Action — Des chômeurs s’invitent au meeting du PS à la Bourse

Action du collectif « Chô-boulettes ». Réalisation: collectif Krasni

Mar­di 6 mai, le col­lec­tif de chô­meurs « Chô-bou­lettes » a mené une action d’intervention lors d’un mee­ting publique du PS afin d’interpeller le par­ti sur ses déci­sions. Les chô­meurs indi­gnés vou­lait dénon­cer le double dis­cours du par­ti sur les réformes des entre­prises en matière de sécu­ri­té sociale et de droit au chô­mage, ain­si qu’exiger l’abrogation de l’article 63 para­graphe 2 (article voté à l’unanimité par les dépu­tés du PS excluant plus de 10 000 per­sonnes des allo­ca­tions du chômage).

« Pour Chô-bou­lettes, il est néces­saire de rap­pe­ler quelques évi­dences aux lea­ders d’un par­ti pré­ten­dant défendre la cause des travailleurs :

ni les chô­meurs ni les tra­vailleurs ne sont res­pon­sables de la dette de la Bel­gique ; en période de crise, ren­for­cer la pro­tec­tion sociale devrait aller de soi ; l’époque du plein emploi est révo­lue ; pré­tex­ter la néces­si­té de mesures d’austérité pour déman­te­ler la sécu­ri­té sociale, fruit de deux siècles de luttes, est un scan­dale ; por­ter atteinte au droit au chô­mage entraîne auto­ma­ti­que­ment une fra­gi­li­sa­tion des droits de tous les travailleurs. »

Les acti­vistes n’ont pas pu mener au com­plet leur action mais ont quand-même réus­si à per­tur­ber le mee­ting en remet­tant le PS à sa place. Cer­tains par­ti­sans se sont mon­trés très agres­sifs et, à l’occasion, ils se sont achar­nés à dire que les acti­vistes étaient des mili­tants du PTB… ou de la N‑VA, ou du PP, ils ne savaient pas trop en fait. Ce qui est sur, c’est que la majo­ri­té des chô­meurs n’était pas affi­liée spé­ci­fi­que­ment à un par­ti poli­tique unique. Cela montre com­bien la pen­sée « par­ti­cra­tique » est forte au sein du PS et com­bien leur haine est puis­sante face au PTB. Une dépu­tée a osé dire que les chô­meurs menaient une action « tota­le­ment anti-démo­cra­tique », tout en me sor­tant dehors de la salle manu-mili­ta­ri parce que je fil­mais. Moi qui pen­sais que la démo­cra­tie c’était aus­si le droit à l’information. En me sor­tant, j’ai dit au membre du par­ti (ou garde du corps?) qui m’accompagnait dehors : « Démo­cra­tie… » et il m’a répon­du »Oui, je vais te foutre mon poing dans ta gueule avec ta démo­cra­tie ! » en me sui­vant trois rues plus loin pour s’assurer que je m’en aille très loin. Bref, on se serait cru à un mee­ting du FN où la liber­té d’expression et d’information est bafouée au nom de leur démocratie.

Col­lec­tif Krasnyi

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