Une manifestation nautique a lieu sur le canal de Bruxelles. Des personnes embarquées à bord de radeaux de fortune et des grimpeurs qui déploient des banderoles dénoncent les dysfonctionnements d’un système qui ne profite qu’à une minorité.
Dans leur déclaration publique, les collectifs à l’initiative de l’action expliquent :
“Aujourd’hui, nous occupons le canal de Bruxelles avec une quinzaine de radeaux pour reprendre l’espace de la contestation sociale et le droit de manifester qui nous a été retiré suite à la crise sanitaire.
Nous occupons le canal car nos gouvernants sont déterminés à relancer dès que possible tout ce qui empoisonne ce monde et nos vies . Nous ne voulons pas de ce retour à l’anormal. Cette énième crise révèle les dysfonctionnements d’un système qui ne profite qu’à une minorité.
Nous occupons le canal pour soutenir l’ensemble des luttes pour l’émancipation collective et être inventif.ve.s quand à la manière d’exprimer notre mécontentement. Alors que le Conseil National de Sécurité fait rouvrir l’industrie, les commerces, les bars, les écoles, le secteur du tourisme, il laisse les sans-papiers sans réponse et il nous est toujours interdit de manifester.
Nous occupons le canal pour affirmer notre solidarité avec les oubliés de la crise sanitaire (détenu.e.s, personnes âgées, migrant.e.s, SDF, précaires…), avec les travailleurs et travailleuses de 1ere ligne en lutte, pour la régularisation de tous les sans-papiers, pour des logements abordables, contre la loi anti-squat, pour la fin de l’impunité policière, contre le racisme d’État, contre le patriarcat, contre la marchandisation des soins de santé… Pour un monde d’après radicalement différent, en rupture avec toutes les politiques menées jusqu’à présent.
Il nous appartient de construire ici et maintenant un futur écologique, féministe, anticapitaliste, social et décolonial”.