Carlos, l’aube n’est plus une tentation

ES-st FR - 1 heure 22 min

Trai­ler et plus d’informations sur Car­los Fonseca :

http://filmfonseca.wordpress.com/

 

Docu­men­taire consa­cré au nica­ra­guayen Car­los Fon­se­ca (1936 – 1976), fon­da­teur du Front San­di­niste de Libé­ra­tion Natio­nale. Pro­duit avec l’appui de Zin TV !

“Car­los, l’aube n’est plus une ten­ta­tion” , un film de Thier­ry Deronne, est le pre­mier docu­men­taire consa­cré au nica­ra­guayen Car­los Fon­se­ca Ama­dor (1936 – 1976), fon­da­teur du Front San­di­niste de Libé­ra­tion Natio­nale, his­to­rien, idéo­logue et gué­rille­ro vision­naire de la révo­lu­tion lati­no-amé­ri­caine. Deux ans de voyages et d’enquête de ter­rain ont per­mis de recons­truire la vie et la pen­sée ori­gi­nale de “l’autre Che” en par­cou­rant les lieux-clefs de sa longue marche, de Mata­gal­pa à la Havane et de León à Zini­ca, avec les com­bat­tants qui l’ont connu per­son­nel­le­ment, tels les pay­sans qui ali­men­taient sa guérilla.

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For­mat ori­gi­nal : Vidéo haute défi­ni­tion (HDV NTSC).

Durée : 1 h. 22.

Pro­duc­tion : Las Tres Raíces, Venezuela.

Avec l’appui de Zin TV (Bruxelles).

Image : Hen­ry Linares, Dey­lin Peu­gnet et Oli­vier Auverlau.

Assis­tante de réa­li­sa­tion : Mar­jo­rie Arostegui.

Musique : Phi­lippe Tasquin.

Enquête, scé­na­rio, réa­li­sa­tion, prise de son et mon­tage : Thier­ry Deronne.

Dif­fu­sion du DVD (V.O. sous-titres FR) : France Amé­rique Latine, Comi­té Bor­deaux Gironde, cour­riel : lesrencontres@fal33.org , 16, rue Son Tay, 33800 Bor­deaux – France. Tél : +33 (0)556 852 735.

L’équipe de France Amé­rique Latine (www.fal33.org) s’attache à sou­te­nir les réa­li­sa­teurs lati­no-amé­ri­cains, notam­ment en orga­ni­sant depuis 1983 les Ren­contres du Ciné­ma Lati­no-Amé­ri­cain. Année après année, l’objectif reste le même : pro­po­ser une pro­gram­ma­tion riche en décou­vertes avec des films inédits, des avant-pre­mières, une com­pé­ti­tion de films docu­men­taires et sur­tout de nom­breuses ren­contres avec des invi­tés pour échan­ger sur les enjeux sociaux, poli­tiques, his­to­riques et cultu­rels de l’Amérique latine.

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Pre­mière du film à Mana­gua, Nica­ra­gua, quar­tier popu­laire de San Judas.

 

Commentaires sur le film

“Un film émou­vant à l’image de la ren­contre du com­man­dant Borge avec son rêve d’un parc d’enfants“

Alex Cox, cinéaste bri­tan­nique, réa­li­sa­teur de “Wal­ker”

“C’est un cadeau non seule­ment pour ma famille mais pour les nou­velles géné­ra­tions qui, comme la fillette qui appa­raît au début du docu­men­taire, ignorent tout de cette Histoire”

Tania de los Andes Fon­se­ca, fille de Car­los Fonseca

“Alors que beau­coup de films ne la peignent que par petites touches, ce docu­men­taire donne accès à la séquence com­plète de l’Histoire”

Gil­da Bolt, Ambas­sa­drice du Nica­ra­gua au Salvador

“Il faut que la jeu­nesse le voie dans tout le Nicaragua”

Tomás Borge, Com­man­dant de la Révo­lu­tion, lors de la pre­mière du film à Managua.

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Interview du réalisateur Thierry Deronne par la journaliste vénézuélienne Sonia Contreras

“Dès le début l’objectif fut de contri­buer à écrire une His­toire détruite par les grands médias, pour la rendre au peuple, en par­ti­cu­lier à la jeunesse…”

Thier­ry Deronne

Sonia Contre­ras – Que retiens-tu des témoi­gnages ras­sem­blés autour de la vie de Car­los Fonseca ?

Thier­ry Deronne : d’abord, la gorge nouée de beau­coup lorsqu’ils évo­quaient la perte d’un lea­der vision­naire qui en même temps était le frère humble, celui qui te par­lait avec clar­té. Les pay­sans qui l’appuyèrent durant sa gué­rilla dans les mon­tagnes se sont mobi­li­sés pour par­ti­ci­per au tour­nage en réac­ti­vant leur réseau. Pour pro­je­ter le docu­men­taire dans diverses com­mu­nau­tés, ils sont allés en char­rette à che­vaux emprun­ter un géné­ra­teur d’électricité dans un vil­lage appe­lé La Concor­dia. Du froid des mon­tagnes du nord du Nica­ra­gua, nous est par­ve­nue cette éner­gie, ce sentiment.

Sonia Contre­ras – Com­ment as-tu pro­cé­dé pour ton enquête ?

Enquête par­mi les col­la­bo­ra­teurs his­to­riques de El Car­men, Matagalpa.

Dès le début l’objectif fut de contri­buer à écrire une His­toire détruite par les grands médias, pour la rendre au peuple, en par­ti­cu­lier à la jeu­nesse. Avant de com­men­cer à enquê­ter, je me suis deman­dé : com­ment nous libé­rer de la “Fin de l’Histoire” et du dogme de ¨la Vie”, de l’intimisme des tranches de vie télé­vi­sées qui règnent depuis les années 80, de ce cen­trage sur l’individu qui est une forme sub­tile d’obscurantisme ? La pre­mière réponse fut que si ce sont les peuples qui font l’Histoire, nous devons la racon­ter de leur point de vue. Écou­ter celles et ceux qui ont lut­té dans l’ombre avec Fon­se­ca ne revient pas à nier l’individu mais à lui rendre sa vraie dimen­sion. La prio­ri­té fut donc de retrou­ver celles et ceux qui ont connu per­son­nel­le­ment Fon­se­ca, mais aus­si d’incarner la mémoire popu­laire dans des per­son­nages ano­nymes. C’est une idée emprun­tée à Rius, un extra­or­di­naire des­si­na­teur mexi­cain qui raconte l’Histoire et vul­ga­rise la phi­lo­so­phie à par­tir de petits per­son­nages popu­laires en marge du texte. D’autre part, le Car­los de 1976 n’est plus celui de 1936 parce que l’Histoire l’a trans­for­mé, il fal­lait donc s’immerger dans la recons­truc­tion d’une dia­lec­tique sociale, éco­no­mique, poli­tique, avant de pou­voir écrire le scénario.

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Car­los Fon­se­ca empri­son­né en 1969 au Cos­ta Rica. Un appel inter­na­tio­nal fut lan­cé pour sa libé­ra­tion avec par­mi les signa­taires, un cer­tain Jean-Paul Sartre.

 

Sonia Contre­ras – Tu disais que ce qui t’a moti­vé était le risque de voir dis­pa­raître la mémoire de Car­los Fon­se­ca Ama­dor. En fai­sant ce film, qu’as-tu découvert ?

T.D. – Si nous par­lons encore aujourd’hui de Fon­se­ca (ou de Simón Bolí­var, de Simón Rodrí­guez, de Augus­to San­di­no), c’est parce qu’ils ont fait le ¨tra­vail¨. Ils ont pen­sé à notre ave­nir en pres­sen­tant qu’il serait notre pré­sent. Fon­se­ca fut une intel­li­gence supé­rieure à son temps : il pen­sait la for­ma­tion inté­grale comme garan­tie de l’irréversibilité d’une révo­lu­tion socia­liste. Il a don­né des cours à ses mili­tants jusqu’au der­nier jour pour orga­ni­ser les com­bat­tants, col­la­bo­ra­teurs, les cadres qui l’entouraient. Pour lui l’unité, la modes­tie, la sin­cé­ri­té, étaient les fer­ments d’un nou­veau type de conscience. Cette vision, Fon­se­ca la pui­sait chez San­di­no, le rebelle nica­ra­guayen des années 30, adou­bé Géné­ral des Hommes Libres par ses pay­sans-sol­dats métis et indi­gènes. Or, dans les rares écrits de San­di­no, recueillis, étu­diés, publiés par Fon­se­ca, on trouve le ¨Plan de réa­li­sa­tion du rêve de Bolí­var¨ dans lequel il pro­pose aux 21 gou­ver­nants lati­no-amé­ri­cains la créa­tion d’une banque lati­no-amé­ri­caine pour le déve­lop­pe­ment, de voies de com­mu­ni­ca­tion, d’une citoyen­ne­té et d’un pas­se­port lati­no-amé­ri­cains, d’une cour de jus­tice et d’une force de défense com­mune consti­tuée par les nations lati­no-amé­ri­caines pour garan­tir leur sou­ve­rai­ne­té et du canal inter­océa­nique dont le gou­ver­ne­ment de Daniel Orte­ga vient de lan­cer la construc­tion et qui va deve­nir un moteur éco­no­mique très puis­sant… San­di­no avait tout pen­sé dans les années trente… Hé bien nous y sommes… Si tu lis l’Histoire avec les yeux du prin­ci­pal sujet his­to­rique, de la majo­ri­té sociale, tu te rends compte qu’aujourd’hui le Nica­ra­gua réa­lise peu à peu le pro­gramme his­to­rique conçu par Car­los Fon­se­ca : une assem­blée natio­nale à majo­ri­té fémi­nine, l’appui direct au petit pro­duc­teur agri­cole, l’armée popu­laire et patrio­tique, l’autonomie de la Région Atlan­tique, l’unité des peuples d’Amérique Latine et les réa­li­sa­tions de l’ALBA, tout ne fait que com­men­cer. Depuis le retour du Front San­di­niste au gou­ver­ne­ment en 2006, la pau­vre­té géné­rale – qui était de 50% – a bais­sé de 8%.

Sonia Contre­ras – Car­los publia en 1975 le mani­feste clan­des­tin ¨Qu’est-ce qu’un san­di­niste ?¨ où il jetait les bases morales du mili­tan­tisme : “Le san­di­niste doit pos­sé­der un authen­tique esprit cri­tique, car cet esprit donne plus de consis­tance à l’unité, la ren­force et lui donne sa conti­nui­té, alors qu’une cri­tique mal com­prise et qui met en péril l’unité perd son sens révo­lu­tion­naire¨. Qu’en penses-tu dans le cadre de la révo­lu­tion bolivarienne ?

T.D. – Pour Car­los il fal­lait à tout prix évi­ter l’inclusion dans le Front d’éléments petit-bour­geois qui débarquent avec leurs cri­tiques ¨démo­cra­tiques¨. Car­los pré­fé­rait ensei­gner aux tra­vailleurs l’art de la cri­tique à par­tir des erreurs pour ¨être plus¨ comme disait Pau­lo Freire… Aujourd’hui au Vene­zue­la, grâce à l’impulsion de Nico­las Madu­ro, la révo­lu­tion boli­va­rienne tente de faire émer­ger le nou­veau pou­voir des orga­ni­sa­tions com­mu­nales, il y a un dépla­ce­ment du champ poli­tique clas­sique, d’où découle la pos­si­bi­li­té, la néces­si­té d’une cri­tique et d’une auto­cri­tique popu­laire. La guerre média­tique non seule­ment nous empêche de voir le pas­sé et le futur, elle déplace et occulte ce qui devraient être les champs prin­ci­paux de l’information. Nous devons sor­tir du cercle argu­men­taire des médias pour pou­voir infor­mer et réflé­chir sur ce que nous fai­sons autour d’une nou­velle forme de vie, sur ce que signi­fie un pou­voir, une éco­no­mie exer­cée par des com­munes orga­ni­sées. C’est là où on com­prend que la cri­tique popu­laire n’a rien à voir avec la cri­tique ¨média­tique¨ que pra­tiquent la plu­part des jour­na­listes. Il y a une autre res­sem­blance de Car­los Fon­se­ca avec Hugo Chá­vez : tous deux par­laient la langue du peuple. Fon­se­ca recom­man­dait aux cadres de s’exprimer dans un lan­gage clair. Rafael Cor­rea aime citer Fon­se­ca : ¨Il faut cri­ti­quer de face et faire l’éloge dans le dos”.

Sonia Contre­ras – Com­ment s’est pas­sée la par­ti­ci­pa­tion du Com­man­dant Tomás Borge ?

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Tomás Borge, de retour dans la pri­son somo­ziste où il subit neuf mois de torture.

 

T.D. – Mal­gré sa san­té fra­gile – il allait mou­rir quelques mois plus tard — il nous a beau­coup aidés. Sous son carac­tère rude, on per­ce­vait une grande nos­tal­gie. Au début du film, on le voit ren­con­trer par hasard une jeune étu­diante et il lui demande si elle sait ce que fit Somo­za. Elle l’ignore et Borge est aba­sour­di, il n’arrive pas à le croire, ne com­prend pas. Com­ment une lycéenne peut-elle igno­rer que ce dic­ta­teur ins­tal­lé par les États-Unis a assas­si­né 200.000 nica­ra­guayens ? Lors du mon­tage final il nous a rap­pe­lé cette ren­contre, il vou­lait mon­trer le film aux quatre coins du pays. Il vint à la pre­mière, à la Ciné­ma­thèque de Mana­gua, pour deman­der aux ado­les­cents de ne pas oublier les causes de la révo­lu­tion. Les der­niers mots qu’ils nous a adres­sés furent : ¨Entre nous, Car­los Fon­se­ca était beau­coup plus grand que toute la révo­lu­tion sandiniste¨.

Sonia Contre­ras – Si nous situons le docu­men­taire dans l’ici et main­te­nant de la révo­lu­tion boli­va­rienne, que peut-il nous appor­ter de plus ?

T.D. – Dans le docu­men­taire nous met­tons l’accent sur un épi­sode de la lutte san­di­niste aus­si fon­da­teur que notre 4 février 1992 au Vene­zue­la, c’est la Geste Héroïque de Pan­casán, en 1967. Du point de vue mili­taire ce fut une lourde défaite pour la gué­rilla mais qui se trans­for­ma en vic­toire morale parce qu’elle mon­tra au peuple que les san­di­nistes étaient capables de mou­rir pour lui. Cet épi­sode fit beau­coup pour mar­quer la fin de l’apathie, pour réveiller la Nation nica­ra­guayenne. Ce qui pousse à réflé­chir sur l’idée fon­da­trice d’unité civi­co-mili­taire. Dans le Pro­gramme His­to­rique des san­di­nistes, Car­los Fon­se­ca insère la créa­tion d’une ¨armée popu­laire et patrio­tique¨. San­di­no est à Fon­se­ca ce que Zamo­ra est à Cha­vez. Depuis les mon­tagnes du nord du Nica­ra­gua, San­di­no rap­pe­lait ¨nous ne sommes pas des sol­dats mais des citoyens armés¨ et depuis son ¨lla­no¨ véné­zué­lien, Eze­quiel Zamo­ra, autre géné­ral pay­san, posait sur son képi mili­taire un cha­peau pay­san pour sym­bo­li­ser cette double nature de soldat/peuple. A par­tir de ces racines, Fon­se­ca et Cha­vez com­prennent que défendre dura­ble­ment un pro­ces­sus révo­lu­tion­naire, signi­fie défendre la sou­ve­rai­ne­té tout en éle­vant le niveau de conscience. Tous deux croient dans une police et dans une armée non répres­sives, au ¨citoyen armé¨ dont parle San­di­no. Car­los Fon­se­ca admi­rait Ho-Chi-Minh pour sa capa­ci­té à créer une armée popu­laire, s’opposait aux enlè­ve­ments et pré­co­ni­sait la for­ma­tion de gardes natio­naux du somo­zisme pour les huma­ni­ser et les insé­rer dans le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire. Un jour que son jeune fils, pour un jeu dans le quar­tier, l’interroge sur les grades mili­taires, Fon­se­ca lui répond que le plus haut est celui de ¨simple sol­dat”. Comme pour Cha­vez, c’est ce concept civi­co-mili­taire qui pro­voque la rup­ture de Fon­se­ca avec la gauche clas­sique, assez éloi­gnée du peuple et qui pré­fé­rait, dans le cas du Nica­ra­gua, ¨attendre les élec­tions¨. Quand Fon­se­ca s’oppose à ce paci­fisme de l’opposition à Somo­za il réaf­firme la néces­si­té d’une voie poli­ti­co-mili­taire pour que la révo­lu­tion puisse se défendre et se construire à long terme, et relie le Front San­di­niste à son ancêtre, l’Armée de Défense de la Sou­ve­rai­ne­té Natio­nale mise sur pied par San­di­no. A Cara­cas, en jan­vier 2013, Evo Morales nous disait : “En Boli­vie aus­si nous avions des forces armées dési­déo­lo­gi­sées qui ter­ro­ri­saient les enfants, des sol­dats uti­li­sés pour tuer. Nous avons expul­sé les éta­su­niens de notre État-Major, de même qu’au Véné­zué­la. Ce que garan­tit la révo­lu­tion boli­vienne ce sont des mou­ve­ments sociaux alliés à des forces armées conscientes.”

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Tour­nage dans les mon­tagnes de Matagalpa.

 

Sonia Contre­ras – Tu par­lais de la mémoire pay­sanne, de ceux qui appuyaient la lutte du gué­rille­ro Fon­se­ca, qu’as-tu appris auprès d’eux ?

T.D. –L’enquête a révé­lé le rôle peu connu des syn­di­cats ruraux dans la genèse de la gué­rilla du FSLN. Les bases de la gué­rilla de Pan­casán s’enracinaient dans les luttes menées par les jour­na­liers indi­gènes pour amé­lio­rer leurs condi­tions de tra­vail et pour récu­pé­rer leurs terres ances­trales. Comme dit le com­man­dant Borge dans le film, “beau­coup ont été assas­si­nés parce qu’ils aidèrent le Front san­di­niste, ils ont offert leurs vies”. C’est un autre élé­ment impor­tant de l’enquête : sous chaque silence il y a la voix de ceux qui parlent sous la terre, des corps sans sépul­ture qui flottent sur nos têtes, qui conti­nuent à pen­ser pour nous, qui nous pressent d’agir. Par­mi les points du pro­gramme his­to­rique du Front San­di­niste, Car­los Fon­se­ca ins­cri­vit “Véné­ra­tion des mar­tyrs” pour que les ano­nymes des poèmes de Roque Dal­ton, les “Saints” de Leo­nel Ruga­ma, donnent un sens à nos vies.

Images du film

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Víc­tor Guillen dans la nuit de Pan­casán. Guide de la gué­rilla de Car­los Fon­se­ca en 1967.

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