amé­ri­cain est convoi­té pour deve­nir le puits-car­bone des éco­no­mies les plus avan­cées. Cette nou­velle ten­ta­tive d’intégration régio­nale subi­ra un test d’envergure aux pro­chaines élec­tions bré­si­liennes du mois de novembre ; une vic­toire de Bol­so­na­ro fra­gi­li­se­rait pas­sa­ble­ment le projet.

En second lieu, la Colom­bie essaie­ra d’obtenir un sou­tien inter­na­tio­nal à ses poli­tiques, notam­ment celui des sec­teurs qui aujourd’hui se mobi­lisent pour la jus­tice cli­ma­tique à tra­vers le monde, la jeu­nesse en par­ti­cu­lier. C’est là un pari ambi­tieux qui néces­si­te­ra beau­coup d’innovation de la part du nou­veau gou­vernent et un ancrage social par-delà ses fron­tières ; sa dia­spo­ra, nom­breuse, pour­ra jouer un rôle impor­tant dans cette tâche…

Gouvernementalité et protagonisme populaire

Avant même d’être en capa­ci­té d’appliquer son pro­gramme, le nou­veau gou­ver­ne­ment devra se main­te­nir au pou­voir. La droite dure (et ses rami­fi­ca­tions dans tout le spectre poli­tique), qui a dû recon­naitre la vic­toire de Gus­ta­vo Petro, n’entend pas s’inscrire dans le grand Accord natio­nal et le dia­logue pro­po­sé par le nou­veau Pré­sident. Elle n’entend pas aban­don­ner ses énormes pri­vi­lèges et l’impunité qui carac­té­rise ses pra­tiques poli­tiques mafieuses et vio­lentes. Ses liens avec les grands groupes média­tiques, dans les forces armées, avec les groupes para­mi­li­taires et les grandes familles régio­nales de pro­prié­taires ter­riens, seront mobi­li­sés pour désta­bi­li­ser le nou­veau gou­ver­ne­ment. Celui-ci pour­ra comp­ter sur une par­tie de la classe diri­geante, notam­ment celle qui avait por­té et sou­te­nu les accords de Paix conclus en 2016, mais elle n’appuiera sans doute pas ses poli­tiques les plus progressistes.

La réus­site du nou­veau gou­ver­ne­ment dépen­dra donc une nou­velle fois de la mobi­li­sa­tion popu­laire. C’est un point qui n’a pas échap­pé au nou­veau pré­sident. En 2014, lorsqu’il était maire de Bogo­ta, Gus­ta­vo Petro a pu comp­ter sur la mobi­li­sa­tion popu­laire pour s’opposer à son impeach­ment décré­té alors par le pro­cu­reur de la nation 8. Mal­gré les ten­ta­tives de la droite, il avait pu récu­pé­rer son poste à la tête de la capitale.

Ain­si, la res­pon­sa­bi­li­té de coor­don­ner une force popu­laire en sou­tien au nou­veau gou­ver­ne­ment repose sur toutes les mili­tantes et mili­tants qui se sont engagé·es dans la cam­pagne. D’ores et déjà, les par­tis membres du Pac­to His­to­ri­co 9 – la coa­li­tion élec­to­rale qui a por­té la can­di­da­ture de Gus­ta­vo Petro − appellent à l’organisation des couches popu­laires. Dans un pays où les for­ma­tions et col­lec­tifs popu­laires sont nom­breux mais frag­men­tés, il s’agira de dépas­ser les divi­sions et le sec­ta­risme, d’articuler des pro­ces­sus sociaux divers et nom­breux, de connec­ter des ter­ri­toires éloi­gnés et de médier entre des inté­rêts par­fois contra­dic­toires. La figure de la vice-pré­si­dente Fran­cia Már­quez sera sans doute impor­tante pour ce tra­vail, elle qui a su mobi­li­ser mas­si­ve­ment la jeu­nesse et les com­mu­nau­tés afro­des­cen­dantes dans la cam­pagne électorale.

Enfin, face à la viru­lence des groupes média­tiques pri­vés et du sabo­tage des sec­teurs conser­va­teurs, une alter­na­tive popu­laire média­tique sera néces­saire. Les influen­ceuses et autres acti­vistes média­tiques qui ont joué un rôle impor­tant dans la cam­pagne seront sol­li­ci­tés, mais ils sont encore loin de tou­cher toutes les couches de la popu­la­tion. Cer­taines radios et télé­vi­sions locales, plus ancrées dans la vie réelle des com­mu­nau­tés, devront être inté­grées à ce pro­jet média­tique encore bal­bu­tiant et trop peu discuté.

En syn­thèse, un mou­ve­ment popu­laire orga­ni­sé, uni dans sa diver­si­té, doté d’outils de dif­fu­sion effi­caces et de rela­tions inter­na­tio­nales solides, repré­sente la clé pour dépas­ser la situa­tion com­plexe du pays et faire avan­cer les réformes néces­saires ; comme dans tout pro­ces­sus social de trans­for­ma­tion, la rela­tion entre le pou­voir d’État et le mou­ve­ment social sera un enjeu poli­tique cru­cial. Un bilan sérieux et pré­cis des réus­sites et échecs des expé­riences lati­no-amé­ri­caines pro­gres­sistes contem­po­raines 10 s’avèrera un outil indis­pen­sable à ce nou­veau pro­ces­sus en ges­ta­tion et qui sou­lève d’immenses espoirs en Colom­bie et au-delà.

 

Un article de Sebas­tian Fran­co, “Vic­toire popu­laire his­to­rique en Colom­bie”, Gre­sea, juillet 2022.

source pho­to : Ber­ri­tab, Fran­cia Mar­quez Mina

  1. Sur le conte­nu des accords de Paix, voir notam­ment https://reseaucolombie.ecoledelapaix.org/nos-services/penser-et-agir/accords-de-paix-mars-2016/
  2. Lire « La crise sociale en Colom­bie à l’aune de son modèle de déve­lop­pe­ment », Gre­sea Échos 107, 2021 
  3. Comme l’a notam­ment prou­vé le scan­dale des « faux posi­tifs », à savoir l’assassinat, entre 2002 et 2008, de 6402 civils pour les faire pas­ser pour des gué­rille­ros morts au combat 
  4. Lire « Accord UE-Colom­bie : 5 ans après, aucune pro­messe tenue ! », Sebas­tian Fran­co, Gre­sea, 2019
  5. Lire « La crise sociale en Colom­bie à l’aune de son modèle de déve­lop­pe­ment », Gre­sea Échos 107, 2021
  6. Plus pré­ci­sé­ment arrê­ter l’attribution de nou­veaux per­mis d’exploration pétrolière 
  7. Lire « La crise sociale en Colom­bie à l’aune de son modèle de déve­lop­pe­ment », Gre­sea Échos 107, 2021 
  8. https://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/2014/01/14/colombie-mobilisation-a-bogota-apres-la-destitution-du-maire-QNL732JMQVFUVOEZFY2E2URSII/
  9. Colom­bia Huma­na, Polo Demo­crá­ti­co, Unión Patrió­ti­ca, Movi­mien­to Alter­na­ti­vo Indí­ge­na y Social, Alian­za Demo­crá­ti­ca Amplia, Par­ti­do Comu­nis­ta Colombiano. 
  10. En fran­çais voir par exemple les publi­ca­tions du Centre Tri­con­ti­nen­tal (cetri.be), en espa­gnol voir les tra­vaux de Álva­ro García Line­ra ou d’Atilio Boron