#2- Grandir dans les quartiers populaires // Trente ans après les dites « émeutes de Forest », les constats semblent toujours les mêmes dans les quartiers dits populaires de Bruxelles : sentiment de relégation sociale, violences policières et discriminations.
LA RÉVOLTE DE FOREST, 30 ANS APRÈS #2
Grandir dans les quartiers populaires
Trente ans après les dites « émeutes » de Forest, les constats semblent toujours les mêmes dans les quartiers dits populaires de Bruxelles : sentiment de relégation sociale, violences policières et discriminations. Dans les quartiers paupérisés, les inégalités sociales, déjà bien installées, se sont aggravées depuis la crise du covid-19 : décrochage scolaire, précarité de l’emploi, accès au logement, à l’espace public, contrôle policier accru, etc. Face aux défis sociaux dans les quartiers, la jeunesse bruxelloise témoigne d’un véritable système d’exclusion.
Dans cette rencontre filmée, Ali El Abbouti, travailleur social, constate que les discours sur les controles aux faciès, la difficulté de communiquer avec la police, de porter plainte… sont encore présents. Résignation ? Himit Ayoub, jeune Molenbeekois témoigne de sa crainte des contrôles policiers. Nasser Massassi, diplômé en business-marketing, se voit discriminer à l’embauche malgré qu’il est bilingue et Myrtille Bakunde, vice présidente du forum des Jeunes fait état d’une étude sur la proximité de la jeunesse et la police. Chaïma El Yahiaoui, criminologue rebondit de manière critique sur les organes de contrôle de la police. Maja-Ajmia Zellam, cofondatrice du collectif Bledarte, témoigne de l’impact sur la santé mentale des jeunes ayant subi des violences policières. Latifa Elmcabeni, du collectif Madré, nous raconte le besoin de solidarité et de l’importance de l’action collective. Olivier Slosse, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles fait état de la lenteur des procédures judiciaires. Andrea Rea, professeur de sociologie à l’ULB, réagit sur l’asymétrie du traitement judiciaire entre police et jeunes, en faisant des propositions concrètes pour éviter le divorce entre la population et la police.
Un débat en 3 épisodes avec :
- Andrea Rea, professeur de sociologie à l’ULB
- Pierre-Thomas Collignon, directeur-adjoint de la Direction Proximité/Intervention du Centre de la Police de Bruxelles-Capitale-Ixelles
- Chaima El Yahiaoui, criminologue spécialisée dans les relations jeunes et police
- Abdel B., Forestois et acteur-témoin des révoltes de 1991
- Himit et Nasser, jeunes bruxellois de l’ASBL “Bien ou Bien”
- Myrtille Bakunde, participante à l’étude menée par le Forum des Jeunes sur les violences policières
- Ali El Abbouti, fondateur de l’asbl “Bien ou Bien”
- Latifa Elmcabeni, collectif des Madre
- Olivier Slosse, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles
- Saskia Simon, coordinatrice de l’Observatoire des violences policières « Police Watch » à la Ligue des Droits Humains ( LdH)
- Maja-Ajmia Zellama, collectif Bledarte