Alors qu’Angela Merkel visite Bruxelles sous la pluie, un collectif de citoyen répond à l’appel des personnes sans domicile fixe pour refuser les grilles de la honte. Il est temps d’arrêter de déplacer le problème et de proposer des solutions durables.
Est-il humain de déplacer les personnes sans abris de place en place ?
Communiqué de presse
Ce mardi 21 mars, un collectif de citoyens a démonté les barrières placées le 2 mars à la Gare du Midi par la commune de Saint-Gilles en protestation à l’éviction des personnes qui y avaient trouvé refuge.
Nous, citoyens bruxellois, nous insurgeons contre des politiques qui prétendent répondre à la détresse des personnes à la rue par la mise en place de grillages, barbelés ou murs.
Nous dénonçons ces déplacements qui, loin d’apporter une solution aux personnes en situation d’extrême pauvreté, ne font que renforcer leur exclusion. Nous ne cautionnons nullement ce « nettoyage » sous couvert d’hygiène, d’image de marque ou en vue du passage éclair d’une personnalité telle qu’Angela Merkel.
Nous nous indignons devant la mobilisation de policiers pour répondre à des situations sociales complexes rencontrées par des personnes ne présentant pas de danger pour la société.
Nous soulignons l’incohérence de l’envoi d’une partie de ces personnes dans des centres d’hébergement d’urgence dont le printemps va marquer la fermeture progressive, reléguant ces personnes et des centaines d’autres à la rue. Nous enjoignons les pouvoirs publiques à proposer des solution de logements décents et durables aux personnes vivant en rue et à stopper tout déplacement ou expulsion tant que ces solutions n’auront pas été mise en œuvre.
En conséquence, nous exigeons le retrait immédiat de ces grillages et l’engagement de mettre en place des solutions pérennes permettant de répondre à la détresse de ces personnes.
Bruxelles le 21 mars 2017
Collectif citoyen pour une ville inclusive et hospitalière