1312 raisons de manifester

Les crimes et les vio­lences poli­cières se per­pé­tuent en toute impu­ni­té. Face à cela, des cen­taines de per­sonnes mani­fes­taient le 15 mars dans les rues de Bruxelles pour deman­der la jus­tice et la véri­té pour les vic­times de vio­lences poli­cières et expri­mer leur sou­tien aux vic­times, à leurs familles et aux mou­ve­ments sociaux criminalisés.

Le 15 mars est la jour­née inter­na­tio­nale de luttes contre les vio­lences poli­cières. Voi­ci quelques-unes des reven­di­ca­tions por­tées par les manifestant.e.s :

  • La fin des courses-pour­suites, l’in­ter­dic­tion du pla­quage ven­tral et des fouilles à nu, sur­tout pour les mineur·e·s.
  • L’au­to­ma­ti­sa­tion des pro­cé­dures dis­ci­pli­naires en cas de décès impli­quant des policier·ère·s, afin d’as­su­rer une réponse immé­diate et sys­té­ma­tique. La mise à l’ins­truc­tion devrait éga­le­ment être auto­ma­tique dans ces cas, pour que cette charge ne revienne pas aux familles.
  • Le retrait du Code pénal des infrac­tions d’ou­trage et de rébel­lion, qui cri­mi­na­lisent sou­vent les vic­times de vio­lences poli­cières et per­mettent un ren­ver­se­ment de culpa­bi­li­té via des PV men­son­gers « en miroir ».
  • La mise en place d’un récé­pis­sé obli­ga­toire pour chaque contrôle d’i­den­ti­té effec­tué par la police, afin de lut­ter contre le pro­blème endé­mique du pro­fi­lage racial.
  • La réduc­tion de la pré­sence poli­cière dans nos rues au pro­fit d’un refi­nan­ce­ment des quar­tiers. Nous devons tendre vers un désar­me­ment des forces de police, notam­ment par l’in­ter­dic­tion des fla­sh­balls et des armes à impul­sion élec­trique (tasers). Contrai­re­ment à ce qu’af­firment les auto­ri­tés, ces « armes à léta­li­té réduite » ter­ro­risent et tuent.
  • L’in­ter­dic­tion des dis­po­si­tifs tech­no­lo­giques de sur­veillance et de contrôle, notam­ment la vidéo­sur­veillance algo­rith­mique per­met­tant la détec­tion de com­por­te­ments, la caté­go­ri­sa­tion des corps, la recon­nais­sance faciale, etc. Ce type de sur­veillance ren­force les injus­tices sociales et raciales et expose encore davan­tage les groupes mar­gi­na­li­sés, tout en enri­chis­sant des entre­prises comme Brief­Cam, qui déve­loppe ses logi­ciels dans les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés.
  • La pro­tec­tion et le ren­for­ce­ment du droit de fil­mer la police et de dif­fu­ser des images d’in­ter­ven­tions poli­cières dès lors que ces images par­ti­cipent à un débat d’in­té­rêt général.
  • La fin de la péna­li­sa­tion du séjour des per­sonnes sans papiers et la mise en place de leur régularisation.

Cette mani­fes­ta­tion est un moment cru­cial pour les familles des vic­times, les mou­ve­ments sociaux et tou·te·s les citoyen·ne·s soucieux·ses de construire une socié­té plus juste et plus sûre.

 

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