CRASH BIRTHDAY, dire adieu à la finance

une action orga­ni­sée par
BYE BYE TINA

Une réa­li­sa­tion : PVLS — Per­ma­nence vidéo des luttes sociales

Same­di 15 sep­tembre 2018, les anciens employés de la banque Leh­man Bro­ther décident de fêter les 10 ans de la crise finan­cière en grande pompe. 10 ans de crise, 10 ans d’en­ri­chis­se­ment d’une mino­ri­té, 10 ans de creu­se­ment des inégalités.

Same­di 15 sep­tembre 2018, les anciens employés de la banque de Leh­man Bro­ther décident de fêter les 10 ans de la crise finan­cière en grande pompe. 10 ans de crise, 10 ans d’en­ri­chis­se­ment d’une mino­ri­té, 10 ans de creu­se­ment des inégalités. 

Pour l’oc­ca­sion, il y a douche de cham­pagne, bataille de crème fouet­tée et danse des pingouin

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Pour rejoindre l’ap­pel à action : www.byebyetina.be,
pho­tos : col­lec­tif Kraznyi

L’appel à actions Bye Bye TINA a été lan­cé par un col­lec­tif de citoyennes bruxel­loises. Pour en savoir plus, visi­tez le site www.byebyetina.be, sui­vez et par­ta­gez la page facebook.com/byebyetina, écri­vez à byebyetina@riseup.net ou venez nous rendre visite lors d’une pro­chaine per­ma­nence du col­lec­tif, tous les lun­di de 18h à 20h30 au 71 rue de Lie­de­kerke à 1210 Bruxelles.

Avez-vous ima­gi­né à quoi notre monde pour­rait res­sem­bler si, il y a dix ans, on avait sau­vé les banques, certes, mais qu’on en avait pro­fi­té pour reprendre la main des­sus ? Et si on avait res­treint leurs acti­vi­tés ? Et si on avait mis les per­sonnes les plus riches à contri­bu­tion pour absor­ber les pertes ? Et si on avait contraint les mar­chés finan­ciers pour qu’ils cessent d’être un moyen d’en­ri­chis­se­ment d’une mino­ri­té au détri­ment d’une majo­ri­té ? A quoi pour­raient res­sem­bler les enjeux cli­ma­tiques, envi­ron­ne­men­taux, migra­toires, sociaux… si on n’a­vait pas lais­sé la finance reprendre le des­sus et occu­per, encore, le rôle de le chef d’or­chestre des grandes trans­for­ma­tions du monde aujourd’hui ?

Same­di 15 sep­tembre, à l’oc­ca­sion des 10 ans de la faillite de la banque Leh­man Bro­thers, le col­lec­tif artis­tique Désor­ce­ler la finance a répon­du à l’ap­pel à actions bruxel­lois “Bye Bye TINA” par un CRASH BIRTHDAY. Cette faillite engen­dra d’autres faillites en chaîne et qu’on nous fait payer encore aujourd’­hui le prix du sau­ve­tage des banques, sans avoir rien exi­gé du sec­teur finan­cier, qui se porte bien, mer­ci pour lui. Bye Bye TINA nous invite à dire adieu à la finance, à mon­trer qu’il y a des myriades d’al­ter­na­tives au ‘T.I.N.A.” (There Is No Alter­na­tive — il n’y a pas d’al­ter­na­tive) avec lequel on nous assomme et qui nous empêche de pen­ser et d’agir.

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L’ac­tion-per­for­mance se dérou­lait devant les marches de la Bourse de Bruxelles, lieu emblé­ma­tique à double titre, comme ancien centre névral­gique du sys­tème finan­cier belge (le bâti­ment sert main­te­nant de lieu d’ex­po­si­tions) et comme lieu de ras­sem­ble­ment popu­laire, de la liesse à la contes­ta­tion. Le CRASH-BIRTHDAY met­tait en scène une quin­zaine de banquier.e.s de Leh­man Bro­thers, sin­geant la réunion réel­le­ment convo­quée par des anciens de la banque pour se retrou­ver 10 ans après la faillite de leur employeur… Petits fours, pièce mon­tée et crème fouet­tée, dis­cours décom­plexé, chan­son nos­tal­gique sur l’air de ‘Place des grands hommes’ pour chan­ter le suc­cès de cette mino­ri­té qui n’a pas eu à payer les consé­quences de ses agis­se­ments, douche de cham­pagne… Une allé­go­rie des débor­de­ments per­ma­nents, struc­tu­rels et encou­ra­gés par les États du sec­teur le plus en pointe quand il s’a­git d’or­ga­ni­ser la des­truc­tion des soli­da­ri­tés et des lieux de vie. Une ban­de­role déployée en haut des marches de la bourse affi­chait “CRISIS MADE THEM EVEN RICHER” (ils se sont enri­chis avec la crise).

L’ac­tion s’a­che­vait sur l’é­crou­le­ment des ban­quiers, gavés, saouls, étouf­fés par leurs propres excès et leur mépris, et sur la lec­ture d’un texte, le mani­feste de Bye Bye Tina, illus­tré d’i­mages, tenues par les quelques dizaines de per­sonnes pré­sentes sur les marches : images de familles chas­sées de leur mai­son par une police au ser­vice des inté­rêts pri­vés, scènes de dévas­ta­tions — séche­resses, défo­res­ta­tions, rivières de déchets, pol­lu­tion d’es­paces natu­rels… — cau­sées par des acti­vi­tés qui rap­portent beau­coup à ceux qui les ont finan­cées. Le mes­sage BREAKING THE SPELL OF FINANCE ter­mi­nait la per­for­mance, comme un mes­sage à nous toutes et tous qui rêvons de chan­ger les choses, comme un appel à se déli­vrer du pou­voir de cette finance qui, dans toutes les sphères de nos exis­tences, exige de nous de payer, tou­jours payer, comme un refus de voir ce monde-là conti­nuer. Le temps est venu de libé­rer notre ima­gi­na­tion et de don­ner place à d’autres modèles de vie et de répar­ti­tion des richesses.

L’ap­pel à actions Bye Bye TINA a été lan­cé par un col­lec­tif de citoyennes bruxel­loises. Pour en savoir plus, visi­tez www.byebyetina.be, sui­vez et par­ta­gez la page facebook.com/byebyetina, écri­vez à byebyetina@riseup.net ou venez nous rendre visite lors d’une pro­chaine per­ma­nence du col­lec­tif, tous les lun­di de 18h à 20h30 au 71 rue de Lie­de­kerke à 1210 Bruxelles.

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