« Cinq ans, c’était hier ! » scande l’oncle de Sabrina, décédée le 7 mai 2017 avec Ouassim, son fiancé, dans une course poursuite meurtrière avec la police. “L’émotion est toujours aussi intense et les familles ne lâcheront rien jusqu’à ce qu’elles obtiennent, la aleadala !” (la justice en arabe)
Ouasim et Sabrina sont morts dans une course-poursuite avec la police délibérément meurtrière mais aussi très dangereuse pour de nombreux.euses autres citoyen.nes qui étaient présent.es ce jour-là sur la voie publique.
L’été dernier, après 4 ans d’une longue et pénible procédure, la chambre du conseil de Bruxelles a enfin estimé que la course-poursuite était disproportionnée au regard des faits qui étaient reprochés à Sabrina et Ouassim, à savoir, deux infractions mineures au code de la route. Le procureur a fait appel de cette décision, après quoi l’affaire a été portée devant la chambre des mises en accusation. Début février, la chambre des mises en accusation a pourtant confirmé que selon elle, il y avait assez d’éléments à charge pour inculper les trois agents.
“L’affaire a donc été renvoyée au 21 septembre 2022 pour permettre aux agents de police de constituer leur défense”, a déclaré l’avocate Joke Callewaert, qui représente les familles d’une des victimes et, “nous préparons un plaidoyer pour que l’affaire soit enfin portée devant le tribunal correctionnel.”