L’asymétrie des rapports de force qui caractérisent la Palestine depuis plus d’un siècle se retrouve aussi dans la communication qui est faite autour des enjeux coloniaux qui se jouent encore aujourd’hui sur ce territoire. Alors que le génocide gagne en intensité et que les horreurs qui nous reviennent de Gaza et du reste de la Palestine sont toutes plus inimaginables les unes que les autres, la répression à l’égard des personnes qui s’opposent à cette situation se fait de plus en plus féroce.
Les conséquences de cette désinformation sont aussi tangibles en Belgique. Récemment, la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Nicole de Moor a annoncé publiquement vouloir révoquer le statut de réfugié à Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, en raison de ces opinions. Cette déclaration avait été précédée par de nombreux articles de journaux diffamatoires et racistes à l’égard de Mohammed Khatib et de pressions venant directement du gouvernement israélien.
Par ailleurs, la persistance d’un tel cadrage médiatique façonne le récit global de la situation en Palestine comme découlant d’une attaque terroriste barbare qui a déclenché des représailles inévitables de la part d’Israël, conférant ainsi une légitimité au génocide mené contre le peuple palestinien.
Cette émission constitue une réponse à cette campagne de désinformation et souhaite mettre en lumière des analyses encore trop peu entendues dans le paysage médiatique. Elle a été tournée fin janvier 2024, le tournage avait duré 6 heures.
Nous en avons gardé 3 heures durant lesquelles vous pourrez écouter les analyses de Leïla Mouhib, maîtresse de conférences en Relations internationales et docteure en Sciences Politiques et Sociales de l’ULB et à l’UMons, de Thierry Labica, maître de conférences à l’université Paris Nanterrre, contributeur à la revue Contretemps, de Mohammed Khatib, coordinateur de Samidoun et d’Omar Jabary Salamanca, chargé de recherche FNRS au REPI (Recherche et Etudes en Politique Internationale), qui est également à l’initiative du projet United Screens for Palestine ainsi que des interventions du public.
Cette émission est divisée en cinq parties. Quatre chapitres analysent des éléments de propagande particulièrement présents dans les médias occidentaux au sujet de la situation en Palestine et une partie aborde la répression des voix palestiniennes en Belgique.
1) “Le « conflit israélo-palestinien » est un conflit religieux”
2) “L’antisionisme est de l’antisémitisme”
3) “Le Hamas est une organisation terroriste”
4) La répression des voix palestiniennes en Belgique
5) “La solution à deux états est la solution”
Cette émission est sous licence Creative commons, ce qui signifie